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Un évêque met en garde ses prêtres contre un usage abusif des prières de guérison

18 mars 2010
Un évêque coréen a mis en garde les prêtres de son diocèse contre les prières de guérison menées par certains catholiques qui, dit-il, vont à l’encontre des enseignements traditionnels de l’Eglise. Mgr Paul Choi Deog-ki, évêque de Suwon, a demandé par lettre à ses prêtres, le 7 février, d’éviter l’usage abusif des prières de guérison et de rester fidèle aux instructions du Vatican sur ce sujet. En annexe à son courrier, Mgr Choi leur a fait parvenir un résumé en coréen de “l’Instruction au sujet des prières de guérison” publiée le 23 novembre dernier par la Congrégation pour la doctrine de la Foi. L’instruction rappelle aux catholiques la primauté de la messe et des autres liturgies. Mgr Choi indique que certains catholiques utilisent une “prière de guérison familiale Dans ce genre de prières qui ressort du chamanisme traditionnel, on fait appel aux morts dans l’espoir de bénéficier d’une protection pour les vivants et de la paix. Certains autres prient “pour les prêtres et le pays” devant une image de saint André Kim Tae-gon, le premier prêtre coréen, poursuit l’évêque. Ces prières n’ont pas reçu son accord, bien qu’elles puissent entrer dans le cadre d’une dévotion privée avec l’autorisation d’un prêtre, précise Mgr Choi. Certains pensent d’ailleurs y voir un début “d’idolâtrie D’autres catholiques affirment avoir reçu le don de guérison et font des prières sur les malades sans en référer à un prêtre, précise encore Mgr Choi.


La Société des Missions Etrangères de Corée envoie sept prêtres en mission au Cambodge, en Sibérie, à Taiwan et en Papouasie-Nouvelle Guinée


La Société des Missions Etrangères de Corée envoie sept prêtres missionnaires au Cambodge, en Russie orientale, à Taiwan et en Papouasie-Nouvelle Guinée. Les PP. John Park Seo-pil et Michael Kwak Seok-hee partiront pour le Cambodge, à Kompong Cham, le 13 mars, devenant ainsi les premiers missionnaires de la Société en Asie du Sud-Est, a précisé un de ses porte-parole, le 7 mars. Deux autres prêtres, les PP. Lawrence Joung Young-soo et George Park Ro-moon, seront envoyés à Irkoutsk, en Russie orientale. Ils seront les premiers missionnaires coréens dans cette région mais une “invitation certifiée” leur est nécessaire pour entrer dans le pays, un papier qui, d’après ce même porte-parole, est difficile à obtenir même si l’Eglise catholique est déjà implantée dans cette région (1). La date du départ des deux missionnaires n’est donc pas encore fixée. Enfin, les PP. Thomas Cheong Un-jin et Daniel Kim Sang-kyun partiront pour Hsinchu, à Taiwan, tandis que le P. Thomas Song Hong-baeira prendra d’ici peu le chemin de Madang, en Papouasie-Nouvelle Guinée où il rejoindra plusieurs de ses confrères.


L’Eglise catholique conteste une proposition de loi visant à réformer les écoles privées


Les responsables des écoles catholiques du pays contestent une proposition de loi visant à réformer les écoles privées, arguant que ce texte va à l’encontre des droits des établissements scolaires privés. Cette révision a été proposée par le parti dont émane l’équipe actuellement au pouvoir et par certaines instances éducatives et se présente comme une tentative de lutte contre la corruption constatée depuis quelque temps dans l’administration de certains établissements privés. Par un communiqué daté du 19 mars, l’Association des établissements catholiques d’éducation (ACEF) a déclaré que le gouvernement classait tous les établissements scolaires, y compris les catholiques, comme autant “d’instances immorales”. L’ACEF, tout en reconnaissant que certains établissements privés ont été mêlés à des affaires de corruption, souligne que la réforme proposée ne conduirait qu’à “exercer un contrôle complet” sur la gestion de toutes les écoles privées. “Après avoir attentivement étudié le texte de loi proposé, nous avons conclu qu’il limiterait gravement l’autonomie des établissement privés et, en fin de compte, signifierait la mort de l’enseignement privé”, peut-on lire dans le communiqué de l’ACEF qui ajoute que la proposition de loi ne prend pas en compte la réalité des écoles confessionnelles. D’après elle, la loi devrait clairement faire la distinction entre le projet des écoles confessionnelles et celui des autres établissements privés.


