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L’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et le Saint-Siège pourrait être imminent

18 mars 2010
Selon un article du South China Morning Post paru le 15 décembre à Hongkong, la Chine et le Vatican seraient parvenus, après plusieurs mois de négociations secrètes, à un accord en vue de l’établissement très prochain de relations diplomatiques. Des sources internes à l’Eglise, que ce soit sur le continent chinois, à Hongkong ou à Taiwan, auraient été prévenues de l’imminence de l’annonce, rapporte l’article. Afin de renforcer les structures de l’Eglise “officielle”, une réorganisation d’ampleur serait en cours au sein de l’épiscopat chinois “officiel”.


Macao : après le retour du territoire sous le drapeau chinois, l’Eglise de Macao maintiendra une relation spéciale avec le Saint-Siège


N’entretenant plus de lien constitutionnel avec la Conférence des évêques du Portugal depuis le retour du territoire sous administration chinoise le 20 décembre dernier, l’Eglise de Macao, à l’image de l’Eglise de Hongkong, maintiendra un lien particulier avec le Saint-Siège. C’est ce que vient de déclarer Mgr Domingos Lam Ka-tseung, évêque de Macao. Précisant que son diocèse n’entretenait pas de relations particulières avant le 20 décembre avec l’Eglise en Chine ou à Taiwan, Mgr Lam a dit espérer développer les contacts de son diocèse avec ces deux Eglises. Ces cérémonies de rétrocession ont mis un terme à 442 années de présence portugaise dans le territoire.


Henan : six responsables protestants d’Eglises domestiques condamnés aux travaux forcés


Quelques jours avant Noël, six responsables d’Eglises domestiques de la province du Henan, ont été condamnés sans jugement à des peines de travaux forcés. Selon le Centre d’information pour les droits de l’homme et le mouvement démocratique en Chine, organisation basée à Hongkong, ces responsables, tous protestants et responsables de communautés “non officielles”, ont été condamnés à des peines allant de un à trois ans de camp.


Falungong : lourdes peines de prison pour quatre responsables du mouvement, cadres dans l’appareil du Parti et de l’Etat


Dimanche 26 décembre, les autorités chinoises ont eu la main particulièrement lourde en prononçant des peines de prison allant de sept à dix-huit ans à l’encontre de quatre responsables du mouvement Falungong, mouvement interdit depuis le 22 juillet dernier. Selon le Centre d’information sur les droits de l’homme et le mouvement démo-cratique en Chine, organisation basée à Hongkong, aucun dissident n’a écopé d’une peine aussi lourde depuis la condamnation à 20 ans de prison du syndicaliste Hu Shigen en 1995. La sévérité des autorités s’expliquerait entre autres par l’appartenance des quatre condamnés à l’appareil du Parti et de l’Etat, à un grade relativement élevé.


D’après Amnesty International, des musulmans chinois séparatistes ont été torturés et sont menacés d’exécution


Onze musulmans de la province du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, ont été condamnés en juillet dernier pour activités séparatistes, a indiqué le 12 décembre Amnesty International. Le procès s’est déroulé à huis clos dans la ville d’Ili. Selon l’organisation pour la défense des droits de l’homme, deux d’entre eux ont été condamnés à mort et devraient être bientôt exécutés et les neuf autres ont été condamnés à des peines de prison. Selon Amnesty International, la sentence a été prononcée à l’issue d’un procès “d’une injustice criante”, fondé sur des confessions obtenues sous la torture. “Aucun d’entre eux n’a commis ni n’a été reconnus coupable d’actes de violences. En détention, les onze risquent toujours la torture”, écrit Amnesty International. Le procureur de la Préfecture populaire autonome d’Ili Kazakh, qui a prononcé les sentences, s’est refusé à tout commentaire.


Hongkong : le diocèse lance une émission télévisée sur une chaîne commerciale


Une série d’un magazine vidéo pour enfants produit par le Centre audiovisuel du diocèse catholique de Hongkong va être diffusée pour la première fois, en janvier 2000, sur une chaîne de télévision commerciale. Mgr John Tong Hon, évêque auxiliaire de Hongkong, directeur du Comité catholique des communications, et Priscilla Hong, directrice de Cable Children, la chaîne pour enfants du bouquet proposé par Cable TV, ont signé un contrat le 9 décembre dernier. La signature a été suivie d’une conférence de presse accompagnée, en avant-première, de la projection du premier épisode de la série intitulé “Les mille et un petits agneaux”. Cette série, destinée aux enfants de 3 à 9 ans, déjà disponible en vidéocassette et en compact-disque, contient des programmes éducatifs et un enseignement religieux. Dans la version destinée à la télévision, en accord avec les règlements locaux sur l’audiovisuel, l’enseignement religieux a été supprimé mais n’en demeure pas moins une volonté réelle de favoriser l’émergence d’un nouveau climat médiatique pour les enfants et une ouverture plus large à leur environnement.


