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Des jeunes, catholiques et musulmans, partagent avec des déshérités un repas de rupture du jeûne de ramadan

18 mars 2010
Des jeunes, catholiques et musulmans, ont célébré la Journée mondiale contre la faim dans le monde en vivant un après-midi dans un bidonville et en partageant avec ses habitants le repas de rupture du jeûne de ramadan. Le bidonville est situé près de la gare de Senen, à Djakarta. Ces soixante-dix jeunes appartenaient au groupe catholique Samaria (1) et au groupe musulman Formal. Malgré la pluie et l’orage, sous une grande tente qu’ils avaient montée pour cette rencontre intitulée “Partage fraternel ils ont parlé avec les mères de famille et joué avec les enfants. Les séances de marionnettes se sont succédé, entrecoupées d’information sur l’hygiène, la santé et la nutrition. Ce 15 octobre était la Journée mondiale contre la faim dans le monde et l’anniversaire de la fondation, le 16 octobre 1945, de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Le thème de cette journée était cette année : “Agriculture et dialogue interculturel.”


Célèbes : les responsables religieux ont immédiatement appelé au calme après le meurtre par décapitation de trois lycéennes chrétiennes


Dans la région de Poso, sur l’île de Célèbes, les responsables religieux, catholiques, protestants et musulmans, ont immédiatement appelé au calme après le meurtre de trois lycéennes chrétiennes. Les trois victimes, Theresia Morangkir, 15 ans, Alfita Poliwo, 17 ans, et Yarni Sambue, 15 ans, s’en allaient à pied à leur école, un lycée situé à Poso et géré par l’Eglise chrétienne de Sulawesi-Centre, quand elles ont été attaquées, le samedi 29 octobre dernier, par six hommes masqués. L’attaque a eu lieu au village de Bukit Bambu. Les trois jeunes filles, de religion chrétienne, ont été décapitées et les têtes ont été retrouvées près d’un poste de police et d’une église. La police a obtenu les détails de l’agression par une lycéenne, Noviana Malewa, qui se trouvait avec les trois victimes pendant l’agression mais qui a survécu malgré de graves blessures.


La mort du cerveau présumé des attentats de Bali est saluée comme une victoire contre le terrorisme, mais ne supprime pas le risque de futurs attentats en Indonésie


La mort du Malaisien Azahari bin Husin, le 9 novembre dernier dans la ville de Batu, située dans la province de Java-Est, a été saluée en Indonésie avec un certain soulagement. Cerveau présumé des attentats de Bali en 2002, de l’attentat contre l’hôtel Marriott à Djakarta en 2003 et de l’attentat contre l’ambassade d’Australie à Djakarta l’an dernier, Azahari bin Husin était considéré, avec un autre compatriote, Noordin Mohammad Top, toujours en fuite et recherché par la police, comme l’un des chefs du réseau de la Jemaah Islamiyah (JI) dans le Sud-Est asiatique. La JI est souvent présentée comme étant affiliée au réseau al-Qaeda. Les récents attentats de Bali, commis le 1er octobre dernier, lui ont également été attribués. Pour autant, pour nombre de responsables religieux et politiques en Indonésie, si la mort du Malaisien porte assurément un coup sévère aux réseaux terroristes présents en Indonésie, elle ne réduit pas à zéro le risque de nouveaux attentats dans le pays.


Papouasie occidentale : l’Eglise catholique aide à la préservation et à la promotion de l’art et de la culture papoue


Le travail de 200 sculpteurs de l’ethnie Asmat, exposé durant le Festival 2005 des arts et de la culture Asmat du 6 au 12 octobre dernier, à Agats, chef-lieu du district d’Asmat, témoigne des trente années d’efforts poursuivis par l’Eglise pour la préservation et la promotion de l’art de cette culture indigène. Des sculpteurs sur bois, communément appelés “wow ipit ont répondu à l’invitation faite par l’Eglise catholique locale et les autorités régionales, de venir à Agats afin de réaliser des sculptures en bois à partir du 12 septembre dernier.


Le ministère des Affaires religieuses est au centre d’un scandale de détournement de fonds, concernant l’argent du hadj, le pèlerinage sur les lieux saints de l’islam


Le 21 juin dernier, après plusieurs jours d’investigation préalable, la justice a officiellement ouvert une enquête concernant un ancien ministre des Affaires religieuses, Said Agil Hussein Al-Munawar, en poste sous la présidence Megawati Sukarnoputri de 2001 à 2004. Les enquêteurs suspectent l’ex-ministre d’avoir détourné d’importantes sommes d’argent à partir des fonds déposés par les pèlerins se rendant sur les lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite. Le premier interrogatoire du ministre a duré huit heures et le bureau du procureur a indiqué que la fraude impliquait plus d’une trentaine de responsables de ce ministère, Said Agil Hussein Al-Munawar étant tenu pour responsable des malversations commises sous son autorité.


