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DE L’IDEAL A LA REALITE

18 mars 2010
Introduction


LE ROLE SOCIO-POLITIQUE DE L’ARMEE EN INDONESIE


Le rôle socio-politique de l’armée en Indonésie – Une analyse historique et politique du poids et du rôle des TNI (EDA, Arnaud Dubus)


L’ISLAM INDONESIEN ET LA VAGUE ISLAMISTE


Ce n’est que ces dernières années que le terme “fondamentaliste” (1) a fait son apparition dans le discours indonésien, pour qualifier des groupes encore marginaux dont l’islam modéré se méfie tout autant que les chrétiens, les hindous et les bouddhistes, qui forment ensemble une minorité d’environ 13% de la population (2). Le monde universitaire accuse parfois la presse de diaboliser l’islam, mais tous deux jonglent maladroitement avec les termes comme islam fondamentaliste, islamisme, islam politique, islam modéré, islam moderniste, islam néo-moderniste, islam traditionaliste. Comment choisir, sans blesser les susceptibilités, et refléter une réalité qui échappe même à beaucoup d’Indonésiens?


LA TRANSITION DEMOCRATIQUE ENLISEE


Portée au pouvoir par défaut il y a trois mois, après l’éviction par l’instance législative suprême (le MPR) du président Abdurrahman Wahid, Megawati Sukarnoputri a confirmé les craintes que beaucoup avaient à son égard : elle est bien ce “leader” sans brio et distant, à la fois régalien et indécis, qui contraste au plus haut point avec son brillant et chaotique prédécesseur. Et pourtant, personne dans l’élite politique de Djakarta ne se hasarde à remettre en cause la position de la fille de Sukarno à la tête de l’archipel. Son leadership mou et hésitant semble satisfaire la majorité des politiciens, non pas parce qu’il fait progresser la réforme politique, trois ans et demi après la chute du régime autocratique de Suharto, ou parce qu’il permet d’amorcer le redressement de l’économie. Mais tout simplement, parce qu’il permet de maintenir le statu quo, satisfaisant les intérêts à court terme des multiples factions qui se préparent pour les présidentielles de 2004, sans menacer les intérêts acquis des ex-cadres de l’Ordre Nouveau (le régime de Suharto), encore nombreux dans les cercles du pouvoir. La gestion maladroite par la présidente des retombées dans le plus grand pays musulman du monde de l’offensive américaine en Afghanistan a certes écorné la crédibilité politique de la nouvelle présidente, mais le premier moment d’émotion passé, les préoccupations domestiques – et notamment l’accélération de la dégradation économique – ont rapidement repris le dessus dans l’esprit des Indonésiens.


UNE TENTATIVE DE DIALOGUE INTERRELIGIEUX A YOGYAKARTA : LE FORUM INTERRELIGIEUX DE LA FRATERNITE


Ucanews : Quel est l’objet du Forum interreligieux de la Fraternité ?


CHRISTIANISME ET ISLAM : CIVILISATIONS OU RELIGIONS ? APERCU DES DEBATS ACTUELS EN INDONESIE


Depuis sa parution en 1993 dans les pages de la revue Foreign Affairs et plus encore depuis sa publication sous forme de livre (1996), l’idée d’un Choc des Civilisations, telle que l’a formulée Samuel Huntington, a soulevé de nombreuses discussions. Après l’attaque de plusieurs cibles aux Etats-Unis le 11 septembre 2001, et les guerres qui ont suivi en Afghanistan et en Irak, de nombreux observateurs ont souscrit à cette idée. Il y eut aussi beaucoup de critiques sur cette idée même, ou certains de ses développements. Un des aspects les plus difficiles de la question est la division du monde en huit (parfois sept ou neuf) zones. Quelques-unes sont désignées par leur religion, comme les zones musulmane, bouddhiste, hindoue ou orthodoxe, et les autres sont nommées sous leur seule appellation géographique comme l’Occident, l’Afrique, l’Amérique latine ou la Chine (et éventuellement le Japon). Cela pourrait suggérer qu’il existe une différence dans la fonction de la religion dans les différentes sociétés qui validerait l’absence de religion comme sujet d’études de certaines parties du monde, comme l’Occident, alors que, pour la civilisation musulmane, nous pourrions suivre le schéma classique énoncé par Sir Hamilton Gibb : “L’islam est, en fait, beaucoup plus qu’un système théologique, c’est une civilisation” (1). C’est vrai de l’islam, mais l’est-ce aussi du christianisme ? En fait, la fameuse affirmation de Gibb introduit son premier chapitre sur la théologie et a peu de choses à voir avec les autres aspects de la civilisation musulmane. De plus, depuis les conflits et les guerres de ces dernières années, de nombreux hommes politiques de la “civilisation” occidentale ont rejeté l’idée qu’une guerre était menée contre l’islam. Les choses sont même plus compliquées, si l’on observe les communautés chrétiennes non occidentales vivant au milieu des hindous ou des musulmans. Ces communautés ont, en effet, souvent accepté ce même schéma. Est-ce que ces chrétiens auraient dû se considérer comme des personnes exceptionnelles, comme des “étrangers dans le monde” (I Pierre 2,11), ou auraient-ils dû se sentir intégrés dans ces civilisations ?


INQUIETUDE ET ESPOIR (Lettre pastorale de carême de l’épiscopat indonésien)


Chers frères et soeurs dans la foi, communauté catholique d’Indonésie, en ces jours commence pour nous, communauté catholique, le temps du Carême : ce temps où, de façon toute spéciale, nous renouvelons notre désir de conversion, de façon à pouvoir célébrer, avec un coeur purifié et l’attitude qui convient, la rédemption que le Christ a opérée par sa passion, sa mort et sa résurrection. C’est donc un moment opportun pour approfondir notre réflexion, non seulement sur notre relation avec le Seigneur, en tant qu’individus, famille et communauté ecclésiale, mais aussi en tant que citoyens qui s’engagent concrètement dans la vie de la communauté ecclésiale, comme dans celle de la nation. Il est bon de méditer et de voir où voir où nous en sommes et ce que le Seigneur attend de nous.




L’EGLISE EN INDONESIE : FAIRE FACE A DE NOUVEAUX DEFIS VERS UNE NOUVELLE INDONESIE


L’Indonésie est une société pluraliste multiethnique, multicul-turelle et multireligieuse. Il y a une diversité de groupes ethni-ques, de cultures, d’usages, de langues et de religions dans ce vaste archipel de plus de 13 000 îles. Il y a cinq religions : l’islam (87 %), le protestantisme (7 %), le catholicisme (3 %), le bouddhisme (2 %), l’hindouisme (1 %). La population totale de l’Indonésie est environ de 210 millions de personnes.