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Mao, dieu de la prospérité dans son village natal

18 mars 2010
Une statue de bronze de Mao Zedong, plus grande que nature, a été dressée en décembre 1993 à Shaoshan (Hunan), son village natal, pour marquer le centenaire de sa naissance. Selon un reportage de l’organe officiel Nouvelles des femmes de Chine, des visiteurs font brûler de l’encens et de la monnaie de papier devant la statue, se prosternent, allument des pétards…, persuadés que le fondateur du communisme chinois est un dieu qui dispense la santé et la fortune (8). Le reporter a compté cinq cents de ces adorateurs en l’espace d’une demi-heure. Les habitants du village ont installé des étalages aux abords de la statue pour vendre l’encens, les pétards et la monnaie de papier.


Les anglicans s’inquiètent pour l’avenir du système judiciaire après 1997


Dans son éditorial du 17 avril 1994, le journal hebdomadaire « Diocesan Echo » du diocèse anglican de Hongkong et Macao s’inquiète de ce que deviendra le système judiciaire du Territoire après son retour à la Chine en 1997.


Libérations et arrestations se succèdent au sein du clergé catholique « clandestin »


Dans les provinces du Fujian et du Hebei où les communautés catholiques « clandestines » sont relativement fortes et structurées, un certain nombre de prêtres ont été libérés ces derniers mois mais d’autres ont été arrêtés. Parmi ces derniers se trouve un évêque.


Les Eglises « domestiques » protestantes ne veulent pas se plier à l’obligation d’enregistrer leurs lieux de culte


Le révérend Samuel Lamb Xiangao, 69 ans, dirige la communauté de Damazhan à Canton, qui est peut-être l’église domestique de Chine la plus connue. Ses locaux resserrés sur deux étages dans un bâtiment minable ont vu passer un flot régulier de visiteurs étrangers, diplomates et journalistes, depuis qu’une descente de police, en février 1990, a fait sa notoriété. Toutes les bibles furent alors confisquées, un cordon d’agents entoura le bâtiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour empêcher toute assemblée de prière (5). Mais l’église ne resta pas longtemps silencieuse. Deux mois plus tard, elle accueillait de nouveau des fidèles par centaines. Au dire du révérend Lamb sa congrégation compte aujourd’hui environ 1 400 membres.


Trois évêques catholiques « officiels » sont morts au mois de mai 1994


Viennent de mourir, de maladie ou de vieillesse, Mgr Francis Zhang Fengzao, évêque de Wuhu (province d’Anhui), Mgr Joseph Hou Jinde, évêque de Xingtai (province du Hebei) et Mgr Jean Li Xuesong, évêque de Jilin (province de Jilin). Après ces trois décès, les évêques catholiques nommés par l’Etat chinois restent au nombre de 70 : 5 évêques auxiliaires et 65 chefs de diocèse. Officiellement aussi, cinquante sièges épiscopaux sont vacants. Parmi ces 70 évêques, une douzaine seulement ont moins de soixante-dix ans, 22 ont quatre-vingt ans et plus. L’âge moyen est soixante-seize ans, alors que, selon les statistiques officielles, les hommes ont en Chine une espérance de vie de soixante-neuf ans.


Zhejiang : les pêcheurs chrétiens font bénir leurs barques par le vieux curé


L’île de Putuo (Potalaka en sanscrit) est un lieu de pèlerinage bouddhiste célèbre par ses temples dédiés au Bouddha et à la déesse du Ciel, regardée comme la protectrice des marins. La déesse est très populaire chez les pêcheurs qui vivent nombreux sur les îles de Xiashi et de Zhujiajian. On trouve aussi parmi ces pêcheurs plusieurs centaines de familles catholiques.


Les organisations religieuses reconnues réclament la restitution de leurs biens et d’importantes mesures sociales


Du 8 au 19 mars 1994 à Pékin, neuf catholiques et cinquante responsables d’autres communautés religieuses ont participé parmi deux mille délégués à la deuxième session de la huitième conférence politique consultative du peuple chinois. Organe du Front uni dirigé par le Parti communiste, cette conférence rassemble des délégués qui ne sont pas tous membres du Parti. L’un des participants, Anthony Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholique chinois (2), a donné ensuite le compte rendu suivant.


Chengdu : après l’échec de ses démarches auprès du Bureau des affaires religieuses, le vice-recteur du séminaire régional se joint aux élèves en grève


Mgr Joseph Xu Zhixuan, évêque auxiliaire de Wanxian, est rentré le 29 avril 1994 dans son diocèse situé à 400 kilomètres de Chengdu, après deux semaines de discussions au Bureau des affaires religieuses du Sichuan. Ce service acceptait de revenir sur la décision qui a déclenché le départ d’une grande partie des élèves au mois d’avril dernier : la nomination d’un fonctionnaire non catholique à la tête du séminaire (4). Mais le vice-recteur a estimé la concession insuffisante, parce que le Bureau tenait à conserver la haute main sur le personnel et sur les finances de l’établissement.


Un professeur d’université chrétien est arrêté à Pékin


Xiao Biguang, professeur de littérature chinoise à l’université de Pékin, 32 ans, a été arrêté à son domicile le 12 avril 1994, pour irrégularités dans ses papiers d’identité. Son logement a été fouillé, des livres et des manuscrits ont été emportés. Membre actif du Mouvement des trois autonomies (5), Xiao a fondé en mars dernier, avec deux juristes, Yuan Hongbing et Zhou Guoqiang, arrêtés peu après, une fédération de syndicats indépendants de travailleurs. Au témoignage de la femme de Xiao, Gou Qinghui, qui enseigne dans un séminaire du Mouvement des trois autonomies à Pékin, son mari avait fourni aux rédacteurs du projet de syndicats des textes de la Bible et d’auteurs spirituels destinés à servir de fondements à diverses dispositions du projet.


Le nombre des divorces est en augmentation constante


Le numéro du 12 mai 1994 du China Daily rapporte que le nombre des divorces augmente régulièrement en Chine. En 1993, les statistiques officielles ont dénombré 9 121 000 mariages et 909 000 divorces. La Chine continue d’avoir un pourcentage relativement peu élevé de divorces si on le compare à celui des pays occidentaux; mais depuis une dizaine d’années ce nombre augmente rapidement au rythme des réformes économiques radicales qui ont changé les mentalités individuelles autant que les structures sociales traditionnelles. De 287 000 divorces en 1989, on est passé cinq ans plus tard à près d’un million (6).