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Loikaw : l’évêque catholique a servi de médiateur entre le gouvernement et un groupe rebelle

18 mars 2010
Il y a quelques semaines, 133 rebelles de l’ethnie kayah ont renoncé à la lutte armée contre le gouvernement central de Birmanie, à la suite de négociations de paix conduites par Mgr Sotero Phamo Thein Mying, évêque catholique de Loikaw, capitale de l’Etat kayah.


Près de 10 000 civils karen se réfugient en Thaïlande pour fuir l’avance des troupes birmanes dans les territoires contrôlés par l’Union nationale karen


Près de dix mille civils karen se sont réfugiés au cours de ces dernières semaines en Thaïlande, dans le district de Saiyoke, province de Kanchanaburi. Ils ont fui l’avance des troupes birmanes qui ont lancé une offensive de grande ampleur contre les territoires encore contrôlés par l’armée rebelle de l’Union nationale karen. Avec ces nouveaux arrivés, les Karens réfugiés en Thaïlande sont au nombre d’environ 100 000, dispersées dans plusieurs dizaines de camps le long de la frontière.


Après l’arrestation d’une centaine de moines bouddhistes l’agitation dans les monastères semble avoir cessé


L’agitation a commencé à Mandalay, le 15 mars 1997, après que les tribunaux eurent libéré un musulman accusé d’avoir violé une jeune Birmane bouddhiste. Plusieurs centaines de moines sont alors descendus dans la rue. L’un d’entre eux a été tué par balles. Très vite, les troubles se sont étendus à d’autres monastères dans différentes régions du pays et dans des villes comme Rangoun et Moulmein. Le 23 mars, une centaine de moines ont été arrêtés par l’armée à Rangoun pour avoir manifesté et détruit des biens appartenant à des musulmans. Un certain nombre de mosquées ont été attaquées dans tout le pays.


Pour échapper à la pauvreté et à la discrimination raciale, des musulmans birmans retournent se réfugier au Bangladesh


Le haut-commissariat pour les réfugiés (UNCHR) a annoncé, mardi 10 juin 1997, qu’une nouvelle vague de réfugiés musulmans venus de Birmanie se dirigeait vers le Bangladesh, poussés par la discrimination raciale, le prix très élevé du riz et le travail obligatoire (1). Cette déclaration a été faite par le représentant de la Commission pour les réfugiés au sud du Bangladesh, Beat Schuler. Interrogé par téléphone, M. Schuler a précisé que la situation en Birmanie était “explosive” pour ces musulmans, connus sous le nom de “Rohingyas”. Ils s’enfuient au Bangladesh pour des raisons économiques et à cause des mesures discriminatoires prises contre eux par la junte militaire de Rangoun. Le gouvernement birman a rejeté toutes les accusations.


Exactions de l’armée birmane au sein de populations karen


Des informations parvenues de la région de Papun en pays karen font état de violences et de persécutions exercées sur la population locale par l’armée nationale. Elles ont été particulièrement graves au mois de janvier 1997. A cette époque, juste après la moisson, une compagnie d’artillerie est venue s’installer dans la région. Dans les villages, les soldats ont tué poules et cochons, éparpillé le riz, encore sur les aires de battage. Ils ont cherché et brûlé les réserves de riz que les villageois depuis longtemps cachent dans la forêt. Tous les greniers à riz des villages de Tawseida, Leyseko, Deypoor et Maewae ont été incendiés. Pour le seul village de Tawseida, vingt ont été détruits. Les personnes rencontrées par les militaires dans les villages ont été arrêtées et réquisitionnées pour porter les munitions.


L’ensemble des étudiants accuse la junte militaire d’obstruction religieuse


La Ligue nationale pour la démocratie (NLD), ligue d’opposition, accuse le gouvernement militaire de faire obstacle à la liberté religieuse de ses membres, ont déclaré les étudiants birmans exilés, le 6 janvier 1998.


Les évêques ont publié une lettre pastorale pour demander aux catholiques de prêter une attention particulière aux problèmes de justice sociale


Il est rare que la conférence épiscopale de Birmanie (Myanmar) prenne la parole. Elle l’a fait cette année avec une lettre pastorale de carême, datée du 12 janvier 1998, qui met l’accent sur la nécessité de rechercher la justice sociale en manifestant de “la sollicitude pour les pauvresLe document est signé par Mgr Matthias U Swhe, archevêque de Taunggyi, président de la conférence épiscopale, et par Mgr Sotero Pham Thein Myint, évêque de Loikaw, secrétaire général de la conférence épiscopale.


La conférence des supérieures majeures a organisé une session de renouvellement spirituel pour les religieuses


La conférence des supérieurs majeures a organisé cette année, comme chaque année, une session de renouvellement spirituel pour les religieuses du pays. Ces sessions durent trois mois. A l’origine elles étaient destinées aux plus jeunes, mais cette année, pour cette troisième session qui vient de commencer le 2 septembre, 47 religieuses de tout âge y participent, nous écrit une religieuse franciscaine missionnaire de Marie. “C’est un temps très utile pour nous aider dans notre renouvellement spirituel et notre apostolatajoute une ancienne participante.


La junte veut dissuader le clergé bouddhiste d’accorder son soutien à l’opposition


Décidée à retirer à la Ligue nationale pour la démocratie de Mme Aung San Suu Kyi le large soutien que lui accordent les milieux religieux, la junte militaire s’est adressée directement, le 29 septembre 1996, au clergé bouddhiste pour le mettre en garde (1). Le lieutenant général Myo Nyunt, ministre des affaires religieuses, a rencontré ce jour-là, les principaux dirigeants du bouddhisme birman. Il leur a déclaré que l’opposition tentait d’exploiter la première religion du pays à des fins politiques. Selon lui, la Ligue était en train d’infiltrer le clergé bouddhiste afin de semer la discorde en son sein. D’après le quotidien d’Etat, Mirror, qui a rendu compte de l’entrevue, le ministre a justifié, devant les religieux bouddhistes, les nombreuses arrestations effectuées dans les jours précédents au sein de l’opposition à la junte au pouvoir. Elles étaient selon lui nécessaires pour maintenir la sécurité nationale.


La compagnie française Total se défend d’être compromise dans les violations des droits de l’homme en Birmanie


Le 11 novembre 1996, des représentants de la compagnie pétrolière française Total ont nié le bien-fondé des accusations portées par Mme Aung Saan Suu Kyi, chef de l’opposition à la junte militaire au pouvoir à Rangoun. Devant deux députés européens du parlement de Bruxelles, la dirigeante birmane avait en effet critiqué les activités de Total dans le pays et accusé la France de mettre les intérêts de Total au dessus de ceux du peuple de Birmanie. A la suite de cette entrevue, les deux députés européens avaient déclaré qu’ils demanderaient l’arrêt de tous les investissements européens en Birmanie.