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Les responsables religieux sud-coréens soutiennent leur gouvernement à propos d’un litige territorial opposant Séoul et Tokyo

18 mars 2010
Alors que les relations entre la Corée du Sud et le Japon se sont brutalement rafraîchies au sujet d’îlots inhabités et sous contrôle coréen, dont la souveraineté est revendiquée par les deux pays, les principaux dirigeants religieux de la Corée du Sud ont pris publiquement position en faveur de leur gouvernement. Dans un communiqué en date du 22 mars dernier, le Conseil coréen des responsables religieux a déclaré que les récentes actions japonaises au sujet des îlots connus en Corée sous le nom de Dokto (ou Dokdo, selon les transcriptions) – et de Takeshima au Japon – constituaient une “provocation manifeste enfreignant les droits territoriaux et la souveraineté de la Corée”. Le Conseil, qui réunit des représentants du bouddhisme, du protestantisme, du catholicisme, du confucianisme ainsi que du bouddhisme Won, de la religion Chondo-gyo et des religions populaires locales, a ajouté que “les Coréens étaient exaspérés” et que “l’amitié de voisinage entre le Japon et la Corée était affectée”.


Les prêtres qui avaient entrepris une grève de la faim pour réclamer l’abolition de la Loi sur la Sécurité nationale ont mis fin à leur jeûne volontaire, mais entendent bien continuer leur combat


Le 1er décembre dernier, les neufs prêtres, qui avaient entamé une grève de la faim quatorze jours plus tôt pour réclamer l’abolition de la Loi sur la Sécurité nationale, ont recommencé à s’alimenter normalement (1). A cette occasion, l’Association des prêtres catholiques pour la justice (CPAJ) a célébré une messe dans la cathédrale Myongdong, à Séoul. Le secrétaire national de la CPAJ, le P. Joseph Kim Young-sit, présidait cette messe, entouré d’une vingtaine de prêtres et d’une centaine de laïcs et de religieuses. Il y a cinquante-six ans, la Loi sur la Sécurité nationale avait été promulguée un 1er décembre, en 1948.


Dans le diocèse rural d’Andong, l’évêque souhaite que l’action pastorale de l’Eglise prenne en compte les difficultés du monde paysan


Le 28 novembre dernier, l’évêque d’Andong, Mgr John Chrisostom Kwon Hyok-ju, a annoncé, sous la forme d’une Lettre pastorale, son ambition pour les années à venir. Selon lui, l’Eglise locale, dans ce diocèse majoritairement rural (1), se doit d’aller vers les agriculteurs en visant à répondre à leurs problèmes nés de l’ouverture récente du marché sud-coréen aux produits agricoles importés de l’étranger. Intitulé : “Partageons avec les paysans leurs joies et leurs peines le document, long de huit pages, a été rendu public lors de la fête des moissons organisée par le diocèse, qui se tenait cette année dans une université catholique de la ville d’Andong.


Bouddhistes et catholiques réaffirment, à l’occasion de Noël, leurs voux communs de paix et d’harmonie interreligieuse


Le 21 décembre, le vénérable Bubjang, à la tête de l’Ordre Chogye, la plus importante dénomination du bouddhisme en Corée du Sud, a adressé aux catholiques un message présentant ses voux pour la paix et la réconciliation à l’occasion de la célébration de la naissance du Christ. C’est la cinquième année consécutive que l’Ordre Chogye adresse ainsi ses voux de Noël à la communauté catholique de Corée du Sud (1) ; cette année, la rue principale menant au temple de l’ordre arborait une banderole de dix-huit mètres de long et portait l’inscription : “Félicitations pour la naissance de l’enfant Jésus !”


Un évêque catholique souhaite que l’unité des chrétiens en Corée du Sud aille au-delà des formes convenues des rencontres ocuméniques pour s’enraciner dans la vie quotidienne


Le mouvement ocuménique au sein des Eglises chrétiennes manquerait son objectif et faillirait à la volonté du Seigneur s’il devait se résumer à une rencontre annuelle. Tel est, en substance, le message que Mgr Hyginus Kim Hee-joong, évêque auxiliaire de Kwangju et président du Comité épiscopal pour la promotion de l’unité chrétienne et du dialogue interreligieux, a souhaité faire passer en publiant un message au premier jour de la semaine d’unité des chrétiens, célébrée du 18 au 25 janvier.