Le pape Jean-Paul II a inauguré à Rome le Collège pontifical coréen, où étudieront environ soixante-dix prêtres coréens en formation dans la Ville éternelle


Le 23 mars, entouré de 21 évêques et administrateurs apostoliques de l’Eglise catholique en Corée de passage à Rome pour leur visite ad limina, le pape Jean-Paul II a inauguré le Collège pontifical coréen. Ce collège, attendu depuis de nombreuses années par l’Eglise de Corée et dont la première pierre a été posée en 1998, accueillera environ soixante-dix prêtres coréens (ainsi que des prêtres issus d’autres pays d’Asie) venus compléter leur formation auprès des différentes universités pontificales de Rome. Selon l’agence Fides, l’Eglise de Corée devient ainsi la première des Eglises locales rattachées à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples (“les Eglises de mission”) à se doter d’un collège à Rome pour la formation de ses prêtres. Lors de son homélie, le pape a invité les prêtres étudiants du collège à se montrer unis dans la communion avec le Christ et à faire du collège un véritable “Cénacle”. Reprenant l’exhortation que saint André Kim Tae-gon, premier prêtre et premier martyr coréen (1821-1846), adressait à ses compagnons peu de temps avant son exécution, le pape a déclaré : “Ne vous laissez pas effrayer par les calamités, ne perdez pas courage !”


Des moines bouddhistes protestent contre la décision du gouvernement sud-coréen de ne pas accorder de visa au dalaï-lama


Le 29 octobre, environ 2 000 personnes conduites par une douzaine de moines bouddhistes ont manifesté dans l’enceinte du temple Chogye, principal ordre bouddhiste du pays, après que le gouvernement sud-coréen eut fait savoir la veille que le dalaï-lama ne recevrait pas de visa l’autorisant à se rendre en visite en Corée du Sud. Initialement, il était prévu que le chef spirituel des bouddhistes tibétains se rendrait en Corée du Sud dans le courant du mois de novembre. Le Comité de préparation pour la visite du dalaï-lama, structure rassemblant 95 organisations, dont certaines appartenant à l’Eglise catholique, a demandé aux autorités du pays de rendre publiques les raisons de ce refus. Le 31 octobre, Lee Nam-su, porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, a déclaré que son gouvernement “était parvenu à la conclusion que la visite du dalaï-lama en novembre n’était pas souhaitable du fait de plusieurs facteurs, parmi lesquels il fallait compter la position du gouvernement chinois vis-à-vis du dalaï-lama considéré comme le chef du séparatisme tibétain ».


Pour la première fois, l’Eglise catholique nomme des aumôniers pour servir les besoins spirituels et pastoraux des forces de police du pays


Le 19 septembre dernier, l’archidiocèse de Séoul a annoncé que les PP. Augustin Kang Hyuck-june et Joseph Woo Dae-keun avaient été nommés aumôniers des forces de police du pays. Ces nominations constituent une première. Les protestants et les bouddhistes ont des aumôniers auprès de la police de Séoul depuis onze ans, l’ordinariat militaire catholique dispose de 70 prêtres pour servir 600 000 soldats mais, jusqu’ici, les 150 000 policiers du pays ne disposaient d’aucun aumônier. C’est donc chose faite et le P. Kang, nommé pour la région de Séoul, précise que ces nominations étaient souhaitées par les responsables de la police de la capitale. Les 17 000 fonctionnaires de police de Séoul ne sont en effet pas réputés pour leur intégrité, précise-t-il, et les responsables de la police recherchent l’aide des catholiques pour les aider à changer cette réputation.