LES CHANGEMENTS D’ATTITUDE DU GOUVERNEMENT CHINOIS A L’EGARD DE L’EGLISE CATHOLIQUE


Depuis le début de leur règne en 1949, une des principales erreurs commises par les dirigeants communistes à Pékin a consisté à maintenir une attitude d’hostilité à l’encontre des religions, tout particulièrement à l’encontre de l’Eglise catholique. Une telle attitude s’explique par une combinaison de philosophies politiques au sein même du pouvoir chinois. Premièrement, les dirigeants communistes étaient des marxistes athées. A leurs yeux, la vérité ne pouvait être que matérielle. Deuxièmement, ils étaient des nationalistes. Ils pensaient que la Chine n’avait rien d’inférieur comparée aux autres pays et que les Chinois non plus n’étaient pas inférieurs aux autres peuples, et surtout pas aux Occidentaux. De ce fait, il n’était pas très surprenant d’entendre Mao Zedong proclamer le 1er octobre 1949, place Tienanmen : “Le peuple chinois s’est levé.” Troisièmement, ils étaient collectivistes. Ils pensaient que l’intérêt personnel ne pourrait être garanti que lorsque l’intérêt collectif du pays tout entier serait restauré. Selon eux, il était justifié de demander, et même de contraindre, les individus au sacrifice pour le pays, ou, comme ils le disaient, “pour le peuple”.


A l’occasion du Jubilé de l’an 2000, le pape adresse “aux pasteurs et fidèles de Chine continentale” un appel à la réconciliation et à l’unité


Dans un message daté du mercredi 8 décembre, jour de l’Immaculée Conception, et rendu public le 10 décembre, le pape adresse aux catholiques en Chine un appel à la réconciliation et à l’unité. Jean-Paul II souhaite parler “d’une manière spéciale aux pasteurs et aux fidèles de Chine continentale qui ne peuvent pas encore montrer, d’une façon pleine et visible, leur communion avec le Siège apostolique”. Il les encourage à la communion avec le Saint-Père et avec l’Eglise universelle, à l’évangélisation, au pardon et à l’unité entre eux.


La répression contre le mouvement Falungong s’étend à d’autres groupes religieux clandestins d’inspiration chrétienne


103 dirigeants appartenant à des groupes religieux clandestins ont été arrêtés au cours des trois dernières semaines selon un communiqué publié par le Centre d’information sur les droits de l’homme et le mouve-ment démocratique en Chine (CIDHMDC), dont le siège est à Hongkong. Les auteurs du communiqué voient dans cette récente campagne une extension de la répression visant le mouvement Falungong, qua-lifié de secte illégale, à d’autres mouvements religieux suspectés, eux aussi, d’être des sectes camouflées.


Hongkong : l’Eglise exprime son désaccord avec la nouvelle décision de la Cour suprême sur le droit de résidence dans le territoire


L’Eglise catholique à Hongkong soutient le droit des Chinois du continent nés de parents résidant légalement à Hongkong à résider eux-mêmes sur le territoire. Cette position de l’Eglise déjà proclamée sans ambiguïté dans la lettre pastorale du cardinal Wu Cheng-chung du 31 mai dernier (5) a été réaffirmée dans un communiqué publié le 8 décembre dernier par la Commission diocésaine Justice et paix, après la sentence historique rendue le 3 décembre précédent par la Cour suprême de Hongkong. La Commission s’en prend vivement à cette décision concernant le droit de résidence, reprochant à celle-ci d’avoir mis à mal le principe qui devrait présider aux destinées de la région administrative spéciale : “Un pays, deux systèmesEn effet, les magistrats de la plus haute juridiction du territoire, dans une affaire concernant 17 habitants de Chine continentale voulant obtenir le droit de résidence permanente à Hongkong, ont décidé de revenir sur un précédent jugement et de suivre la nouvelle interprétation du droit de résidence, donnée le 26 juin dernier par le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire qui siège à Pékin (6). Affirmant que l’interprétation de Pékin “primait de droit” sur l’interprétation précédente, le tribunal a débouté les 17 plaignants de leurs demandes et ainsi préparé l’expulsion de quelque 6 000 chinois du continent à Hongkong, dans la même situation que les plaignants.