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La Cour d’appel de Nagoya condamne les châtiments corporels à l’école

18 mars 2010
“Châtiments et violences corporelles entraînant la mort d’enfants”, c’est l’accusation à laquelle a dû répondre le directeur d’une école de voile, Hiroshi Totsuka, devant la Cour d’appel de Nagoya au début de ce mois de mars. Il s’agit de l’école de voile Totsuka dans le département de Aichi. Les moniteurs et le directeur de l’école sont accusés, en appel, de la mort de quatre jeunes stagiaires. Leurs crimes sont qualifiés par la Cour de “cruels et commis avec l’intention de nuireLe directeur est condamné à six ans de prison ferme et deux de ses moniteurs à des mises à l’épreuve.


Session plénière extraordinaire de la Conférence épiscopale


La Conférence épiscopale japonaise s’est réunie en session plénière extraordinaire du 18 au 21 février 1997 à Tôkyô avec la participation des 18 évêques venus des 16 diocèses du Japon. Les questions traitées ont été particulièrement nombreuses.


Pour la première fois, le gouvernement japonais reconnaît les Aïnous comme d’authentiques aborigènes du Japon


Au cours d’une interview accordée au journal Yomiuri, le 28 mars 1997, pour la première dans l’histoire du Japon, le Premier ministre, Ryutaro Hashimoto, a reconnu officiellement aux Aïnous la qualité d’aborigènes de cette région du nord du Japon, le Hokkaïdo, où ils vivent depuis des temps immémoriaux (5). Quelques jours auparavant, le Tribunal de grande instance de Sapporo avait rendu son jugement dans un procès intenté par deux propriétaires terriens d’origine aïnou contre le conseil régional. Ceux-ci avaient porté plainte contre une vaste expropriation de terrain réalisée sans tenir compte des droits ancestraux des Aïnous pour permettre la construction d’un barrage hydraulique. Les juges avaient déclaré cette expropriation illégale sans cependant l’annuler, les dommages causés par le démantèlement du projet étant jugés trop importants et contraires à l’intérêt de la population de la région. C’est en commentant cette décision que le chef du gouvernement a souligné l’identité particulière des aborigènes et a qualifié leur existence de “fait historiquealors que jusqu’ici les Japonais s’étaient toujours considérés comme une nation homogène. Une telle déclaration représente une grande victoire pour les Aïnous.


Les nouveaux manuels d’histoire à l’usage des collèges ne font pas l’unanimité


La controverse fait rage au sujet des nouveaux manuels d’histoire qui viennent d’être remis aux élèves des collèges (de 13 ans à 15 ans) au début de cette année scolaire (6). Ils avaient auparavant reçu l’autorisation du ministère de l’Education nationale. Ces manuels ont été révisés sous la pression de la gauche libérale japonaise mais surtout de la Chine et de la Corée, qui, depuis longtemps, exigent que l’histoire de la deuxième guerre mondiale soit enseignée aux jeunes Japonais dans toute sa vérité (7).


Les enfants étrangers s’intégrent difficilement dans les écoles du service public


Selon le journal Asahi du 5 avril, les enfants étrangers ont du mal à s’intégrer dans les écoles du service public où, pourtant, en règle générale, l’enseignement dispensé est d’une grande qualité pédagogique, contrairement à certaines écoles privées dont les méthodes sont parfois contestables (8). A ce propos, le quotidien japonais a relaté l’histoire d’un jeune garçon de quatorze ans, appartenant à la troisième génération d’une famille japonaise émigrée au Brésil. Arrivé au Japon, en décembre 1995, il avait été envoyé trois mois plus tard au collège de Kiyora, à Utsunomiya dans la préfecture de Tochigi. En septembre 1996, il s’était plaint aux autorités du lycée des brutalités exercées contre lui par ses condisciples qui le tourmentaient, jetaient ses affaires à la poubelle en le traitant d’étranger. Au mois de novembre, l’école le séparait des autres élèves avec quatre autres lycéens de nationalité étrangère comme lui.


