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Plusieurs pasteurs protestants karens arrêtés; certains auraient été exécutés

18 mars 2010
Plus de 1 000 Karens, parmi lesquels de nombreux pasteurs et enseignants protestants, auraient été tués par l’armée birmane en octobre et novembre 1991. C’est ce que rapporte l’Agence chrétienne karen des Etats-Unis au mois de janvier 1992.


L’exode des Rohingyas prend des proportions dramatiques


Des sources non officielles, mais proches des camps de réfugiés de la frontière, estiment à 175 000 le nombre des Rohingyas qui se sont réfugiés au Bangladesh après avoir été forcés de quitter leurs villages dans l’Etat d’Arakan au nord-est de la Birmanie (1). Au rythme actuel, ce chiffre devrait atteindre les 200 000 dès la fin du mois de mars 1992.


Les pays musulmans de l’ASEAN prennent leurs distances vis-à-vis de la junte militaire


La répression conduite par la junte militaire de Rangoon contre la minorité rohingya musulmane de l’Etat d’Arakan (1) et les atrocités commises par l’armée birmane ont amené la Malaisie, dont la population est majoritairement musulmane, à changer de politique vis-à-vis de Rangoon. D’autres pays de l’ASEAN, tels que Singapour et l’Indonésie, ont aussi pris leurs distances par rapport à la junte militaire.


Arakan: l’armée aurait massacré plusieurs centaines de musulmans dans une mosquée


Selon l’agence de presse officielle du Bangladesh, plus de 300 musulmans auraient été massacrés par l’armée birmane, et 150 autres blessés, dans la mosquée de Mangdaw, près de la frontière du Bangladesh.


Quelques milliers de catholiques kayah ont été déplacés par les forces de sécurité de la frontière thaïlandaise vers l’intérieur


Un certain nombre d’informations en provenance de diverses sources permettent de penser que quelques milliers de catholiques du diocèse de Loikaw ont été déplacés par les forces de sécurité birmanes, de la frontière thaïlandaise vers l’intérieur, pour des raisons inconnues. Les personnes déplacées auraient été obligées d’abandonner tout leur bétail et leurs biens et se trouveraient dans des conditions très précaires. Trois ou quatre villages catholiques auraient été ainsi affectés.


Rencontre bouddhiste de haut niveau


Le 27 février 1991, 100 000 personnes ont acclamé un cortège de 63 chefs religieux bouddhistes tout au long des huit kilomètres qui séparent l’aéroport de Rangoon de la pagode de Kaba Aye. Les bonzes de Birmanie étaient allés accueillir des collègues venus du Japon, du Sri Lanka et de Thaïlande, qu’ils avaient invités pour un colloque international.


Scission au sein du clergé bouddhiste


La plus grande partie du jeune clergé bouddhiste s’est détachée de la hiérarchie officielle pour continuer la lutte contre le régime militaire. Ses membres ont constitué à Mandalay une « Association des jeunes moines », la « Rayan Pyo », immédiatement déclarée illégale et dissoute par les généraux avec l’accord du grand conseil bouddhiste.


Changement de stratégie vis-à-vis des minorités ethniques


Après avoir réussi à museler l’opposition civile et religieuse à l’intérieur du pays (2), la junte militaire au pouvoir se tourne vers les frontières où les différentes armées rebelles des ethnies minoritaires sont toujours établies.


La junte militaire persécute les musulmans


Depuis plusieurs mois, la junte militaire au pouvoir à Rangoon mène une campagne de persécutions contre la minorité musulmane rohingya qui occupe le nord de la province d’Arakan à la frontière du Bangladesh. 16 000 réfugiés ont été obligés de franchir la frontière et sont installés dans des conditions matérielles extrêmement précaires. Des bouddhistes de la même province d’Arakan sont maintenant invités à occuper les villages désertés par les musulmans.


Les évêques à Rome en visite « ad limina »


Pour la première fois depuis trente ans, 9 évêques de Birmanie ont pu se rendre ensemble à Rome pour leur visite « ad limina ».