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Le dimanche de Pâques, une catéchumène a reçu le baptême à l’âge de 114 ans

18 mars 2010
Le 8 avril dernier, dimanche de Pâques, l’évêque émérite du diocèse de Hsinchu, Mgr Luke Liu Hsien-tang, a baptisé une femme de 114 ans, un événement suffisamment exceptionnel pour attirer l’attention des médias tant confessionnels que non confessionnels de ce pays où les catholiques ne représentent pas plus de 1,5 % de la population.


A Wanchin, la basilique mineure de l’Immaculée Conception nécessite un sérieux ravalement


Située à Wanchin, dans le diocèse de Kaohsiung, la basilique mineure de l’Immaculée Conception a fière allure. Edifiée en 1863 par les dominicains espagnols, elle a été construite sur le plan des églises fortifiées espagnoles, pour servir de refuge aux catholiques locaux en cas de typhons ou d’attaques. Sur son fronton, se trouve une pierre gravée de deux caractères : « sur ordre impérial », témoignage de la protection accordée en 1874 par la dynastie des Qing après la visite à Wanchin d’un mandarin de haut rang. Classée monument historique en 1984, l’édifice souffre du climat et, malgré une campagne de restauration menée en 2001, son état se dégrade. Le 4 septembre dernier, un reportage sur une grande chaîne de télévision taïwanaise soulignait que les pluies torrentielles de ces dernières semaines avaient provoqué de graves infiltrations et rendaient le bâtiment structurellement peu sûr.


LES RELIGIONS A TAIWAN AUJOURD’HUI


Les tentatives d’empoisonnement de masse qui ont eu lieu récemment dans le métro au Japon, puis les enquêtes sur la secte religieuse Aum Shinri Kyo, ont eu un large écho à Taiwan où elles ont, en même temps, ouvert un examen de conscience. Les similitudes entre les sociétés japonaise et taiwanaise expliquent pour une part l’inquiétude qui s’est fait jour. C’est aussi la vitalité indubitable des mouvements religieux nouveaux – et des activités religieuses en général – à Taiwan, qui justifie que l’on s’interroge sur la façon dont ces mouvements réussissent ou non à s’intègrer dans le tissu social local (1).


REPONSE DE LA CONFERENCE EPISCOPALE AUX “LINEAMENTA”


QUESTION I – LES REALITES DE L’ASIE


LES REACTIONS DES CATHOLIQUES DE TAIWAN A UNE EVENTUELLE NORMALISATION DES RELATIONS ENTRE LA CHINE ET LE SAINT-SIEGE


Quand les catholiques de Taiwan ont appris que le pape Jean-Paul II demandait pardon à la République populaire de Chine pour les erreurs passées, de nombreuses questions leur sont venues à l’esprit : Qu’est-ce qui a motivé le pape à formuler cette demande ? Pourquoi certains responsables du Vatican parlent de normalisation des relations avec la Chine, comme si cette normalisation pouvait intervenir du jour au lendemain, sans réellement tenir des compte des aspirations des catholiques de Taiwan ? Veulent-ils simplement multiplier les relations diplomatiques que le Saint-Siège entretient de par le monde ? Si ces questions ne trouvent pas de réponses, le cœur des catholiques taiwanais s’en trouvera attristé.


Quarante ans après Vatican II, l’Eglise catholique à Taiwan doit continuer d’approfondir l’effort d’inculturation entrepris ces dernières décennies


A l’occasion du quarantième anniversaire de la fin du Concile Vatican II (1963-1965), la faculté de théologie de l’université catholique Fu Jen, à Taipei, a organisé un colloque qui a réuni 170 participants, des catholiques principalement – prêtres, religieuses et laïcs – mais aussi quelques bouddhistes. Parmi les thèmes abordés, celui de l’inculturation de la foi chrétienne dans la société taiwanaise a particulièrement retenu l’attention. Le jésuite Mark Fang Chih-jung, âgé de 80 ans et chargé de cours à la faculté de théologie, a souligné combien “l’adaptation au mandarin et au dialecte taiwanais” avait été féconde pour l’Eglise locale. Il a aussi souligné que beaucoup restait à faire, notamment auprès des minorités aborigènes.


