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Des conditions de vie misérables font prospérer la prostitution et aucune amélioration ne semble en vue à moyen terme

18 mars 2010
Les conditions de vie d’une majorité de Cambodgiens restent misérables en particulier dans les campagnes, et l’on ne voit pas à moyen terme comment la situation pourrait s’améliorer à moins de changement radical. Eglises d’Asie a recueilli les deux témoignages suivants.


Une émigration clandestine vers la Thaïlande commence à frapper le nord-ouest du pays


Dans les provinces du nord-ouest du Cambodge s’amplifie un mouvement d’exode clandestin de travailleurs vers la Thaïlande. Selon les autorités thaïlandaises, environ 100 000 Cambodgiens travailleraient clandestinement en Thaïlande. 1 000 par mois franchiraient la frontière, par groupes de 20, 30 et plus, avec l’aide de passeurs. Les points de passage illégaux sont les mêmes que ceux des réfugiés de 1975 à 1985. Ce sont aussi les mêmes passeurs. Les candidats au départ vendent tout ce qu’ils ont et empruntent pour payer le passeur (environ 160 dollars américains).


Une secte d’origine chrétienne, Ching Hai, semble prospèrer dans le pays


Au mois de mai 1996, dans la province de Kompong Speu, s’est tenu dans le plus grand secret un rassemblement d’environ 1 200 fidèles d’une secte d’origine chrétienne, venus de nombreux pays pour une semaine de prière, dans la province de Kompong Speu. Les autorités provinciales n’avaient pas été mises au courant. Les participants sont restés entre eux, protégés par des gardes armés, avec ordre de ne laisser entrer personne.


Après les incidents du 25 novembre, la presse khmère critique violemment Mike Evans


Comme on pouvait s’y attendre, la presse de Phnom Penh en langue khmère s’est montrée très critique à l’égard de l’évangéliste Mike Evans et des organisateurs du rassemblement de masse manqué du 25 novembre 1994. Elle n’a fait aucune différence entre les Eglises chrétiennes, et le christianisme dans son ensemble pourrait souffrir de l’image déplorable donnée par quelques-uns.




L’ordination du premier prêtre cambodgien depuis 1973 marque une nouvelle étape dans la croissance de l’Eglise


Le 2 juillet 1995, à Phnom Penh, sous une cathédrale de toile montée pour la circonstance, Mgr Yves Ramousse, vicaire apostolique de Phnom Penh et administrateur apostolique de Battambang a ordonné prêtre Pierre Tunlop Sophal. Deux mille catholiques, dont trois-cents délégués des communautés de province et vingt-cinq prêtres entouraient le jeune ordonné. La précédente ordination sacerdotale au Cambodge remonte à 1973.


L’Eglise du Cambodge réfléchit aux problèmes de la santé


Les 4 et 5 juillet 1995, 49 délégués des comités d’entraide de 20 communautés catholiques cambodgiennes se sont réunis à Phnom Penh autour de Mgr Yves Ramousse, vicaire apostolique, pour deux journées de réflexion sur la santé.


Les bouddhistes créent un “centre d’entraide” pour participer au développement du pays et à la diffusion de leur religion


Les dignitaires bouddhistes du Cambodge, réunis sous la présidence du vénérable Samdech Preah Sangkreach Tep Vong à la pagode Ounalom de Phnom Penh, ont créé, le 25 juillet 1995, un “Centre d’entraide bouddhique” destiné à coordonner les activités sociales des pagodes aussi bien que la diffusion de l’enseignement bouddhique dans le pays.


Mgr Yves Ramousse a été élu président de la conférence épiscopale Cambodge-Laos


Après vingt années durant lesquelles elle n’avait pu fonctionner normalement à cause des événements qui ont gravement affecté les Eglises des deux pays, la conférence épiscopale des évêques du Laos et du Cambodge (CELAC) s’est réunie pour la première fois, le 20 octobre 1995, à Bangkok, en Thaïlande. C’est Mgr Jean-Baptiste Outhay Thepmany, vicaire apostolique de Savannakhet (Laos) et président sortant, qui a convoqué et présidé cette première réunion. La fatigue et la maladie l’ont obligé à laisser ses responsabilités à un autre.


LE POINT SUR LA SITUATION DU PAYS


(en septembre-octobre 1995)