Des responsables issus des milieux religieux et de la société civile appellent le président Bush à maintenir la politique américaine de non-invasion de la Corée du Nord


Le 10 janvier dernier, 117 personnalités des milieux religieux et de la société civile ont adressé une lettre au président américain George W. Bush pour lui dire que la Corée du Nord ne pourra être persuadée d’abandonner son programme nucléaire militaire que si les Etats-Unis lui donnent l’assurance formelle que sa sécurité sera garantie et que les forces américaines ne se lanceront pas à l’assaut de la partie nord de la péninsule coréenne. Parmi les signataires, en majorité sud-coréens mais aussi étrangers, venus d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Europe, se trouvaient des représentants d’à peu près toutes les religions présentes en Corée du Sud : bouddhiste, Chondogyo, et chrétiens (anglican, catholique, orthodoxe et différentes dénominations protestantes) ; pour la partie catholique, l’ancien archevêque de Séoul, le cardinal Stephen Kim Sou-whan, et le secrétaire général de la Conférence épiscopale, le P. Basil Cho Kuy-man, ont signé la lettre.


Un prêtre catholique, spécialiste de théologie morale, appelle à la révision de la loi encadrant les recherches sur l’embryon humain


Après plusieurs années de débats (1), la Corée du Sud s’est dotée d’une loi encadrant les recherches sur l’embryon humain. Votée en décembre 2003, promulguée en janvier 2004, la “Loi sur la sécurité et la bioéthique” est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. A cette occasion, le P. Dominic Woo Jae-myung, prêtre catholique et spécialiste de théologie morale, a publié un appel demandant la révision de cette loi. Directeur de l’Institut de recherche sur la vie et la culture à l’université jésuite Sogang, à Séoul, le P. Woo souligne que, si la loi interdit le clonage d’embryon humain à fin de reproduction, le texte législatif autorise la recherche sur les embryons humains à des fins de recherche médicale.


La Conférence épiscopale précise la position de l’Eglise à l’occasion de la célébration de Seol, le Nouvel An lunaire, qui coïncide cette année avec le Mercredi des cendres


En prévision de Seol, le Nouvel An lunaire en Corée, qui coïncide cette année avec le Mercredi des cendres, le 9 février, et afin de prévenir toute confusion, le Comité pour la liturgie de la Conférence épiscopale de Corée a adressé une lettre à tous les diocèses, détaillant les pratiques appropriées. La lettre, datée du 15 janvier et rédigée par Mgr Vincent Ri Pyung-ho, président du Comité, donne à lire que “bien qu’il soit vrai que Seol (Nouvel An lunaire) est la fête la plus importante pour nous Coréens, la signification du Mercredi des cendres dans le cycle liturgique de l’Eglise ne devrait pas être réduite ou omise”.


Menée par un institut de recherche protestant, une étude souligne la nécessité pour l’avenir des Eglises protestantes de toucher les “non-pratiquants”


Le Centre d’études prévisionnelles pour préparer l’avenir de l’Eglise coréenne (1), en coopération avec l’institution de sondage Gallup Korea, a lancé une recherche sur les orientations religieuses des bouddhistes, des catholiques et des protestants de Corée. Cette étude, conduite de juillet à octobre 2004, a porté sur 6 280 personnes âgées de plus de 18 ans, et a donné lieu à la publication, le 25 janvier dernier, d’un “Rapport sur l’avenir de l’Eglise coréenne En se fondant sur une analyse des motivations et des comportements des chrétiens, les auteurs du rapport préconisent que les Eglises protestantes portent une attention accrue aux chrétiens non-pratiquants et à la famille afin d’assurer le développement futur des Eglises protestantes.


La Conférence des évêques appelle les catholiques à s’opposer à un projet de loi qui, selon elle, met en danger l’autonomie des écoles privées


A l’issue de son assemblée plénière annuelle, la Conférence des évêques catholiques a publié un communiqué appelant les catholiques coréens à s’opposer à un projet de réforme de la Loi sur les écoles privées. Rendu public le 14 octobre dernier, le communiqué émane de la Commission pour les Affaires sociales de la Conférence épiscopale et reprend les arguments développés au début du mois de septembre dernier par les responsables de l’enseignement catholique (1). Pour la Commission, “la réforme porte atteinte à l’autonomie des écoles privées en les empêchant de respecter l’esprit qui préside à leur fonctionnement et ne fera que perturber l’éducation qui y est dispensée en affaiblissant la responsabilité et l’autorité des proviseurs”.