Eglises d'Asie

Trois organisations caritatives catholiques bangladaises engagées auprès des réfugiés de Cox’s Bazar

Publié le 21/11/2020




À Cox’s Bazar, dans les camps du sud-est du Bangladesh accueillant plusieurs centaines de réfugiés musulmans Rohingya, Caritas Bangladesh est investie sur le terrain depuis 2017, avec le soutien et l’aide financière de plusieurs organisations catholiques locales et internationales, dont le Service jésuite pour les réfugiés (JRS) et l’ONG Catholic Relief Service (CRS). Le 15 novembre, les trois organisations ont inauguré un programme commun appelé Centre polyvalent pour les adolescents (Multipurpose Adolescent Center), afin d’accompagner les jeunes âgés de 12 à 18 ans présents dans les camps.

Des enfants Rohingya étudient le Coran dans une école islamique improvisée au camp Balukhali de Cox’s Bazar, dans le sud-est du Bangladesh.

Trois organisations caritatives catholiques bangladaises se sont associées pour venir en aide à plusieurs milliers de musulmans Rohingya, réfugiés dans le sud-est du pays après avoir fui les persécutions dans l’État de Rakhine, en Birmanie. Caritas Bangladesh, le Service jésuite pour les réfugiés (JRS) et l’ONG Catholic Relief Service (CRS) ont lancé un programme commun afin de soutenir au mieux la minorité musulmane exilée dans les camps de Cox’s Bazar. Dans ce cadre, le 15 novembre à Cox’s Bazar, un nouveau projet appelé Centre polyvalent pour les adolescents (Multipurpose Adolescent Center) a été inauguré, et destiné à soutenir le développement psychologique des plus jeunes, en proposant des programmes de conseil et de formation. Le projet offre aussi des soins aux femmes enceintes, une garde d’enfants et un accompagnement des enfants handicapés.

Il devrait rester en vigueur au moins jusqu’en avril 2021, et il est ouvert aux adolescents âgés de 12 à 18 ans. Des membres de l’équipe ERP (Emergency response program) de la Caritas locale et des organisations JRS et CRS, ainsi que des représentants de la Commission nationale pour le rapatriement et le secours des réfugiés, se sont rendus sur le terrain au préalable, courant 2020, afin de formuler un plan stratégique pour 2021. La Caritas bangladaise est présente dans les camps de Cox’s Bazar depuis 2017, dès le début de l’exode massif de réfugiés Rohingya, après une répression meurtrière qui a entraîné la migration de plus de 700 000 d’entre eux. Grâce à des financements envoyés par des agences catholiques du monde entier, Caritas Bangladesh a pu venir en aide à 146 819 réfugiés depuis 2017, avec notamment une aide alimentaire, matérielle et médicale.

Un soutien vital aux réfugiés

Inmanuel Chayan Biswas, responsable des opérations de l’équipe ERP de Caritas Bangladesh, explique que JRS est principalement engagé dans le projet dans le domaine de la protection, tandis que CRS apporte une aide pour la réduction des risques de catastrophes et pour l’aide au logement. Par ailleurs, CRS apporte également une expertise et un soutien technique. Inmanuel Biswas ajoute que JRS et CRS apportent également un financement et un soutien dans les domaines de la formation et de la santé mentale. « Caritas Bangladesh est très fière de travailler aux côtés de ces deux organisations. Elles apportent un soutien vital pour la communauté Rohingya, par l’intermédiaire de Caritas. Elles ne font pas qu’envoyer des dons, elles apportent aussi des conseils et un soutien technique. »

Le Service jésuite pour les réfugiés, qui a célébré son 40e anniversaire le 14 novembre, a commencé à travailler avec les réfugiés Rohingya en avril 2018. Le père Jerry Gomes sj, représentant de JRS au Bangladesh, explique que l’organisation finance 11 espaces dédiés aux enfants dans les camps de Cox’s Bazar – un projet qui a déjà atteint 4 000 bénéficiaires, avec notamment une offre éducative. Au cours des trois dernières années, le soutien financier à l’aide humanitaire locale apporté par JRS s’est élevé à 2,5 millions de dollars US. Le Bangladesh compte plus d’un million de réfugiés Rohingya qui ont fui la Birmanie, où ils ont subi des discriminations et des privations de droits durant plusieurs décennies, notamment le droit à la citoyenneté birmane, malgré leur présence dans un pays majoritairement bouddhiste depuis plusieurs siècles.

(Avec Ucanews, Dacca)


CRÉDITS

Stephan Uttom / Ucanews