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PAS DE SOLUTION EN VUE POUR ACEH – Quatre mois après le début des opérations militaires, le bilan des combats à Aceh s’alourdit sans qu’apparaisse l’esquisse d’une solution
18 mars 2010Habituellement, la plupart des Indonésiens rangent le drapeau de leur pays peu après les fêtes de l’Indépendance célébrées le 17 août de chaque année. A Banda Aceh, chef-lieu de la province d’Aceh, ce n’est pas le cas : plusieurs semaines après cette date, des milliers de drapeaux indonésiens flottent dans le ciel de la ville. En raison de la campagne militaire menée par le gouvernement contre les rebelles séparatistes, personne ne veut être le premier à amener l’emblème rouge et blanc, symbole de la nation indonésienne, et s’attirer par là une visite de quelques-uns des 40 000 soldats et paramilitaires stationnés dans la province.
Selon le ministre de la Sécurité et des Affaires politiques, le risque de voir des attentats terroristes perpétrés à l’approche de Noël est « élevé »
Répondant à des questions posées par des journalistes le 20 octobre dernier à Djakarta, Susilo Bambang Yudhoyono, ministre de la Sécurité et des Affaires politiques, a déclaré que le risque d’attentat dans le pays était encore « élevé ». « Oui, bien sûr, je dois dire que la menace du terrorisme est encore imminente en Indonésie et en Asie du Sud-Est a-t-il notamment affirmé, précisant que ses services avaient saisi un nombre important de documents indiquant que des militants islamistes préparaient de nouvelles frappes, après les attentats de Bali (1) et de l’hôtel Marriott à Djakarta, tous deux attribués par le gouvernement indonésien au réseau terroriste de la Jemaah Islamiah.
En Papouasie occidentale et à Kalimantan, des membres des populations autochtones, déçus par leur conversion à l’islam ou au christianisme, retournent à leurs croyances premières
A l’occasion d’un colloque organisé du 13 au 17 septembre dernier à Cisarua, non loin de Djakarta, sur le thème des religions face à la mondialisation, un pasteur protestant a mis l’accent sur une évolution récente – même si son ampleur est difficile à établir – concernant les populations autochtones de la Papouasie occidentale (ex-Irian Jaya) et de Kalimantan (la partie indonésienne de l’île de Bornéo). Selon Darius Dubut, théologien protestant et membre d’une organisation ouvrant pour le dialogue interreligieux basée à Yogyakarta, certains membres des populations autochtones de ces deux provinces, après avoir choisi de se convertir à l’islam ou au christianisme, reviennent à leurs croyances premières et aux pratiques ancestrales qui y sont attachées car ils estiment que leurs « nouvelles » religions ont failli à les protéger de l’exploitation dont eux-mêmes et leurs terres font l’objet.
Les évêques appellent les écoles catholiques à poursuivre l’accueil d’élèves non catholiques, même si elles doivent pour cela ne pas appliquer la loi sur l’éducation récemment votée
Depuis plusieurs mois, les milieux éducatifs, où l’Eglise catholique est fortement engagée, sont agités par une nouvelle loi sur l’éducation, finalement adoptée le 11 juin dernier et promulguée trente jours plus tard (1). A de nombreuses reprises, les responsables d’établissements chrétiens ont exprimé leur crainte de ne plus pouvoir assumer leur tâche s’ils avaient à satisfaire aux exigences de l’article 13 de cette nouvelle loi, article qui prévoit que les écoles donnent à leurs élèves une éducation religieuse conforme à l’appartenance confessionnelle de ces derniers. Pour les établissements chrétiens, cela signifie l’embauche de professeurs musulmans de religion pour dispenser une instruction religieuse musulmane à leurs élèves musulmans et l’aménagement de lieux de culte adaptés. Tandis que dans plusieurs régions du pays des appels à ne pas appliquer cette loi ont été lancés (2), les évêques, par la voix de la Commission pour l’éducation de la Conférence épiscopale, ont écrit, dès le 12 juin dernier, à tous les diocèses pour leur demander de continuer à fournir des services éducatifs en accord avec les textes en vigueur avant le vote de la nouvelle loi sur l’éducation.
Le dirigeant d’une organisation musulmane de masse approuve les mesures gouvernementales prises pour surveiller les organisations islamistes
Selon le Jakarta Post du 26 août dernier, Ahmad Sjafii Ma’arif, président de la Muhammadiyah, la seconde plus importante organisation musulmane de masse d’Indonésie, approuve les mesures que le gouvernement a récemment annoncées et qui visent à prévenir d’éventuels futurs actes terroristes en renforçant la surveillance dont font l’objet les organisations islamistes connues du pays.
