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Après trente ans de lutte pour plus de justice sociale, une association de prêtres catholiques souhaite retrouver l’esprit de ses débuts

18 mars 2010
L’Association catholique des prêtres pour la justice (ACPJ) a fêté ses trente ans. A cette occasion, dans un texte intitulé : “Un nouveau départ dans la spiritualité de la croix l’ACPJ explique que l’arrestation, trente ans plus tôt, de Mgr Daniel Tji Hak-soon, un évêque qui critiquait à haute voix le régime militaire d’alors, a été l’occasion de faire une expérience mystérieuse de la providence divine. “C’est là que nous avons été amenés à saisir la relation invisible qui existe entre le monde, l’Eglise et la mission peut-on lire dans le document déposé le 11 octobre au centre de presse de Séoul. Ils étaient environ 260 personnes, laïcs et hommes politiques, à s’être joints aux quarante prêtres de l’Association pour un symposium-anniversaire et une messe d’action de grâce. A cette occasion, l’ACPJ, citant la maxime “Vox populi, vox Dei a rappelé que, selon elle, la spiritualité de la croix était “l’écoute des voix fragiles venues d’en bas”.


Pour contrer les mouvements dits de “spiritualité nouvelle l’Eglise catholique réfléchit à une évolution de sa pastorale


Les mouvements qualifiés de “spiritualité nouvelle très en vogue ces temps-ci en Corée du Sud (1), amènent l’Eglise à réfléchir à une évolution de la pastorale telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui et à proposer des changements d’approche dans ce domaine. Lors d’un récent symposium sur le sujet, organisé le 21 octobre dernier à Suwon, le P. Pius Kwak Seung-ryong, directeur du service de la pastorale du diocèse de Taejon, a déclaré que, selon lui, la prolifération de ces nouvelles formes de spiritualité jusque dans les milieux catholiques est due aux méthodes pastorales obsolètes en vigueur dans l’Eglise.


Une nouvelle fois, les responsables religieux appuient un projet de loi sur l’abolition de la peine de mort


Le 22 novembre dernier, dans une salle de conférence de l’Assemblée nationale, l’Union des religions pour l’abolition de la peine de mort, une structure réunissant des responsables du bouddhisme, du catholicisme, du protestantisme, du confucianisme, du bouddhisme Won, du Chondo-gyo ainsi que du chamanisme, ont appelé à l’abolition de la peine de mort. Parallèlement, ce même 22 novembre, un groupe de parlementaires emmené par le député Yoo In-tae, du parti Uri, majoritaire à la Chambre, déposait un projet de loi abolitionniste prônant le remplacement de la peine capitale par la perpétuité assortie d’une peine de prison incompressible. Le lendemain, des députés proches de Yoo In-tae ont déclaré que 152 parlementaires – sur une Chambre qui compte 299 membres – s’étaient déclarés favorables au projet de loi, un chiffre qui, selon eux, donne de bonnes chances de voir voté le projet de loi.


Dans le contexte moderne actuel, une “évangélisation de la culture” est nécessaire, estiment certains cercles catholiques


Si l’Eglise ne veut pas perdre contact avec les réalités d’une société en évolution rapide, l’évangélisation doit concerner les personnes, mais aussi la culture et notamment la culture de masse. Telle est l’opinion d’un certain nombre de responsables catholiques qui se sont réunis, le 5 novembre dernier à Séoul, à l’occasion d’un symposium national intitulé : “Evangélisation de la culture : aujourd’hui et demain”.


Pour leur première lettre pastorale commune sur une question sociale, les évêques reconnaissent que l’Eglise peine à répondre à la crise de la famille contemporaine


Le 28 novembre dernier, à l’occasion du 1er dimanche de l’Avent, les évêques de l’Eglise catholique en Corée ont publié une lettre pastorale. Première lettre pastorale commune consacrée à une question de société, le texte aborde la question de la famille dans la société contemporaine. Tenant compte du fait que de nombreuses nouvelles tendances sociales posent de sérieuses menaces à la famille en Corée, les évêques suggèrent que les premiers acteurs de la pastorale familiale soient les familles catholiques elles-mêmes, des familles appelées à renouveler et transformer la société toute entière.


