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Anhui : un pasteur protestant a été arrêté pour avoir imprimé et distribué des livres chrétiens

18 mars 2010
Selon l’organisation américaine China Aid Association (CAA), Wang Zaiqing, pasteur actif dans la province de l’Anhui, a été interpellé par la police à la fin du mois d’avril dernier, avant de se voir officiellement inculpé de conduite illégale d’activités commerciales un mois plus tard. Le pasteur, handicapé du fait d’une poliomyélite contractée à l’âge de 5 ans, a été incarcéré et, selon le communiqué du 14 juin dernier de CAA, les cannes qui l’aident à se déplacer lui ont été supprimées. Le motif de l’inculpation ne serait qu’un prétexte, le pasteur ayant été auparavant convoqué par la Sécurité publique pour ses activités menées dans le domaine de l’impression et de la diffusion de bibles et de littérature chrétienne.


Une association caritative catholique enregistrée auprès du Bureau des affaires civiles devient la première association catholique reconnue par le gouvernement


Une association caritative catholique Jinde Charities, située à Shijiazhuang, la capitale de la province du Hebei, voisine de Pékin, a récemment été enregistrée au niveau national comme association à but non lucratif, devenant ainsi la première association catholique reconnue par le gouvernement.


L’Eglise de Chine s’organise pour collecter des fonds afin de secourir les victimes des tremblements de terre et des inondations


Han Guiying, son fils et son petit-fils vivent sous une tente et survivent grâce à l’aide alimentaire fournie par le gouvernement local après que leur maison et tout son contenu aient été détruits par le tremblement de terre du 22 juillet dernier. Cette femme âgée qui appartient à l’ethnie miao travaillait dans sa ferme à flanc de montagne quand le tremblement de terre a frappé la ville historique de Dousha dans le comté de Yanjin, province du Yunnan. Le séisme a détruit pour la deuxième fois la maison de Han et de sa famille, deux ans exactement après que le gouvernement local les ait aidés à rebâtir après un incendie.


Dans différents diocèses du pays, diverses initiatives mettent l’accent sur la pastorale du couple et de la famille


“La pastorale du couple et de la famille est au centre de notre apostolat car il détermine l’avenir de la communauté chrétienne et permet l’inculturation.” Tels sont les propos récemment tenus par un prêtre de Pékin qui s’occupe de pastorale familiale et matrimoniale et de pastorale des jeunes, à l’agence Fides (1). “La famille a toujours exercé un rôle décisif dans la vie chrétienne chinoise, poursuit-il. Sans remonter bien loin, il suffit de regarder les cinquante dernières années. Grâce une transmission, surtout orale, par les membres de la famille, nous avons pu maintenir la foi chrétienne dans les moments les plus sombres et les plus difficiles. Grâce à la famille, le nombre des vocations augmente, les fidèles prennent conscience de l’indissolubilité du mariage. De nombreux jeunes se rapprochent de l’Eglise grâce à l’influence efficace des grands-parents, des parents pieux.”


Shaanxi : dans un diocèse où les autorités ont rendu à l’Eglise seulement trois des vingt-deux lieux de culte confisqués il y a des décennies, l’évêque se consacre à régler des questions foncières


Situé dans le sud-est du Shaanxi, le diocèse d’Ankang est administré par Mgr Jean-Baptiste Ye Ronghua. Agé de 75 ans, Mgr Ye aurait souhaité que son anniversaire, célébré le 20 juin dernier, soit l’occasion pour lui de se retirer et de confier à d’autres la responsabilité pastorale d’un diocèse isolé et financièrement démuni. Mais, ce 20 juin, à une date où le Code de droit canon prescrit à un évêque de remettre sa démission au pape, Mgr Ye arpentait le territoire montagneux de son diocèse pour régler des questions foncières liées à la reconstruction d’une église.


Le Vatican reste discret sur la présence à Pékin d’une délégation du Saint-Siège


Le 28 juin dernier, Joaquin Navarro-Valls, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a déclaré n’avoir “aucun commentaire à formuler au sujet de la nouvelle rapportée par certains organes de presse à propos de contacts en cours entre une délégation du Saint-Siège et les autorités chinoises”. La veille, l’agence AsiaNews, basée à Rome, avait annoncé que des émissaires du Saint-Siège se trouvaient à Pékin depuis le 25 juin, pour y rencontrer, jusqu’au 1er juillet, des représentants du gouvernement chinois. A Hongkong, le South China Morning Post reprenait la nouvelle, en précisant que c’était là la première mission d’un tel niveau depuis la brouille survenue entre le Vatican et la Chine en 2000.