Timor occidental et Florès : les dirigeants des principales dénominations protestantes souhaitent que les Témoins de Jéhovah, interdits en Indonésie de 1976 à 2001, soient de nouveau bannis
Le 17 juin dernier, les dirigeants de seize dénominations protestantes de Florès et du Timor occidental ont envoyé une lettre au gouvernement central ainsi qu’au responsable des Affaires religieuses de la province de Nusa Tenggara Est pour demander l’interdiction des Témoins de Jéhovah. Les responsables protestants reprochent aux Témoins de Jéhovah leurs méthodes de prédication, qualifiant celles-ci de « menaces pour l’harmonie interreligieuse ». Dans leur lettre, ils demandent aux autorités indonésiennes « de rétablir l’interdiction qui pesait naguère sur les Témoins de Jéhovah, leur doctrine étant contraire à l’enseignement professé par les chrétiens » (1En 1976, les Témoins de Jéhovah avaient été interdits de toute activité en Indonésie et ce n’est qu’en 2001 que cette interdiction avait été levée.
Moluques : décrété il y a trois ans, « l’état d’urgence civile » a été levé dans la province, dénotant un réel apaisement des tensions intercommunautaires
Annoncée début septembre par Susilo Bambang Yudhoyono, ministre en charge de la Sécurité nationale, « l’état d’urgence civile » décrété il y a trois ans aux Moluques pour tenter de contenir les violences intercommunautaires opposant chrétiens et musulmans a été levé dans la province le 12 septembre dernier. Dans la province voisine des Moluques septentrionales, il avait été levé au mois de mai 2003. Cette décision de Djakarta entérine le retour durable au calme dans cette province où, de janvier 1999 à février 2002, date de la signature des accords de paix dits de ‘Malino II’ (1), près de 6 000 personnes avaient trouvé la mort et 350 000 personnes avaient été chassées de chez elles (2).
Florès : des femmes catholiques s’organisent pour améliorer leurs chances d’être élues lors des élections législatives de 2004
Sur l’île de Florès, au cours du mois de juillet dernier, une soixantaine de femmes catholiques se sont réunies pour former un « Réseau féminin » et se sont fixées pour objectif d’envoyer une ou plusieurs députées à l’Assemblée législative de la province à l’occasion des élections qui auront lieu l’an prochain. Selon elles, il est temps « pour les femmes d’entrer en politique » (1). Leur initiative répond à une loi votée en février dernier qui stipule que l’Assemblée législative de Florès doit compter au moins 30 % de femmes. Pour les 31 sièges du district de Florès Est, cela fait un minimum de neuf représentantes. Toujours selon cette loi, une femme, pour être candidate, doit être inscrite dans un parti politique.
Bali : selon un universitaire hindou, les catholiques ont un rôle à jouer dans la préservation de la culture balinaise
Lors d’un séminaire organisé le 20 juillet dernier et consacré à l’étude de la culture balinaise, I Gusti Ngurah Gorda, recteur de l’Université hindoue d’Indonésie de Denpasar, a demandé aux catholiques d’étudier la culture balinaise et de dialoguer avec les hindous pour mieux comprendre quels éléments de cette culture l’Eglise pouvait adopter sans difficulté et en toute sérénité. « Les catholiques et les Balinais hindous doivent prendre au sérieux cette étude a-t-il déclaré devant les personnalités invitées par la Commission pour le dialogue interreligieux du diocèse de Denpasar (1). Organisé à Tuka, non loin de Denpasar, chef-lieu de la province majoritairement peuplée d’hindous de Bali (2), le séminaire avait pour thème « Religion et culture
A Java-Centre, l’Eglise catholique propose aux musulmans d’adopter un enseignement religieux général plutôt que centré sur une religion en particulier
Dans le contexte marqué par les controverses suscitées par le récent vote d’une loi sur l’éducation (1), une initiative de l’Eglise catholique dans la province de Java-Centre mérite d’être remarquée. Le 7 juin dernier, le P. Johanes Pujasumarta, vicaire général de l’archidiocèse de Semarang, a présenté à deux cents enseignants de la province l’expérience mise en place dans certaines écoles catholiques de la province en matière d’enseignement des religions. Le P. Pujasumarta intervenait lors d’un colloque intitulé : « Penser un nouveau paradigme sur l’éducation religieuse en Indonésie organisé à Purwokerto par l’Université Muhammadiyah, établissement musulman d’enseignement supérieur.