Une délégation bouddhiste cambodgienne rencontre le pape François au Vatican

Des moines bouddhistes au Cambodge, 2009.

Le 19 janvier, le pape François a rencontré une délégation de bouddhistes et de représentants de la société civile cambodgienne ; ils étaient notamment accompagnés du cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et du père Will Conquer, missionnaire MEP au Cambodge.

Ce dimanche 22 janvier, aux MEP à Paris, une rencontre exceptionnelle aura également lieu entre le père Will Conquer, le Vénérable San Sochea, moine bouddhiste, et Neak Oknha Mengly J. Quach (docteur en médecine, praticien de la santé publique, pédagogue, auteur, entrepreneur et philanthrope).

Jeudi dernier, durant l’audience au Vatican, le Saint-Père a souligné que « la coopération interreligieuse est un élément important de la société qui permet aux gens de vivre paisiblement comme frères et sœurs, réconciliés entre eux et avec l’environnement dans lequel ils vivent ».

Actuellement, des rencontres ont lieu à Rome sur la « conversion écologique », ce qui représente pour le pape un « signe positif d’une sensibilité et d’une préoccupation croissantes vis-à-vis de la terre, notre maison commune, et des contributions importantes que vous pouvez offrir, inspirés par vos croyances religieuses et vos traditions spirituelles, à votre noble pays sur le chemin de sa guérison sociale et de sa reconstruction économique à la suite des crises sociopolitiques des dernières décennies ».

« J’invoque une abondance de bénédictions sur tous les habitants de votre noble pays »

En citant son encyclique Laudato Si, le pape François a appelé à des « solutions intégrées » fondées sur le respect de l’interdépendance fondamentale entre la famille humaine et la nature. « La conversion écologique survient quand les racines humaines de la crise environnementale actuelle sont nommées », a-t-il ajouté.

« Quand une vraie repentance conduit à ralentir et cesser les tendances, les idéologies et les pratiques qui heurtent et qui nuisent et blessent la Création. Quand les gens s’engagent à promouvoir des modèles de développement qui guérissent les blessures infligées par la cupidité, la recherche excessive de profits financiers, le manque de solidarité entre voisins et le manque de respect envers l’environnement. »

Pour le Saint-Père, en s’appuyant sur leurs propres traditions religieuses, les bouddhistes et les chrétiens peuvent apporter leur propre contribution. « En suivant les principes que le Bouddha a légués à ces disciples [la Patimokkha], y compris les pratiques du ‘metta’, qui comprennent le fait de ne pas blesser les êtres vivants et d’adopter un mode de vie simple, les bouddhistes peuvent parvenir à une protection compatissante de toutes les créatures et de la terre, leur habitat », a-t-il suggéré.

« De leur côté, les chrétiens peuvent s’acquitter de leur responsabilité écologique quand, comme des intendants fidèles, ils protègent la Création, l’œuvre que Dieu leur a confié ‘pour la cultiver et la garder’ », a-t-il ajouté. Enfin, le pape a conclu la rencontre en disant : « Sur vous et sur tous les habitants de votre noble pays, j’invoque une abondance de bénédictions du haut du ciel. »

(Avec Ucanews)