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L’Eglise catholique cherche à faire pression pour obtenir la révision de la loi autorisant l’avortement

18 mars 2010
La Commission épiscopale pour la pastorale de la santé de la Conférence des évêques catholiques taiwanaise a lancé une campagne de signatures pour demander la révision de la loi de 1984 qui autorise l’avortement dans l’île. La campagne s’est achevée le 30 septembre et vise non l’interdiction de l’avortement – les responsables de l’Eglise sont sans illusion sur ce point – mais l’introduction d’un amendement à la “Loi sur la santé génétique” demandant que soit rendu obligatoire un entretien préalable avec un psychosociologue pour les candidates à l’avortement.


Selon certains observateurs locaux, les catholiques s’intéressent de façon plus attentive qu’auparavant à la vie politique du pays


Les élections municipales qui ont eu lieu le 7 décembre 2002 dans tout le pays n’ont pas été seulement l’occasion de mesurer le rapport de force existant entre le parti au pouvoir, le DPP du président Chen Shui-bian, et le Kuomintang, dans l’opposition depuis l’élection de Chen à la présidence de la république en mars 2000. Selon des observateurs locaux, ces élections ont été aussi l’occasion de constater que les catholiques taiwanais prenaient une part grandissante à la vie politique du pays, en s’intéressant davantage qu’auparavant à l’actualité politique, que ce soit au plan local ou national.


Un colloque international organisé à l’université Fu Jen de Taipei passe en revue les apports des premiers missionnaires catholiques à la catéchèse et leur adaptation au contexte chinois


Du 7 au 9 septembre dernier, une centaine d’universitaires et de membres de l’Eglise catholique, venus d’Europe, de Hongkong, de Singapour, des Etats-Unis et de Taiwan, se sont réunis à l’université catholique Fu Jen de Taipei pour faire le point de leurs recherches au sujet de “l’Histoire de l’Eglise catholique et de la catéchèse en Chine”. Le colloque était conjointement organisé par la fondation Ferdinand Verbiest de l’université catholique de Louvain, en Belgique, et par le Centre de recherche et de documentation de Fu Jen. Les exposés ont porté sur des sujets aussi variés que le travail de missionnaires qui ont prêché en Chine entre les XVIIe et XXe siècles ou le développement des études catéchétiques à Hongkong et à Taiwan ces dernières décennies.


L’Eglise catholique à Taiwan accueille posément la perspective de voir, à terme, le Saint-Siège établir des relations diplomatiques avec la Chine populaire


Le discours du pape Jean-Paul II à l’occasion du colloque sur le jésuite Matteo Ricci qui s’est tenu à Rome le mois dernier (1) a été bien reçu par les catholiques à Taiwan si l’on en croit les déclarations de plusieurs évêques et responsables laïques. Selon Mgr Luke Liu Hsien-tang, du diocèse de Hsinchu, Jean-Paul II a tout au long de son pontificat exprimé une grande sollicitude envers le peuple chinois. Membre, au sein de la Conférence des évêques de Taiwan, de la Commission chargée des relations avec la Chine (Bridge Church Service), Mgr Liu a estimé que les excuses du pape pour les erreurs passées de l’Eglise et sa demande de pardon à la Chine n’ont pas constitué une surprise. “Maintenant, savoir si ce geste peut constituer un tournant dans les relations entre la Chine et le Vatican dépend de la Chine”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’établir des relations diplomatiques avec Pékin serait “un non sens” tant que la politique religieuse des autorités continentales chinoises demeure inchangée.


Le prix de la Fondation culturelle franco-chinoise a été décerné aux Missions Etrangères de Pa-ris, installés à Hualien, pour leur travail « humanitaire et social” auprès des aborigènes de l’île


La Fondation culturelle franco-chinoise, créée en 1996 par le Conseil national des Affaires culturelles de Taiwan et l’Académie française des Sciences morales et politiques, a décerné cette année son prix aux prêtres des Missions Etrangères de Paris (MEP) installés à Hualien, sur la côte Est de l’île de Taiwan, pour leur “œuvre humanitaire et sociale” en milieu aborigène. Doté d’une somme de 250 000 francs français, ce prix sera remis le 6 novembre à Paris au P. Yves Moal, prêtre des Missions Etrangères et supérieur régional des MEP à Taiwan, en présence de Mme Tchen Yu-chiou, ministre de la Culture de Taiwan, de Pierre Messmer, chancelier de l’Institut de France, de Jean Cluzel, secrétaire perpétuel de l’Académie, et du P. Jean-Baptiste Etcharren, supérieur général des MEP. Selon Mme Wang Hsiu-huei, directrice du Centre culturel taiwanais à Paris, le gouvernement taiwanais souhaite par ce prix témoigner aux prêtres des MEP “sa reconnaissance” pour le travail accompli auprès des aborigènes, en particulier dans le domaine des langues et des œuvres sociales. Toujours selon Mme Wang, grâce à l’intervention de Pierre Messmer et de Jean Cluzel, l’octroi par les autorités françaises d’un visa au ministre de la Culture taiwanais n’a pas été trop difficile.


