Synode : le cardinal Grech appelle les évêques asiatiques à être « à l’écoute »

Le 24 février lors du premier jour de l’assemblée continentale asiatique du Synode sur la Synodalité, à Bangkok

Les évêques asiatiques et les délégués diocésains rassemblés en Thaïlande ont été invités à être « plus attentifs aux voix entendues au sein de l’Église », en ce temps de discernement et d’échanges accompagnant la troisième phase du processus synodal en Asie. « Soyez plus attentifs, en particulier aux voix de ceux qui sont les plus agités, et aussi à ceux qui ne disent rien », a déclaré le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Secrétariat du Synode, le 24 février durant son discours d’ouverture à Bangkok.

Il a rappelé aux délégués présents lors de l’assemblée continentale asiatique qu’ils sont tous appelés à « apprendre la synodalité », en soulignant que « le succès du processus dépend de la participation active du peuple de Dieu et des pasteurs [qui font aussi partie du peuple de Dieu] ». Le cardinal Grech a également confié que la synodalité ne consiste pas à dresser les pasteurs contre les fidèles, mais à maintenir entre eux « une relation constante, en permettant aux uns et aux autres de remplir leur rôle et leurs responsabilités ».

Les délégués des diocèses asiatiques se sont rassemblés au centre de formation pastorale de Baan Phu Waan (la « Maison du Semeur ») de l’archidiocèse de Bangkok du 24 au 26 février. On comptait près de 80 délégués de 17 Conférences épiscopales et de deux synodes épiscopaux, représentant 29 pays.

« Les espérances, les aspirations et les souffrances vécues sur le continent asiatique »

Durant le dernier jour de l’assemblée continentale, le père Anthony James Corcoran, SJ, administrateur apostolique au Kirghizistan, a proposé une réflexion sur la spiritualité du discernement. Le ton de la journée a été donné en invoquant le Saint-Esprit et en « renonçant à nos propres projets, certitudes et programmes pour nous laisser guider dans une nouvelle vie, selon la conduite imprévisible de l’Esprit Saint », indique le communiqué de presse publié par l’assemblée.

Christina Kheng, de la Commission pour la méthodologie du Synode, souligne que le processus synodal ne consiste pas qu’à créer des documents mais à assurer la participation active de tous les délégués. Elle explique que le travail de consultation n’a pas pour but de « produire des documents, mais de planter des rêves, de susciter des prophéties et des visions, de permettre à l’espérance de grandir, d’inspirer la confiance, de guérir les blessures, d’unir, de réveiller un nouvel espoir, d’apprendre les uns des autres ».

Le père Clarence Devadass, membre de l’équipe synodale de la FABC (Fédération des Conférences épiscopales d’Asie), a aussi décrit le processus et le parcours suivis par l’équipe en vue de préparer le document préparatoire. Celui-ci est un « papier ouvert, conçu pour aider les délégués à discerner dans la prière, les débats et les échanges ». « Il s’agissait de déclencher le processus de discernement pour que l’issue finale représente véritablement les rêves, les espérances, les aspirations et les souffrances vécues sur le continent asiatique », poursuit le père Devadass.

(Avec Ucanews)