A Rome, le lundi de Pâques, l’ambassadeur de Taiwan près le Saint-Siège a été baptisé dans la foi catholique


Le 17 avril dernier, lundi de Pâques, Tou Chou-seng, ambassadeur de la République de Chine (Taiwan) près le Saint-Siège a été baptisé dans la foi catholique. La cérémonie a eu lieu dans l’église Sant’Eugenio, confiée à l’Opus Dei, et le sacrement lui a été conféré par Mgr Xavier Echevarria, prélat de l’Opus Dei. Pour le diplomate taiwanais, âgé de 64 ans, qui a choisi le nom de Christophe-Josémaria, la conversion au catholicisme est l’aboutissement “d’un processus qui a demandé du temps, de la méditation et la découverte des vérités du catholicisme”.


Dans un document adressé aux catholiques taiwanais, l’archevêque de Taipei aborde la question de l’avenir des liens entre le Saint-Siège et Taiwan


C’est une première : le 9 avril dernier, l’archevêque de Taipei, Mgr Joseph Cheng Tsai-fa, qui assume également la présidence de la Conférence régionale des évêques de Chine à Taiwan, dénomination de la conférence épiscopale taiwanaise, a directement abordé la question de l’avenir des liens entre le Saint-Siège et Taiwan. Pour cela, Mgr Joseph Cheng s’est adressé aux catholiques de Taiwan dans une lettre ouverte publiée par l’hebdomadaire de l’archidiocèse de Taipei et, dès le lendemain, 10 avril, la lettre a été reproduite sur le site Internet de la conférence épiscopale. Le chef du collège épiscopal taiwanais a tenu à rassurer les catholiques de Taiwan en leur disant qu’une éventuelle normalisation des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et Pékin ne signifiera pas la fin des relations entre le Saint-Siège et Taiwan.


Le recteur du grand séminaire national lance une campagne de promotion des vocations


Au sein d’une Eglise où les nouvelles vocations sacerdotales se raréfient, le recteur du Séminaire catholique régional de Taiwan, qui a pris ses fonctions à la fin du mois de juin dernier, a mis au point un programme de trois ans afin de tenter de renverser la tendance à la diminution du nombre des vocations sacerdotales. Par ailleurs, le programme vise à améliorer la qualité de la formation dispensée, et souligne le rôle que les familles ont à jouer dans la formation des futurs prêtres.


Les manifestations appelant au départ du président de la République se multiplient et l’archevêque de Taipei a publié une lettre ouverte appelant ses diocésains à prier pour sa repentance


Le 7 septembre dernier, Mgr Joseph Cheng Tsai-fa, archevêque de Taipei, a publié une lettre ouverte pour appeler les catholiques de Taipei à prier pour que le président de la République se repente. “Vous pouvez vous interroger et vous demander pourquoi il est encore besoin de prier pour (le président Chen Shui-bian). Je crois que la prière est la manière la plus simple, la plus importante et la plus constante d’être chrétien écrit l’archevêque dans cette lettre par laquelle il appelle le président à faire son examen de conscience et à dire si oui ou non il a toujours agi selon sa conscience. L’opinion publique ne demanderait pas à son dirigeant suprême de démissionner sans raison, poursuit Mgr Cheng, ajoutant que le président “a gravement violé les promesses qu’il a faites au peuple”. “Face à la situation actuelle désordonnée du pays, nous devons, en tant que chrétiens, avoir à cour de prier pour résoudre la crise, et surtout nous devons prier pour que le président se repente écrit l’archevêque de Taipei, qui assume également la présidence de la Conférence régionale des évêques de Chine à Taiwan.