Eglises d'Asie – Thaïlande
Un groupe missionnaire thaïlandais cherche des fonds pour les enfants démunis de Bangkok
Publié le 18/09/2021
Les Œuvres pontificales missionnaires (OMS) australiennes ont lancé une campagne de dons destinée à soutenir des religieuses catholiques engagées auprès des enfants défavorisés en Thaïlande. Selon l’agence Fides, la campagne, lancée peu avant la Semaine missionnaire mondiale (qui aura lieu du 17 au 24 octobre), a pour but d’aider les Sœurs du Bon Pasteur, dont le travail est vital pour offrir une éducation et un toit aux enfants les plus vulnérables de Bangkok. En Thaïlande, les religieuses dirigent une école maternelle dans le quartier de Din Daeng, dans la capitale, où elles accueillent des enfants issus des milieux les plus marginaux et défavorisés. Le père Brian Lucas, directeur national de l’OMS Australie (également connue localement sous le nom de Catholic Mission Australia), explique que tous les baptisés sont invités à soutenir la mission par la prière et par leur soutien matériel. « Chaque année, le dernier dimanche d’octobre célèbre la Journée missionnaire mondiale, et c’est une façon officielle de rappeler l’importance du travail missionnaire », confie-t-il. « Nous ne pouvons pas faire autrement que de parler de ce que nous avons vu et entendu, et l’appel de notre baptême nous demande d’être des disciples missionnaires. Par la prière et l’aide matérielle, nous venons en aide aux Églises missionnaires, celles qui sont persécutées, fragiles et qui manquent de ressources que nous tenons trop souvent pour acquises », poursuit-il.
« Je veux que ma fille finisse sa scolarité »
Sœur Chalaad, sœur du Bon Pasteur, dirige l’école maternelle de Bangkok avec d’autres religieuses. À l’origine, elle avait été créée pour accueillir les enfants des femmes formées au Fatima Training Center – un atelier de formation pour les femmes défavorisées. Depuis, l’établissement s’est développé pour pouvoir accueillir aussi les enfants du quartier qui manquent cruellement d’accès à l’éducation. « La plupart de ces enfants viennent de familles pauvres du quartier », explique la religieuse. « Leur éducation est essentielle. S’ils ont la chance d’étudier et de se préparer à aller à l’école, ils auront une chance solide de pouvoir prospérer durant leur vie. Comme je travaille avec eux, je peux voir à quel point ils peuvent devenir des gens bien à l’avenir. » Sœur Chalaad cite l’exemple de Samorn et sa fille Kusa, âgée de 5 ans. Samorn n’a pas pu achever l’école primaire et a dû travailler à temps plein dès l’âge de 12 ans. Toutefois, elle souhaite que sa fille Kusa puisse réussir et mieux gagner sa vie. « Je veux que ma fille finisse sa scolarité, je veux qu’elle puisse s’en sortir plus tard. »
Actuellement, l’école maternelle compte plus d’une centaine d’enfants. Chacun dispose d’infrastructures adéquates, de soins et de repas complets. L’établissement les accompagne également dans leur formation morale, afin qu’ils aient confiance en eux et grandissent dans un environnement où ils peuvent apprendre et progresser en toute sécurité. Les Sœurs du Bon Pasteur sont membres de la congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, fondée en 1835 à Angers par Marie-Euphrasie Pelletier pour venir en aide aux femmes et aux enfants en difficulté. Depuis, la congrégation s’est également fortement engagée pour la défense des femmes et des filles victimes de la traite des personnes. Selon leur site consacré à la région Asie-Pacifique, les Sœurs du Bon Pasteur sont arrivées en Thaïlande en 1965 en répondant à une invitation envoyée en 1961 par la paroisse Holy Redeemer à Bangkok. Les religieuses ont alors lancé le Foyer Bon Pasteur à Bangkok, avec notamment des programmes éducatifs et de formation. Depuis, elles sont engagées auprès des enfants et des femmes en difficulté, notamment les femmes enceintes et les victimes d’abus, d’exploitation, de réseaux de prostitution et de trafics. Elles accompagnent également des femmes sans papiers originaires de Birmanie, et travaillant dans des régions comme Nongkhai, Pattaya, Phuket et Chiang Rai.
(Avec Ucanews)
Crédit : Lee LeFever (CC BY-NC 2.0)