Jiangxi : en septembre 2006, une place portant le nom de Matteo Ricci sera inaugurée dans la ville de Nanchang, où le missionnaire jésuite a vécu pendant trois ans


“Cette ville est l’une des plus importantes et des plus nobles de Chine, non seulement comme métropole d’une noble province, mais aussi pour être belle en elle-même, grande et riche de grands esprits, d’où sont issus beaucoup de grands hommes partis gouverner différentes régions de Chine.” C’est par ces mots, il y a 411 ans, que le P. Matteo Ricci, missionnaire jésuite, décrivait la ville de Nanchang, où il vécut pendant trois ans, en attendant d’entrer à Pékin. Aujourd’hui, selon une dépêche de l’agence Fides, la municipalité a décidé de dédier une place à son “promoteur occidental”. Ainsi, la capitale de la province du Jiangxi inaugurera en septembre prochain une place de près de 3 000 m , à la porte sud de la ville. Au centre de la place, il y aura une statue du missionnaire jésuite, de plus de trois mètres de haut, avec une présentation en langue chinoise et anglaise de la vie du grand “Apôtre de la Chine”.


A TAIYUAN, DES CATHOLIQUES FONT L’EXPERIENCE D’UNE PRIERE EN COMMUNAUTE ET D’UN PARTAGE DE LA FOI


Teresa et Joseph (les prénoms ont été modifiés) sont des paroissiens de la cathédrale de l’Immaculée Conception, à Taiyuan, capitale de la province du Shanxi. Joseph est issu d’une famille catholique depuis plusieurs générations ; à l’âge de se marier, ses parents ont refusé qu’il épouse celle qu’il aimait, parce que la jeune fille en question n’était pas catholique. Présenté à une catholique, Teresa, ce fut elle qu’il épousa finalement en 1990, mais les disputes entre les deux jeunes mariés étaient fréquentes. “Il a continué à la fréquenter explique Teresa, en parlant du premier amour de son mari. “Il désertait le domicile conjugal, parfois durant six moispoursuit-elle, en précisant qu’elle a toujours refusé de quitter son mari parce que “les couples catholiques ne divorcent pas”. Lors de la naissance de l’unique enfant du couple, une fille aujourd’hui âgée de 12 ans, “j’étais seule se rappelle-t-elle encore.


Selon des évêques de l’Eglise de Chine, la visite à Pékin d’une délégation du Saint-Siège est une bonne chose mais ne signifie pas qu’un accord sur une éventuelle normalisation soit en vue


Ni le Vatican ni le gouvernement chinois n’ont fait de commentaire sur la récente visite à Pékin d’une délégation du Saint-Siège. Du 25 juin dernier au 1er juillet, Mgr Claudio Maria Celli et Mgr Gianfranco Rota Graziosi ont rencontré des responsables chinois à Pékin et se sont rendus dans la province du Shandong (1). Cette visite est intervenue peu après les ordinations illicites – car menées sans l’accord du pape – le 30 avril à Kunming et le 3 mai dans l’Anhui (2). Les trois évêques, qui avaient été invités par Benoît XVI au Synode sur l’Eucharistie en octobre dernier (3), analysent l’annonce de cette visite en Chine comme une bonne nouvelle, même s’il ne faut pas en attendre de développement spectaculaire à court terme, au sujet d’une future normalisation des relations sino-vaticanes.


Heilongjiang : l’évêque “clandestin” de Qiqihar a été empêché de présider les funérailles de son prédécesseur


Agé de 88 ans, affaibli par la maladie, à la retraite depuis août 2000, Mgr Paul Guo Wenzhi, évêque “clandestin” du diocèse de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang, est décédé d’un arrêt cardiaque le 29 juin dernier. Ses funérailles ont eu lieu très rapidement, quelques heures seulement après son décès, et l’évêque a été inhumé dans la nuit du 29 au 30 juin, dans l’église du village de Hali, à une trentaine de kilomètres de Qiqihar. Selon un témoin, la cérémonie a été simple et digne, mais la plupart des prêtres du diocèse ainsi que l’évêque actuel de Qiqihar, Mgr Joseph Wei Jingyi, n’ont pu y prendre part. Alors que la fin de Mgr Paul Guo semblait imminente, Mgr Wei et un de ses prêtres avaient été invités par les autorités chinoises “à se rendre à Harbin pour un moment de tourisme selon le récit que l’évêque “clandestin” de Qiqihar a fait à l’agence Ucanews (1).