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Jiangxi : un ancien haut fonctionnaire du Bureau des Affaires religieuses condamné à mort pour corruption

18 mars 2010
Un ancien directeur adjoint du Bureau des Affaires religieuses (BAR) de la province du Jiangxi a été condamné à mort le 15 février dernier par un tribunal de Nanchang, capitale de cette province. Hu Changqing, directeur adjoint du BAR et gouverneur adjoint de la province du Jiangxi de mai 1995 à août 1999, a été reconnu coupable de corruption. L’arrêt de condamnation précise que Hu Changqing a reçu 5,44 millions de yuans de pots-de-vin (660 000 US$) mais ne dit pas si cette somme a été perçue au titre de ses fonctions de gouverneur adjoint ou au titre de celle de directeur adjoint du BAR de la province du Jiangxi. Placé sous la tutelle directe du Conseil d’Etat, l’organe du gouvernement de la Chine populaire, le Bureau des Affaires religieuses est l’instance qui élabore et veille à l’application de la politique religieuse du gouvernement en Chine. Il possède des branches dans toutes les provinces ainsi qu’aux échelons inférieurs de l’administration.


Selon le dernier Livre blanc sur les droits de l’homme publié par les autorités, les libertés, y compris la liberté religieuse, n’ont jamais été aussi bien assurées en Chine


Trois ans après la publication du dernier Livre blanc sur les droits de l’homme en Chine (5), le bureau d’information du Conseil d’Etat a rendu public un nouveau document sur le sujet. Le quatrième du genre, il est intitulé : “Cinquante ans de progrès des droits de l’homme en Chine » et paraît, comme ses prédécesseurs, très opportunément quelques semaines avant la réunion annuelle de la Commission pour les droits de l’homme des Nations Unies, qui doit se tenir à Genève du 20 mars au 28 avril prochain. Dans ce document long de 15 000 caractères, le gouvernement chinois réaffirme que la “liberté de croyance » des citoyens chinois est constitutionnellement garantie et que l’Etat protège “les activités religieuses normales » de ses citoyens.


A Macao, les vocations religieuses féminines sont principalement issues des milieux de l’immigration


Le manque de vocations dans l’Eglise de Macao depuis plusieurs années inquiète les responsables des congrégations féminines. Elles se réjouissent pourtant de voir qu’un certain nombre de jeunes femmes, issues des milieux de l’immigration philippine mais aussi des Chinois du continent installés depuis peu dans le territoire, s’interrogent sur leur vocation.


Le cardinal Gong Pinmei est mort à l’âge de 98 ans à Stamford, aux Etats-Unis


A l’âge de 98 ans, le cardinal Ignatius Gong Pinmei, SJ, archevêque de Shanghai, est mort dimanche 12 mars à Stamford (Connecticut), aux Etats-Unis, des suites d’un cancer de l’estomac. La nouvelle de sa mort a été rendue publique par Joseph Kung, son neveu et président de la Fondation du cardinal Kung (Gong), chez qui le cardinal vivait depuis 1988. Avec la disparition de cette figure de l’Eglise en Chine, Mgr Matthias Duan Yinmin, évêque de Wanxian, dans le Sichuan, reste le seul évêque vivant de Chine continentale à avoir été nommé directement par le pape.


120 martyrs de l’Eglise catholique en Chine seront canonisés le 1er octobre à Rome


Vendredi 10 mars, au Vatican, Jean-Paul II, au cours d’un consistoire ordinaire public, a annoncé la canonisation le 1er octobre prochain, fête de sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missionnaires, de 120 martyrs de l’Eglise catholique en Chine. Ces 120 martyrs ont vécu entre le XVIIème et le XXème siècle et ont été béatifiés entre 1900 et 1946. Agés de 7 à 79 ans au moment de leurs martyres, on compte parmi eux 62 laïcs, 23 prêtres, 15 religieuses, huit séminaristes, six évêques, quatre catéchistes et deux catéchumènes. Martyrisés pour la plupart dans les provinces du Guizhou, du Hebei, du Shanxi et Sichuan, il y a parmi eux 33 missionnaires originaires de Belgique, de France, d’Italie, des Pays-Bas et d’Espagne. Plus de 70 d’entre eux ont été tués lors de l’insurrection des Boxers en 1900, les autres ayant trouvé la mort lors de persécutions anti-chrétiennes sous la dynastie des Ming (1368-1644) ou sous celle des Qing (1644-1911).


