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Tibet : les autorités de Pékin interdisent la construction de nouveaux monastères et limitent le nombre des religieux

18 mars 2010
L'”Agence tibétaine d’information” de Londres vient de se faire l’écho d’une directive du département de la propagande du Parti communiste du Tibet, publiée le 25 novembre 1994 dans le Quotidien du Tibet, selon laquelle l’activité religieuse au Tibet dépasserait les bornes et les monastères serviraient de bases aux forces séparatistes. “Actuellement, dit la directive, le nombre des monastères du pays et celui des moines et des nonnes suffisent aux besoins de la pratique religieuse des masses. Nous devons fixer l’effectif des monastères. Tout en usant de précautions et de patience, nous ne pouvons pas laisser la religion se répandre sans contrôle

La direction du Parti communiste chinois revient à la charge contre la superstition

Le Quotidien du Peuple du 14 décembre 1994 publie un long éditorial émanant du comité central du Parti communiste chinois, intitulé “Suggestions sur le renforcement du travail scientifique et technologique à la base”. Ce texte veut encourager le peuple à acquérir une vision “scientifique” de la vie et à s’éloigner des superstitions. L’accent est mis sur la nécessité de vulgariser la science parmi les gens ordinaires non seulement les connaissances techniques mais aussi l'”idéologie scientifique” athée et marxiste.

Les Juifs n’ont pas droit au statut de minorité ethnique

Les citoyens appartenant à une minorité ethnique sont autorisés à avoir plus d’un enfant et reçoivent des subventions officielles.

UNE BARQUE SUR UN IMMENSE OCEAN

L’espérance d’unité entre catholiques exprimée par Mgr Jin Luxian rejoint sans doute les voeux du gouvernement chinois qui souhaite le ralliement de tous les catholiques à la politique gouvernementale. La vigueur de son expression laisse également sentir qu’il parle du fond du coeur, en évêque soucieux d’une communion véritable entre tous les fidèles. L’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et le Vatican serait certainement un puissant atout pour oeuvrer à la réconciliation entre les catholiques de Chine. Pour emporter une décision romaine en ce sens, il faudrait que la requête de Mgr Jin soit également faite par les dirigeants les plus respectés de l’Eglise clandestine.]

Pékin : les autorités ont expulsé par la force le pasteur de l’église protestante Gangwashi

Après plusieurs mois de conflit, le bureau des affaires religieuses de Pékin a finalement réussi à se débarrasser du pasteur Yang Yudong de l’église Gangwashi pourtant affiliée au Mouvement des trois autonomies (4). Des agents du gouvernement ont empoigné le pasteur et l’ont traîné hors de l’église alors qu’il se trouvait au pupitre pendant le service du dimanche 4 décembre 1994. Un fonctionnaire a alors annoncé à l’assemblée que le pasteur était démis de ses fonctions. Deux cents policiers en civil se trouvaient dans l’assistance pour éviter toute protestation du public, et les deux premiers rangs étaient occupés par des cadres du bureau des affaires religieuses. Yin Jizeng, président de la section de Pékin du Mouvement des trois autonomies, a pris place au pupitre et pris la parole à la place du pasteur démis. Selon les assistants, il n’a pas prêché sur la Bible mais a fait un cours sur l’histoire et les buts du Mouvement des trois autonomies.

Chengdu : le grand séminaire catholique devait rouvrir à la fin du mois de novembre

Selon certaines sources de Hongkong, le grand séminaire catholique de Chengdu, dans la province du Sichuan, devait rouvrir ses portes à la fin du mois de novembre 1994. Environ une trentaine de séminaristes auraient accepté de s’inscrire.

Han Wenzao a été élu secrétaire général par intérim du Conseil chrétien de Chine

Lors d’une réunion des conseils exécutifs du Conseil chrétien de Chine et du Mouvement des trois autonomies, à Pékin, du 22 au 26 novembre 1994, M. Han Wenzao a été élu secrétaire général par intérim du Conseil chrétien de Chine. Il remplace à ce poste Mgr Shen Yifan, mort il y a quelques mois d’une crise cardiaque (6).

Henan : 170 chrétiens ont été arrêtés à Zhoukou

170 chrétiens, parmi lesquels un pasteur taiwanais, ont été arrêtés le 19 novembre 1994 à Zhoukou, district de Xhihua, province du Henan. Le raid des forces de sécurité est décrit par des sources de Hongkong comme “une opération policière majeureLes personnes arrêtées se trouvaient toutes dans une maison privée servant de lieu de culte à une Eglise domestique. Le pasteur donnait un cours de Bible.

Pékin ne désire pas que la communauté chrétienne s’engage dans l’enseignement

Selon M. Qian Weichang, président de l’université de Shanghai et vice-président de la conférence consultative populaire chinoise, le gouvernement chinois ne souhaite pas que la communauté chrétienne gagne de l’influence dans le système d’éducation chinois. La raison apparente, selon lui, en est que Pékin veut tenir les adolescents éloignés de l’enseignement de la religion chrétienne (2). M. Qian participait à un séminaire organisé à Hongkong par l’université baptiste du territoire, le 20 décembre 1994.

Tibet : les projets de développement définis par Pékin donnent la priorité aux infrastructures des liaisons avec les autres provinces

Les membres du gouvernement tibétain en exil à Dharmasala en Inde suivent avec attention le projet de développement annoncé au mois de juillet 1994 à la troisième conférence nationale sur le Tibet : la construction d’une voie ferrée, d’une route et d’un nouvel aéroport. Selon Pékin, ces réalisations ont pour but de resserrer les liens du Tibet avec les autres provinces du pays. Pour les observateurs de Dharmasala, ce sera l’accomplissement de l’appel lancé par Mao Zedong en 1952, qui prévoyait d’établir au Tibet “une position invulnérable”. Selon eux, la priorité donnée à la route, au chemin de fer et au nouvel aéroport vise à garantir les moyens d’approvisionnement de la population han qui sera massivement amenée au Tibet depuis les provinces de l’intérieur. En outre, ajoutent-ils, ces nouvelles infrastructures renforceront la puissance militaire de la Chine dans l’Asie du sud et lui permettront de s’approprier plus facilement les richesses naturelles du Tibet.