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Tibet : quatre-vingt moines ont été arrêtés et plusieurs centaines d’autres sont recherchés par la police à la suite de violents incidents
18 mars 2010Le monastère de Ganden, à une quarantaine de kilomètres de Lhassa, l’un des plus anciens édifices religieux du Tibet, a été fermé, le 7 mai 1996, par les autorités chinoises qui ont prétendu que les bâtiments avaient besoin d’être rénovés. En fait, cette fermeture est le résultat de la résistance opposée, la veille, par les moines à une équipe de fonctionnaires gouvernementaux venus imposer le nouveau règlement interdisant les photographies du Dalaï-Lama.
Xinjiang : un chef religieux musulman pro-chinois a été assassiné par des indépendantistes
Depuis quelques mois, une série d’assassinats ont été perpétrés, pour des raisons politiques, dans le Xinjiang par des séparatistes musulmans, selon des informations fournies à la presse par des fonctionnaires chinois en poste à Urumqi, le 27 mai 1996. Le dernier en date est celui d’un mollah, du nom de Akenmu Sidike, connu pour ses sympathies pro-chinoises. Il était accompagné de deux policiers au moment de l’attentat qui l’a tué.
Un projet de barrage sur le Yang-Tsé oblige le diocèse de Wanxian à construire cinq nouvelles églises
En 1997, lorsque sera achevée la construction d’un immense barrage sur le Yang-tsé, une bonne partie de la ville de Wantxian disparaîtra sous les eaux de la rivière, qui s’élèveront de 175 mètres et couvriront 19 districts des provinces du Sichuan et du Hubei. Dès 1993, le Conseil d’Etat a mis au point un programme de réimplantation pour les 1 300 000 habitants de la région affectée, ainsi que pour les divers établissements industriels et gouvernementaux. Toutes les mesures ont été prises pour protéger l’équilibre écologique et assurer la poursuite du développement économique. « Les bâtiments gouvernementaux et les usines ont déjà été transférés vers leurs nouveaux emplacements » déclare aujourd’hui Mgr Mathias Duan Yinming, évêque du diocèse de Wanxian, qui ajoute que rien n’a encore été prévu pour les cinq églises qui se trouvent dans la zone destinée à être inondée.
Shanghai : un prêtre catholique « clandestin » a été condamné à deux ans de rééducation par le travail
Pour s’être adonné « à l’administration des sacrements et à la prédication illégalele P. Charles Guo Bole, qui n’appartient pas à l’Eglise « officielle » reconnue par le gouvernement, a été condamné à deux ans de « rééducation par le travailLe verdict a été prononcé le 4 janvier 1996 par le comité de gestion de la rééducation de la ville de Suzhou, près de Shanghai. Le 2 novembre 1995, le bureau de la sécurité publique de Wuxian, à Suzhou, avait accusé le prêtre, âgé de 58 ans, d’avoir « lancé des activités religieuses illégales et perturbé l’ordre public
Anhui : une protestation publique des catholiques de la province a été violemment réprimée par les forces de sécurité
Une vingtaine de catholiques ont été blessés et une quinzaine d’autres arrêtés par les forces de sécurité à la suite d’une manifestation publique, le 5 avril 1996, dans le district de Xiao, province de l’Anhui. C’était la dernière en date d’une série de manifestations organisées par les catholiques qui réclament la restitution par le gouvernement local des propriétés d’Eglise confisquées au cours des années, et plus particulièrement pendant la Révolution culturelle entre 1966 et 1976 (4). Le 10 mai, deux des manifestants, considérés comme les instigateurs du mouvement, étaient encore en prison.
Les journalistes alignés sur Pékin créent une organisation pour rivaliser avec la traditionnelle association des journalistes de Hongkong
A mesure que l’on approche de la date fatidique du 1er juillet 1997, le gouvernement chinois avance ses pions peu à peu dans tous les domaines de la vie sociale, économique et politique de Hongkong. La dernière initiative en date est la création, le 28 mai 1996, d’une Fédération des journalistes de Hongkong destinée à rassembler les journalistes pro-chinois du territoire, travaillant pour la plupart dans des groupes de presse contrôlés par le gouvernement communiste.
Hebei : les pèlerinages traditionnels de printemps des catholiques « clandestins » ont été fortement perturbés par une activité policière sans précédent
Pour les catholiques de la province du Hebei qui se veulent fidèles à Rome et ne reconnaissent pas l’autorité de l’Eglise chinoise dite « officielle », les mois d’avril et de mai sont traditionnellement marqués par deux pèlerinages qui réunissent habituellement plusieurs dizaines de milliers de fidèles chacun : le 13 avril, les catholiques viennent de toutes les régions de Chine se recueillir sur la tombe de Mgr Pierre-Joseph Fan Xueyan, ancien évêque de Baoding nommé par Pie XII, qui resta toute sa vie fidèle au Saint-Siège et mourut en prison en 1992 (1). Les catholiques « clandestins » l’honorent comme un martyr. Un mois plus tard, des foules tout aussi nombreuses vont faire leurs dévotions au sanctuaire marial de Donglu (2) dans la même province.
La toxicomanie est en hausse sensible
De 1991 à 1995, les autorités chinoises ont appréhendé 46 000 trafiquants de drogue. Parmi ceux-ci, 7 300 ont été condamnés à mort ou à la prison à vie, si l’on en croit les chiffres publiés par les médias officiels.
Les catholiques sont divisés sur le mode de coopération à établir avec le nouveau régime qui se met en place
L’Eglise catholique de Hongkong faisait partie des trois cents organisations locales invitées par Pékin à donner leur avis sur le comité de sélection qui choisira le nouveau gouverneur de Hongkong et sur le parlement provisoire. Cette consultation a eu lieu les 13 et 14 avril 1996. Beaucoup de citoyens de Hongkong jugent non démocratique l’idée même d’un comité de sélection pour choisir le prochain gouverneur et considèrent comme illégal l’établissement d’un parlement provisoire qui remplacerait celui qui a été élu démocratiquement en 1994 pour quatre ans.
LES TRAVAILLEURS MIGRANTS DE L’INTERIEUR SONT UNE SOLUTION ET NON UN PROBLEME
Quelques jours après le nouvel an lunaire, les employés des chemins de fer chinois à travers la Chine vivaient leur cauchemar annuel. Dans toutes les petites gares de campagne, des millions de paysans se rassemblaient dans un seul but : aller vers les villes. La saison des vacances terminée, les quatre-vingt millions de travailleurs migrants chinois – l’Armée de Deng – se mettaient en marche.