Les évêques catholiques coréens demandent pardon pour les erreurs commises dans le passé par leur Eglise


L’Eglise catholique en Corée du Sud a déclaré officiellement vouloir demander pardon pour les erreurs du passé, dans l’esprit de la démarche entreprise par le pape Jean-Paul II en 1999. La Conférence des évêques coréens a confirmé la version définitive de son document “Renouveau et réconciliation » au cours de son assemblée extraordinaire des 9 et 10 novembre. D’après le P. John Kim Jong-su, son secrétaire général, le document entend, à travers ce repentir et cette demande de pardon, montrer la volonté de l’Eglise de renaître pour être davantage instrument du salut de Dieu dans le nouveau millénaire. Le document sera lu au cours d’une cérémonie de repentir durant la messe du 3 décembre, premier dimanche de l’Avent, dans tous les diocèses et toutes les paroisses de Corée du Sud, a indiqué le P. Kim, le 14 novembre, lors d’une émission de la télévision catholique.


Le diocèse de Suwon construit un ossuaire pour remédier au manque de place dans les cimetières traditionnels


Un responsable du diocèse de Suwon a annoncé la construction d’un grand ossuaire pour remédier au manque de place dans les cimetières traditionnels. Le P. Joseph Lee Kyu-chol, vice-président du comité de gestion des cimetières diocésains, a expliqué que cet ossuaire permettra de suppléer au manque de place dans le cimetière diocésain de 45 hectares qui devrait être saturé d’ici trois ans. “L’ossuaire diocésain sera opérationnel en 2002 et est prévu pour recevoir les restes de tombes vieilles de 150 ans L’évêque du diocèse, Mgr Paul Choi Deog-ki, a posé la première pierre de l’ouvrage le 11 novembre dernier. Le P. Lee a précisé que, du style d’un immeuble classique, cet ossuaire offrirait 42 000 m² de surface et coûterait 20 milliards de won (17,5 millions de $US). L’installation pourra recueillir, a-t-il ajouté, les restes des 42 000 morts inhumés depuis 20 ans dans le cimetière diocésain d’Ansong, à quelque 60 km au sud de Séoul. Une inhumation coûtera 3 millions de won. Cependant, le coût d’un transfert d’un cimetière à l’ossuaire n’a pas encore été étudié.


A l’occasion d’un message sur les droits de l’homme, l’Eglise catholique réaffirme son refus du clonage humain, de la peine de mort et de l’avortement


Les essais de clonage humain (6), la peine capitale et l’avortement doivent cesser parce qu’ils vont contre la dignité de l’homme et l’ordre de la création, affirme la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence des évêques catholiques de Corée. “L’essence de la dignité de l’homme réside dans le fait que la vie humaine et l’humanité sont les derniers lieux mystiques que rien ni personne ne peut vraiment contrôler », déclarent les membres de cette commission dans un message publié à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre. Dans ce message intitulé “Etablissons un collectif pour le respect de l’être humain », les évêques affirment que “la peine de mort doit être abolie dès que possible » parce que, écrivent-ils, quel qu’en soit le prétexte, un homme ne peut ravir la vie d’un autre homme. Demandant également l’abolition de la loi autorisant l’avortement volontaire, les évêques déclarent qu’effectué au nom du planning familial, l’avortement est une sérieuse violation de la dignité humaine.


DÉCLARATION DE REPENTANCE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES SUD-CORÉENS


L’entrée dans le nouveau millénaire a été marquée par le Grand Jubilé. Afin que l’Eglise inaugure une nouvelle ère en fidélité avec la mission qui lui a été confiée, il lui est nécessai-re, avant toute autre chose, d’adopter une attitude de repentan-ce pour ses fautes passées et de se purifier. Sa sainteté le pape Jean-Paul II a rappelé que “reconnaître les faiblesses du passé est un acte d’honnêteté et de courage qui nous aide à renforcer notre foi » (Tertio Millenio Adveniente, n° 33) ; il nous a montré l’exemple de l’Eglise faisant pénitence pour ses fautes.