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Une troupe de théâtre amateur met en scène l’histoire des martyrs chrétiens d’Osako

18 mars 2010
Une troupe de théâtre amateur de la petite ville de Fujisawa, dans la préfecture d’Iwate (nord du Japon), a mis en scène l’histoire des martyrs chrétiens d’Osako sous le titre : “Une croix a disparu dans les bois La troupe et ceux qui la soutiennent ont expliqué qu’ils voulaient faire connaître les martyrs d’Iwate, au moment où l’Eglise catholique du Japon attend une décision de Rome concernant la béatification de 188 de ses martyrs (1).


Les évêques catholiques du Japon prennent clairement position en faveur d’un respect mutuel entre les peuples, contre la collusion entre le shintô, l’Etat et un militarisme renaissant


La Commission des Affaires sociales de la Conférence des évêques catholiques du Japon (CBCJ) a publié le 22 octobre dernier une brochure qui reprend et approfondit la question, déjà abordée par les évêques catholiques, des visites du Premier ministre au temple shintô de Yasukuni, consacré à la mémoire de tous les soldats japonais morts au combat, y compris de criminels de guerre de la seconde guerre mondiale (1).


Les évêques catholiques mettent en garde la société japonaise contre un retour aux erreurs passées du nationalisme d’Etat


La Commission des Affaires sociales de la Conférence des évêques catholiques du Japon (CBCJ), présidée par Mgr Takami Mitsuaki, archevêque de Nagasaki, a fait paraître, le 26 novembre dernier, le deuxième et le troisième fascicules annoncés en octobre dernier sur les problèmes importants auxquels fait face l’Eglise catholique du Japon. Ces deux derniers fascicules s’intitulent : “Examen du projet de réforme de la Constitution proposé par le Parti libéral démocrate » et “Politique nationale et persécutions”.


Au sud du Japon, quelques petites communautés, dites des “chrétiens cachés tentent de survi-vre dans la fidélité à leurs traditions quatre fois centenaires sans renouer avec l’Eglise catholique


Après les terribles persécutions du XVIe siècle et leur lot impressionnant de martyrs, les chrétiens japonais restèrent cachés, terrés dans le plus complet anonymat jusqu’en 1873, date à laquelle la liberté religieuse fut reconnue officiellement grâce aux changements politiques inaugurés par l’empereur Meiji (1867-1912). On pense qu’ils furent près de 20 000 chrétiens dans tout le Japon à sortir alors de leur anonymat pour se faire inscrire auprès des missionnaires qu’ils retrouvaient enfin dans la joie après plus de 270 années de silence et d’isolement. C’est de ce terreau que ressuscita l’Eglise du Japon que nous connaissons aujourd’hui.


Face aux blessures nées du passé entre les deux pays et à la “remilitarisation” actuelle du Japon, des groupes de chrétiens japonais expriment leur solidarité à l’égard des Coréens


Des groupes de chrétiens japonais ont exprimé leur solidarité et demandé pardon aux chrétiens coréens alors qu’eux-mêmes sont inquiets face à ce qu’ils perçoivent comme étant les signes avant-coureurs d’une “remilitarisation” du Japon. Dans une déclaration commune publiée à l’issue de leur visite en Corée du Sud en décembre, dix-huit délégués de onze groupes protestants et catholiques japonais ont demandé pardon pour l’occupation japonaise de la Corée, cause de « beaucoup de souffrances”. La colonisation japonaise de la péninsule coréenne a duré de 1910 à 1945. Les délégués japonais ont aussi juré de ne jamais oublier “le martyre enduré par le peuple coréen” durant cette période. Ils ont également exprimé leur regret de savoir que des chrétiens coréens avaient été forcés de s’incliner devant les dieux des temples shinto, soulignant que cela avait été “un péché contraire à l’enseignement de la Bible”. “Nous, chrétiens japonais, ne pouvions empêcher que cela ne se produise. Nous n’avons pas été fidèles à la Parole de Dieu qui dit : Tu ne serviras pas d’autres dieux que moi’ et Aime ton prochain comme toi-même'”. Par cette déclaration commune, les chrétiens japonais reprochent également à leur propre gouvernement le récent envoi des Forces d’autodéfense à l’étranger. “Ces tentatives de militarisation devraient être stoppées. Nous devons continuer à lutter contre les tendances du Japon d’aujourd’hui qui semble avoir oublié les erreurs du passé et le sens du mot paix”, écrivent-ils.


Le pape demande aux évêques du Japon de montrer le visage asiatique de Jésus


Au cours de leur visite ad limina à Rome du 26 au 31 mars, les évêques japonais ont été exhortés par le pape à montrer le visage asiatique de Jésus. “Le défi est de montrer le visage asiatique de Jésus dans le respect d’une parfaite harmonie avec la tradition mystique, philosophique et théologique de l’Eglise”, a dit le pape en s’adressant aux évêques japonais à la fin de leur séjour. Les liens étroits qui existent entre religion, culture et société, note le pape, sont une difficulté réelle pour les croyants des grandes religions d’Asie qui veulent s’ouvrir au mystère de l’Incarnation et considérer Jésus comme le seul et unique Sauveur. Il a souligné qu’au “Japon comme dans bien d’autres parties du monde”, les résultats des efforts missionnaires sont maigres malgré les brèches historiques et la liberté religieuses actuelle.


Des chercheurs pensent que le christianisme était déjà arrivé au Japon plusieurs siècles avant Saint François Xavier


Contrairement aux affirmations traditionnelles, le christianisme au Japon serait antérieur de plusieurs siècles à l’arrivée du missionnaire jésuite, Saint François Xavier, en 1549. C’est ce qu’ont affirmé plusieurs chercheurs, dont un chrétien évangéliste, au cours d’une rencontre qui s’est tenue à Tôkyô le 16 mars 1998.


Au début de l’année 1998, les évêques japonais écrivent aux fidèles de leur diocèse


Dans les messages qu’ils ont adressés à leurs fidèles pour le début de “l’année de l’Esprit-Saintles sujets abordés par les évêques du Japon ont été très divers, mais sont marqués par le même souci de l’étranger et de l’Eglise universelle.


Troisième rencontre des épiscopats japonais et coréen et intensification des échanges entre les deux Eglises


Les évêques coréens et japonais ont tenu leur troisième rencontre, du 11 au 13 novembre, à Tôkyô, pour continuer leurs échanges et parvenir à une compréhension de l’histoire commune qui lie leurs deux pays, plate-forme qu’ils jugent nécessaire pour élargir la coopération pastorale et multiplier les échanges.


Quatre centième anniversaire des martyrs de Nagasaki et introduction de la cause de 188 autres martyrs


L’Eglise du Japon se prépare à célébrer le quatre centième anniversaire du martyre des 26 chrétiens qui ont trouvé la mort sur la montagne de Nishizaka à Nagasaki. Une célébration solennelle aura lieu le 5 février 1997, date de l’anniversaire. Ce jour-là une messe en plein air sera célébrée sur la montagne de Nishizaka par l’ensemble des évêques japonais. Des invitations ont été envoyées aux évêques des Eglises plus particulièrement concernées par cet anniversaire, à savoir celles de l’Inde, du Mexique et d’Espagne. Les organisateurs espèrent que le Souverain Pontife fera parvenir à cette occasion un signe particulier de son attention pour l’Eglise du Japon.