Dans une économie morose, l’université catholique Fu Jen donne l’exemple en réduisant ses frais de scolarité


Fu Jen, l’université catholique proche de Taipei, a réduit ses frais de scolarité en signe de solidarité avec la population du pays touchée par la sévère récession économique que connaît l’île depuis plusieurs mois. Cette réduction de 0,5 % a pris effet à la rentrée universitaire de septembre dernier. Le président de Fu Jen, Lee Ning-yuan, a expliqué que la réduction d’un montant de 200 dollars de Taïwan (6 dollars américains) environ par étudiant représentait peu de chose mais se voulait signe de solidarité. D’après le bureau des relations publiques de l’université, presque toutes les universités, dont Fu jen, avaient demandé au cours d’une rencontre avec le ministère de l’Education, en avril dernier, une augmentation des frais de scolarité de 10 %. Mais la soudaine récession économique de ces derniers mois a poussé Fu Jen à changer d’orientation. Le P. Louis Gendron, sj, vice-président de Fu Jen, a expliqué que l’université devait tenir compte de l’augmentation du chômage qui fragilisait bien des familles d’étudiants et que la mission de Fu Jen était aussi de soutenir les plus démunis. Les étudiants et leurs familles ont exprimé leur satisfaction. Quant au ministère de l’Education, s’inspirant de l’exemple de Fu Jen, il a demandé aux autres universités de limiter la hausse prévue à seulement 3 %.


A l’occasion des élections législatives du 1er décembre, l’Eglise catholique invite les responsables politiques à ne pas diviser les citoyens entre “Taiwanais de souche” et “Chinois du continent”


Les élections législatives du 1er décembre dernier à Taiwan ont été marquées par la victoire du Parti démocrate progressiste (DPP), le parti du président Chen Shui-bian, de sensibilité indépendantiste, et par la défaite du Kuomintang, le parti nationaliste. Avec 87 sièges sur les 225 que compte le Yuan législatif, le DPP devient la première formation politique mais ne dispose pas de la majorité. Selon les études post-électorales, le vote des catholiques, qui représentent 1,4 % de la population, s’est réparti entre les différents partis en présence sans qu’une polarisation particulière puisse être définie. Lors de la campagne électorale, les responsables de l’Eglise catholique ne se sont prononcés à aucun moment pour ou contre l’une ou l’autre des formations en présence.


Dans le diocèse catholique de Hualien, dont 95 % des fidèles sont des aborigènes, le nouvel évêque reste un Chinois Han


Le 28 novembre dernier, le pape Jean-Paul II a nommé Mgr Philippe Huang Jaw-ming, jusqu’ici évêque auxiliaire du diocèse de Kaohsiung, évêque de Hualien où il succède à Mgr Andrew Tsien Tchew-choenn, qui en avril dernier a atteint l’âge de 75 ans. Selon le secrétaire général de la Conférence épiscopale de Taiwan, l’installation de Mgr Huang sur son nouveau siège épiscopal aura lieu le 6 février prochain.


Un timbre à l’effigie de son fondateur commémore les 40 ans d’existence de l’université catholique Fu Jen


Une exposition de timbres et le lancement d’un timbre commémoratif à l’effigie du cardinal Paul Yu-Pin marqueront le 40e anniversaire de la fondation de l’université catholique Fu Jen à Taiwan (1). Le cardinal Paul Shan Kuo-shi, évêque de Kaohsiung et président du conseil d’administration de l’université, ainsi que le président de Taiwan, Chen Shui-bian, ont présidé le 7 décembre dernier une cérémonie pour le lancement officiel du timbre commémoratif à l’effigie du défunt cardinal Paul Yu-Pin, qui fut le premier président de cette l’université une fois celle-ci transférée à Taiwan. L’université a ainsi réussi à obtenir des services postaux taiwanais l’émission d’un timbre commémoratif pour le 100e anniversaire de la naissance du cardinal Yu-Pin et les 40 ans d’existence de l’université. C’est la première fois qu’étaient émis à Taiwan un timbre et un feuillet-souvenir à l’effigie d’une personnalité catholique. Le feuillet-souvenir montre en arrière plan la basilique St Pierre de Rome et la devise de Fu Jen : “Vérité, bonté, beauté et sainteté”. L’exposition de timbres à motifs catholiques, la première du genre à Taiwan, s’est tenue du 7 au 9 décembre à Fu Jen et du 13 au 25 au Musée national de la poste. Les 4 000 timbres de l’exposition appartiennent au P. Thomas Sun qui collectionne les timbre aux effigies cardinalices depuis des années, à Lin Liang-ming qui collectionne les timbres sur l’Ancien Testament, Marie et la vie de Jésus et enfin à Chen Fu-chang, un ancien étudiant de Fu Jen.


Le suicide, une des principales causes de mortalité dans l’île, inquiète les responsables gouvernementaux et les milieux religieux


Inquiets devant l’augmentation du nombre des suicides, la vice-présidente de Taiwan et différents mouvements religieux adressent un appel aux Taiwanais pour qu’ils respectent davantage la vie, y compris la leur. Les milieux religieux et les mouvements en faveur de la vie se sont joints à la vice-présidente Annette Lu Hsiu-kien pour lancer le 25 février la campagne “Je veux vivre !” afin de tenter de faire diminuer le grand nombre de suicides recensés chaque année. Cette campagne en faveur de la vie initiée par Annette Lu avec le concours d’associations civiques et de mouvements bouddhistes, catholiques et protestants voudrait tout d’abord, selon les organisateurs, venir en aide aux gens déprimés. Ceux qui pensent mettre fin à leur vie abandonnent souvent cette idée quand ils ont la chance de recevoir quelques mots d’encouragement de la part d’une autre personne, a expliqué Annette Lu, ajoutant qu’il faut tout mettre en œuvre afin d’inverser la courbe du nombre des suicides.