Terme(s) recherché(s) :


LA GUERRE OU LA PAIX ? L’HEURE DU CHOIX

18 mars 2010
Contre toute attente, les élections de mai 1993 ont été un succès. 120 députés ont été élus, puis ont rédigé et adopté une constitution. Un gouvernement a été formé, la monarchie rétablie. Un an après, où en est le Cambodge ?


Les fêtes pascales ont été célébrées avec ferveur


Les fêtes pascales ont été célébrées avec ferveur par les communautés chrétiennes renaissantes: c’est seulement en 1990, après quinze ans d’interruption, que les chrétiens khmers ont obtenu la permission de célébrer publiquement les offices religieux (1).


Le prince Sihanouk reconnait Mgr Yves Ramousse


Par une lettre du 22 mai 1992 adressée à Mgr Alberto Tricarico, nonce apostolique à Bangkok, le prince Norodom Sihanouk, chef de l’Etat et président du Conseil national suprême, confirme que « le Cambodge reconnaît officiellement Mgr Yves Ramousse comme évêque de Phnom Penh et chef de l’Eglise catholique du Cambodge


Une marche des moines bouddhistes pour la paix et la réconciliation


50 moines bouddhistes cambodgiens, la plupart venant des camps de réfugiés de Khao I Dang et de Site 2, d’autres de Thaïlande, du Sri Lanka, du Japon, de l’Inde et du Bangladesh, ont traversé le Cambodge de Poipet à Phnom Penh en 13 jours de marche et de méditation. Cette « Marche de la loi », lancée à l’initiative du mouvement « Coalition pour la paix et la réconciliation », était dirigée par le vénérable Ghosananda, appelé également Moha Yao, récemment nommé patriarche de l’ordre bouddhique du Cambodge par le prince Norodom Sihanouk, chef de l’Etat et président du Conseil national suprême.


Rome a nommé Mgr Yves Ramousse vicaire apostolique de Phnom Penh


Par un communiqué daté du 25 juillet 1992, le Vatican a annoncé la nomination de Mgr Yves Ramousse, des Missions Etrangères de Paris, comme « vicaire apostolique de Phnom Penh et représentant de l’Eglise catholique au Cambodge


Un dirigeant bouddhiste honoré pour ses efforts de construction de la paix


Le vénérable Maha Ghosananda Thero a reçu le prix 1992 de la fondation Thorolf Rafto, à Bergen en Norvège, le 4 novembre 1992. Cette distinction est attribuée chaque année à une personnalité qui oeuvre pour les droits de l’homme et la paix.


Coopération entre bouddhistes et catholiques : une aide humanitaire « inculturée »


Après plusieurs réunions, de septembre à novembre 1992, entre les organisations non gouvernementales catholiques présentes au Cambodge et les autorités bouddhistes de Phnom Penh, un début de collaboration s’est instauré entre bouddhistes et catholiques dans le domaine de l’aide humanitaire aux personnes âgées et sans ressources dont beaucoup sont recueillies dans les pagodes.


Assemblée générale du BPAC en Thaïlande


Du 26 août au 1er septembre 1991, le Bureau pour la promotion de l’apostolat parmi les Cambodgiens (BPAC) (1) a tenu son assemblée générale à Pattaya en Thaïlande. Une vingtaine de prêtres, religieux, religieuses, séminaristes, réunis autour de Mgr Yves Ramousse, responsable du BPAC, ont réfléchi à l’avenir de l’Eglise du Cambodge dans la situation politique nouvelle créée par l’installation à Phnom Penh du prince Sihanouk, le compromis probable entre les diverses factions en lutte pour le contrôle du pays, et le retour imminent de plusieurs centaines de milliers de réfugiés (2).


Les Khmers rouges veulent garder le contrôle de « leurs » réfugiés


Les dirigeants khmers rouges se préparent à rapatrier, sans l’accord de l’ONU, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés vivant dans les camps qu’ils contrôlent à la frontière thaïlandaise, vers les territoires sous leur influence à l’intérieur du pays. Cette initiative des Khmers rouges est en violation directe des accords de paix signés à Paris à la fin du mois d’octobre 1991 par toutes les factions cambodgiennes. Elle indique sans doute la volonté des Khmers rouges d’installer autant de réfugiés que possible dans les parties du pays qu’ils contrôlent pour obtenir un nombre suffisant de voix aux élections qui seront éventuellement organisées dans l’avenir.


Affluence populaire pour la fête bouddhiste des morts


Le 8 octobre 1991, des centaines de milliers de personnes, à travers tout le pays, ont célébré le P’choum Ben ou fête des morts, l’une des plus importantes fêtes bouddhistes de l’année pour les Cambodgiens.