Même “en délicatesse” avec la justice japonaise, les résidents vietnamiens doivent être traités comme les ressortissants japonais dans la même situation.


Les résidents vietnamiens qui ont eu affaire aux tribunaux japonais doivent être traités et aidés comme les ressortissants japonais placés dans la même situation. Telle est la conviction qui a été exprimée au cours de la dernière rencontre du Comité catholique d’aide aux réfugiés, une des branches du Comité catholique de la coopération internationale, présidé par Mgr Jun Ikenaga. Le thème traité était : “L’harmonie nécessaire entre Vietnamiens et Japonais en vue de construire une société où ils puissent travailler ensemble40 représentants d’organisations non gouvernementales et gouvernementales ont participé aux débats qui ont duré du 14 au 16 février 1997. Les discussions, très franches, ont porté sur les cas, en fait assez rares, de Vietnamiens coupables de larcins ou vols à l’étalage. Il a été décidé d’adresser une supplique aux autorités demandant pour les Vietnamiens les mêmes traitements que pour les japonais en de telles circonstances, à savoir la protection de la loi et la rééducation pour ceux qui sont reconnus coupables. Ce document insiste spécialement sur la nécessité de fournir un interprète rémunéré aux Vietnamiens arrêtés ou emprisonnés et sur l’égalité de traitement auquel doivent être soumis les prisonniers, qu’ils soient japonais ou vietnamiens, durant leur détention ou pendant leur période de probation.


L’Association japonaise des obstétriciens et gynécologues propose un inquiétant amendement de la loi sur la protection maternelle


Un amendement proposé par l’Association japonaise des obstétriciens et gynécologues dans l’intention libéraliser davantage la loi sur l’avortement a provoqué les protestations de toutes les associations catholiques d’aide aux handicapés. Si l’amendement était voté, l’avortement serait favorisé en cas de maladie ou de handicap grave de la mère et, en tout état de cause, autorisé avant la fin de la douzième semaine de grossesse pour tous les autres cas.


La Cour suprême s’est prononcée pour une nette séparation entre la religion et l’Etat


Les observateurs pensent que la Cour suprême a pris une décision qui fera date en déclarant interdite, parce qu’inconstitutionnelle, l’utilisation de l’argent des contribuables pour des donations en faveur d’un temple shintoïste. Le jugement, prononcé le 2 avril 1997, concernait le célèbre temple de Yasukuni à Tôkyô, dédié aux 2,6 millions de morts de la dernière guerre. C’est là que sont rassemblés et vénérés, à l’instar de divinités shintoïstes, les restes d’un grand nombre de militaires de haut rang, parmi lesquels ceux de criminels de guerre de la classe A, comme le général Hideki Tojo. Durant la guerre, le temple de Yasukuni et le shintoïsme avaient été utilisés par les militaires pour promouvoir dans le pays le nationalisme exacerbé que l’on sait.


Six diocèses d’une même région décident de travailler en étroite collaboration


Les évêques des six diocèses de la région septentrionale du Japon, accompagnés des 17 délégués des prêtres, se sont rencontrés à Niigata les 22 et 23 novembre sous la présidence du cardinal-archevêque de Tôkyô. Le but de cette rencontre était de définir les conditions d’une collaboration plus étroite entre les diocèses de cette région pour faire face au vieillissement des prêtres, à la raréfaction des vocations et aux mouvements de population qui en peu de temps peuvent faire fluctuer de façon drastique ou au contraire gonfler considérablement les effectifs d’une paroisse.


Dans l’Eglise catholique, les fidèles étrangers sont aussi nombreux que les fidèles japonais


Les catholiques étrangers sont pratiquement aussi nombreux que les catholiques japonais dans l’ensemble de l’Eglise catholique du Japon. Dans certains diocèses, ils sont même plus nombreux (10). C’est ce qui ressort d’un rapport rendu public par la conférence épiscopale.