Les responsables des Eglises protestantes demandent au président de la République d’intervenir pour faire cesser la fermeture forcée de lieux de culte protestants dans la province de Java-Ouest


Le Rév. Andreas A. Yewangoe, président de la Communion des Eglises (protestantes) d’Indonésie (PGI, selon son acronyme indonésien), a été reçu le 23 août dernier par le président de la République, Susilo Bambang Yudhoyono, lequel était assisté de son ministre des Affaires religieuses, Maftuh Basyuni. Le responsable protestant s’est plaint au président d’un groupe islamique qu’il n’a pas nommé, le Front des défenseurs de l’islam, lui reprochant d’user de la violence et de recourir à l’intimidation pour obtenir la fermeture de lieux de culte protestants dans la province de Java-Ouest. En l’espace d’un an, vingt-trois temples ont ainsi été fermés, a souligné le pasteur Yewangoe, précisant que pour les seuls mois de juillet et d’août 2005, douze lieux de culte, dans les districts de Bandoung et de Cimahi, avaient dû cesser leurs activités. “Chaque jour, des rapports concernant la fermeture de lieux de culte arrivent au siège de la PGI a insisté le pasteur, soulignant qu’il était extrêmement regrettable que des responsables locaux de l’administration se joignent à l’occasion au groupe islamique en question. Andreas Yewangoe a appelé le président à garantir la liberté de religion et l’égalité entre les citoyens, principes qui sont définis dans la Constitution de 1945.


Parmi un grand nombre d’autres responsables religieux et politiques, les évêques catholiques saluent la mémoire de l’intellectuel musulman Nurcholish Madjid, décédé à l’âge de 66 ans


“Au nom de tous les membres de la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie et de tous les catholiques en Indonésie, nous exprimons notre profonde sympathie à feu le professeur Nurcholish Madjid.” C’est par ce message, envoyé à l’université musulmane Paramadina de Djakarta, que les évêques indonésiens ont joint leur voix aux très nombreux messages de condoléances issus du monde politique et religieux après la mort de Nurcholish Madjid, le 29 août dernier.


Face aux difficultés rencontrées dans les cimetières publics, l’archidiocèse de Semarang se prépare à ouvrir “un cimetière catholique” dans les environs de Yogyakarta


A Yogyakarta, l’Eglise catholique locale a décidé d’ouvrir un cimetière spécifiquement réservé aux catholiques. Selon le P. Ignatius Jayasewaya, vicaire épiscopal de Semarang, les cimetières publics sont presque pleins et, dernièrement, des catholiques se sont vu refuser la possibilité d’y inhumer leurs proches. La décision d’ouvrir prochainement un “cimetière catholique” n’a pas été facile à prendre, témoigne le prêtre, tant la création d’un tel lieu peut être interprétée comme une volonté des catholiques de “se mettre à l’écart” du reste de la société. Idéalement, explique-t-il, les gens de différentes religions devraient être inhumés côte à côte car ils ont vécu côte à côte ou ils ont travaillé côte à côte de leur vivant. C’est pourtant le refus opposé ces derniers temps à des catholiques d’enterrer leurs proches dans des cimetières publics qui a conduit l’archidiocèse à une telle décision. Dans le pays, les cimetières publics disposent généralement d’une section pour les musulmans et d’autres sections pour les non-musulmans ; dans certaines régions, où les musulmans sont dominants, des cimetières sont réservés aux seuls musulmans.


Le président de la République a ordonné à son gouvernement de procéder à la révision du décret de 1969 régissant la construction des lieux de culte


Le 4 septembre dernier, le président de la République, Susilo Bambang Yudhoyono, a ordonné à son ministre des Affaires religieuses, le musulman M. Maftuh Basyuni, de trouver une solution rapide aux problèmes posés par la construction de lieux de culte dans le pays. La veille, près de deux mille personnes avaient manifesté dans les rues de Djakarta pour demander une révision du décret de 1969 qui régit la construction des lieux de culte. Les chrétiens étaient majoritaires à manifester, mais des musulmans se trouvaient à leurs côtés et l’ancien président de la République Abdurrahman Wahid était venu les soutenir, déclarant que certains, dans l’Indonésie d’aujourd’hui, refusaient de comprendre la signification de la devise de la République indonésienne : “L’unité dans la diversité”.


Des responsables de différentes religions demandent au gouvernement d’assurer la liberté de culte et la sécurité des fidèles


Réunis à Malang, dans la province de Java-Est, des responsables des six religions officiellement reconnues par les autorités civiles ont demandé au gouvernement de prendre sans tarder toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des croyants et le respect de la liberté de culte, inscrite dans la Constitution. Ils ont aussi appelé chacune des religions à contrôler les extrémistes qui existent en leur sein. La réunion, qui s’est tenue le 17 septembre dernier sous la bannière du “Forum pour une véritable fraternité des responsables religieux de Java-Est avait été organisée par la GKJW (Gereja Kristen Jawa Wetan, Eglise chrétienne (protestante) de Java-Est), afin de discuter de la fermeture ces derniers mois de lieux de culte, principalement protestants, sous la pression d’organisations islamiques (1).