Pour participer à l’édification d’un diocèse récemment érigé dans une région économiquement peu développée, 172 prêtres n’hésitent pas à quitter le confort de l’archidiocèse de Séoul


Ils sont 172 prêtres de l’archidiocèse de Séoul à avoir choisi de rejoindre l’évêque d’Uijongbu pour construire avec lui et servir le tout nouveau diocèse que Rome vient d’ériger près de la frontière nord-coréenne. “Pleins d’entrain et d’espérance, ces jeunes prêtres ont rejoint le diocèse d’Uijongbu où ils vont revivifier une région délaissée et des paroissiens trop isolés. Je les remercie d’avoir fait ce choix malgré notre grand dénuement”. Telle a été la déclaration de Mgr Joseph Lee Han-taek faite au cours d’une messe d’action de grâce célébrée le 16 septembre dernier pour célébrer la fondation de son diocèse. Au-delà du relatif sous-développement économique de son diocèse, l’évêque a souligné que la richesse d’Uijongbu était inestimable : 172 prêtres dont la moyenne d’âge est de 36,7 ans.


Le tout nouveau Conseil national catholique d’aide aux personnes âgées créé par la Conférence des évêques sera placé sous l’autorité de la Caritas Corée


Pour répondre au défi posé par le vieillissement de la population sud-coréenne dans son ensemble et de la population catholique en particulier, les évêques viennent d’ériger à l’échelon national un Conseil d’aide aux personnes âgées. Le lancement de ce Conseil a eu lieu à Taejon les 6 et 7 septembre derniers. Ce Conseil, placé sous l’autorité du Comité épiscopal pour l’action sociale et caritative, dépendra de la Caritas Corée (1). Francisco Xavier Kim Han-jong, élu à la présidence du Conseil, a dit son désir de “faire systématiquement bénéficier toutes les personnes âgées d’un service d’aide sociale soulignant le fait qu’à ce jour, les initiatives de l’Eglise catholique dans ce domaine existaient mais manquaient de coordination.


Dans le débat sur l’abolition de la Loi sur la sécurité nationale, les Eglises protestantes se montrent partagées


Dans le débat qui occupe la scène politique depuis plusieurs semaines, concernant l’éventuelle abolition de la Loi sur la sécurité nationale, les Eglises chrétiennes se montrent divisées. La Conférence des évêques catholiques n’a pas encore pris position mais le cardinal Kim Sou-hwan, ancien archevêque de Séoul, a jugé nécessaire récemment de dire qu’il n’était pas favorable à l’abolition de cette loi. Son nom était en effet utilisé par des milieux catholiques partisans de l’abolition (1). Ces derniers jours, ce sont les Eglises protestantes qui se sont montrées divisées sur le sujet.


Après 46 jours de grève de la faim, un lycéen scolarisé dans un établissement protestant obtient le droit à “la liberté religieuse”


Le 25 septembre dernier, Gang Eui-suck, lycéen âgé de 18 ans, a mis fin à une grève de la faim entamée quarante-cinq jours plus tôt. Le lycée où il est scolarisé à Séoul, le lycée Daekwang, a annoncé que ses revendications étaient satisfaites et que, désormais, lui et les 1 400 élèves de l’établissement seraient libres de prendre part ou de ne pas prendre part aux activités religieuses organisées dans la chapelle du lycée. Etablissement d’enseignement sous tutelle d’une Eglise protestante, le lycée Daekwang imposait jusqu’alors à ses élèves la participation à la prière quotidienne.


Aidés par des groupes chrétiens, des étrangers installés dans le pays cherchent à se faire connaître des Sud-Coréens autrement que comme des travailleurs immigrés


Le dimanche 3 octobre dernier, à Yongin, localité située à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Séoul, des étrangers installés dans le pays ont cherché à se faire mieux connaître des Sud-Coréens en organisant un festival pour présenter leurs cultures et pays d’origine. L’objectif était que les Sud-Coréens les perçoivent autrement que simplement comme des travailleurs immigrés. Sous la bannière “A la rencontre de l’Asie environ 300 Bangladais, Philippins, Indonésiens, Mongols, Népalais, Pakistanais et Sri-Lankais ont présenté des photos, des livres et des plats cuisinés de leurs pays d’origine. Organisé avec l’aide d’ONG locales, le festival avait reçu un important soutien du Centre pour la défense des droits de l’homme des travailleurs immigrés, un organisme rattaché à la Communauté de vie chrétienne (1).