Jiangxi : un ancien directeur adjoint du Bureau des Affaires religieuses est exécuté tandis qu’à Pékin, le Premier ministre lance une nouvelle campagne contre la corruption


Le 8 mars, Hu Changqing, ancien gouverneur adjoint de la province du Jiangxi et ancien directeur adjoint du Bureau des Affaires religieuses de cette province de mai 1995 à août 1999, a été exécuté pour corruption, après qu’il eut fait appel – sans succès – le 1er mars auprès de la Haute Cour populaire du Jiangxi et que la sentence de mort fut confirmée le 7 mars par la Cour Suprême populaire de Chine (7). L’exécution capitale a eu lieu à Nanchang, capitale de la province du Jiangxi. Hu Changqing est le plus haut fonctionnaire exécuté pour corruption depuis la fondation du régime en 1949.


Des catholiques siègent parmi les représentants du peuple


Sept évêques, quatre prêtres et un laïc catholiques siègent au sein des deux principales assemblées législatives et délibératives de la République populaire de Chine. L’Assemblée nationale populaire, réunie du 5 au 15 mars sous haute sécurité à Pékin, comprend, outre plusieurs centaines de députés et quelques délégués religieux, deux représentants de l’Eglise catholique “officielle” : Mgr Michael Fu Tieshan, évêque “officiel” de Pékin, et le P. Huang Bingzhang, du diocèse de Shantou (province du Guangdong). Six autres évêques (dont Mgr Joseph Liu Yuanren, évêque “officiel” de Nankin et président de la Conférence des évêques “officiels”), trois autres prêtres (dont le P. Ma Yinglin, secrétaire général de la Conférence des évêques “officiels”) et un laïc ont pris part entre les 3 et 11 mars à la réunion annuelle de la Conférence consultative politique du peuple chinois. Au sein de la République populaire de Chine, ces deux assemblées sont bien sûr cantonnées à un rôle de chambres d’enregistrement des décisions prises par le Conseil d’Etat, siège du pouvoir en Chine aux côtés du Parti communiste, mais, ces dernières années, une certaine forme de débat a pu y voir le jour.


Hebei : le recteur du séminaire régional de Shijiazhuang est ordonné évêque “officiel” du diocèse de Cangzhou (Xianxian)


Lundi 20 mars, le P. Li Liangui a été ordonné évêque “officiel” du diocèse de Cangzhou (Xianxian), un diocèse de la province du Hebei fort de près de 140 000 fidèles et connu pour le grand nombre de vocations sacerdotales et religieuses données à l’Eglise catholique. Agé de 38 ans, le P. Li occupait depuis deux ans les fonctions de recteur du séminaire provincial “officiel” de Shijiazhuang. Il succède à Mgr Pierre Hou Jingwen, décédé dans un accident de la circulation le 23 octobre dernier (2).


Hongkong : l’association des médecins catholiques demande aux autorités de tutelle de préciser leurs intentions au sujet de “l’euthanasie passive” des malades en fin de vie


Le Conseil médical de Hongkong, organe officiel de tutelle des médecins du territoire, a annoncé qu’il allait proposer la révision en mars prochain des chapitres de son code d’éthique relatif aux soins aux mourants. Il souhaite introduire la possibilité pour les médecins de “différer ou d’arrêter » les traitements médicaux lourds visant à prolonger la vie des malades en phase terminale. L’Association des médecins catholiques de Hongkong a réagit à cette réforme éventuelle et rappelle la position de l’Eglise à ce propos, telle qu’elle est exprimée dans le paragraphe 2278 du Catéchisme de l’Eglise catholique (4) ; elle met en garde contre une éventuelle panique du public devant une réforme qui a été présentée depuis la mi-janvier par les médias locaux comme l’introduction de “l’euthanasie passive » à Hongkong.


Selon le cardinal Sodano, le Vatican maintient un “canal de communication non officiel” avec la Chine populaire


Le 11 février, à Rome, le cardinal Sodano, secrétaire d’Etat du Vatican, a déclaré que le Vatican maintenait un “canal de communication non officiel » avec la Chine populaire. Qualifié de “nouveau mécanisme permettant l’échange d’informations entre le Saint-Siège et la Chine », ce canal de communication permettra, selon le cardinal, “de rechercher des moyens d’éclaircir les positions respectives » des deux parties. Le secrétaire d’Etat a fait cette déclaration lors d’une réception à l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège, organisée pour commémorer les accords du Latran de 1929 par lesquels l’Italie et le Vatican ont reconnu mutuellement leur souveraineté respective. Les autorités chinoises n’ont pas, pour l’heure, réagi ou commenté la déclaration du responsable de la diplomatie vaticane.