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Un prêtre, ancien alcoolique lui-même, voudrait voir l’Eglise catholique s’occuper davantage des alcooliques

18 mars 2010
Le P. Bartholomew Heo Keun, alcoolique lui-même pendant plus de dix ans et que son alcoolisme avait conduit à être hospitalié, est convaincu que “l’Eglise devrait aider les alcooliques, non seulement physiquement mais spirituellement”. Ainsi, a confié ce prêtre de 50 ans, un ministère spécialisé devrait proposer une pastorale adaptée pour les alcooliques. L’Eglise peut les aider à développer une relation personnelle avec Dieu, a-t-il expliqué, en leur faisant prendre conscience que Dieu veut les aider parce qu’ils ont été créés à son image et à sa ressemblance. D’après ce prêtre, l’alcoolisme est largement répandu en Corée. Il cite une étude du ministère de la Santé et de l’Aide sociale, parue en 2000, qui indique que 3,3 millions de personnes, soit 7 % de la population, étaient alcooliques et nécessitaient des soins mais que 6 000 d’entre elles seulement étaient en traitement.


Des syndicalistes représentant le personnel gréviste de quatre hôpitaux catholiques sont partis au Vatican où ils souhaitent demander la médiation du pape dans un conflit vieux de plusieurs mois


Selon le Syndicat coréen des employés médicaux et du secteur de la santé, une délégation de neuf syndicalistes a quitté la Corée le 21 octobre dernier pour se rendre au Vatican, où elle compte demander l’aide du pape pour résoudre un conflit vieux de plusieurs mois entre une partie du personnel et la direction de quatre hôpitaux catholiques du pays. Lee Joo-ho, directeur des affaires internationales du syndicat, a déclaré que “la délégation organisera un sit-in de protestation au Vatican si une entrevue avec le pape n’est pas obtenue avant Noël (2002)”.


L’évêque du diocèse d’Inchon demande à ses prêtres d’oser dire l’enseignement de l’Eglise catholique au sujet de l’avortement


L’évêque catholique d’Inchon a demandé à ses prêtres d’être moins timides sur la question de l’avortement et de mieux informer les fidèles sur la position de l’Eglise à ce sujet (1). C’est dans une lettre pastorale publiée à l’occasion du mois de novembre consacré traditionnellement aux défunts que Mgr Boniface Choi Ki-san a insisté pour dire que “si les pasteurs gardaient le silence sur ce problème (de l’avortementla culture de mort gauchirait encore davantage la conscience des catholiques” (2Expliquant que, par cette lettre pastorale, il entendait sauver au moins quelques vies, l’évêque coréen a regretté la timidité des prêtres quand il s’agit d’aborder le sentiment de culpabilité de “leur paroissiens après une interruption volontaire de grossesse”. Mgr Choi recommande aux prêtres de former les catholiques sur “la position de l’Eglise sur le sujet”, d’étudier les mesures propres à prévenir les avortements et à apprendre à aider spirituellement ceux qui y ont déjà succombés. Il insiste pour dire que les pasteurs ne doivent pas mâcher leurs mots en expliquant qu’une interruption volontaire de grossesse est de toute évidence un crime grave aussi bien pour l’Eglise que pour la loi civile.


L’Eglise catholique débat des mesures pastorales à prendre pour s’adapter au passage prochain à la semaine de travail de cinq jours


Pour préparer l’arrivée de la semaine de travail de cinq jours, les responsables de l’Eglise catholique se sont consultés pour mieux cerner les problèmes pastoraux qui vont découler de cette mesure. Le 13 mai dernier, en effet, des représentants du gouvernement et de l’industrie ont repris leurs discussions sur l’introduction d’une semaine de travail de cinq jours qui réduirait la durée légale de la semaine de travail à 40 heures au lieu de 44 heures actuellement, mettant ainsi fin à la demi-journée de travail du samedi. En mars dernier (1), la Conférence des évêques catholiques de Corée avait exprimé sa crainte de voir les week-ends, désormais longs de deux jours, mis à profit par les catholiques pour voyager davantage et réduire d’autant la traditionnelle pratique dominicale. Elle avait appelé les catholiques à proposer des solutions à ce problème “urgent”.


Le nom de l’équipe nationale sud-coréenne de football, les “Diables rouges”, heurte la sensibilité de certains chrétiens protestants


Un certain nombre de protestants sud-coréens affirment que l’expression “Diables rouges”, nom donné au club des supporters de l’équipe nationale de football, ne donne pas une bonne image du pays et de ses habitants. Ils demandent un changement de nom, mais ne sont pas suivis sur ce point par une bonne partie de leurs coreligionnaires. Il y a quelques semaines, le Conseil chrétien de Corée, réputé conservateur, a publié un communiqué intitulé : “Nous demandons instamment que les Diables rouges changent de nom”. Le communiqué souligne que “l’image que suggère ce nom est si négative qu’il ne peut obtenir l’adhésion du peuple coréen. Il nuit à l’image de la nation et de son peuple.Le nom doit être changé pour que la Corée ne soit pas considérée comme un pays qui, dans le monde, accueille et propage les esprits mauvais”. Le Conseil chrétien de Corée, organe qui réunit 56 dénominations et 16 organisations protestantes sud-coréennes, a tenu une session de prière le 1er avril dernier pour appuyer sa demande de changement de nom. Après cette session de prière qui a rassemblé plus de 400 personnes, une campagne de signatures a été lancée, toujours dans le même but, les participants ayant suggéré que le nom soit changé en “Tigres rouges”, appellation estimée plus conforme à la culture coréenne traditionnelle.


A l’occasion de la Coupe du monde et principalement dans la région de Séoul, les célébrations eucharistiques en langue anglaise ont été nombreuses


Pour se mettre au service des communautés étrangères et des visiteurs venus en Corée à l’occasion de la Coupe du monde de football, les paroisses catholiques et protestantes de Séoul ont proposé des célébrations en langue anglaise. Interrogé à ce sujet, Paul Hyde, un Américain, qui participe à la messe en anglais de la paroisse de Yoksam, au sud de Séoul, a dit combien il avait été heureux d’apprendre que dans l’église proche de son lieu de résidence une messe en anglais allait être célébrée tous les dimanches matins, à partir du 2 juin, date d’ouverture du championnat du monde de football. Le P. Thomas Oh Tae-soon, un des prêtres de cette paroisse, a indiqué que cette eucharistie en anglais était destinée à répondre au nombre toujours croissant d’étrangers résidents ou touristes. “Les jeunes sud-coréens de retour à Séoul après un séjour à l’étranger, aux Etats-Unis ou en Angleterre, viennent aussi à cette messe”, a-t-il expliqué, précisant que cette mesure serait maintenue après la fin de la Coupe du monde et que, dans un même esprit de service, un millier de Bibles en anglais était disponible.


A Séoul, la cathédrale de Myongdong, construite il y a 104 ans, va être rénovée


Les travaux de rénovation de la cathédrale de Myongdong, à Séoul, symbole de l’Eglise catholique en Corée du Sud, vont commencer le mois prochain. Ils devraient durer trois ans. Tandis que les derniers travaux importants de restauration remontent à 1984, la présente campagne de rénovation de la cathédrale, d’inspiration gothique, construite il y a 104 ans, devrait coûter cinq milliards de wons, soit près de 3,9 millions de dollars américains, a déclaré le curé-doyen, le P. Paul Baek Nam-yong, le 11 juin dernier : “Cette restauration vise à redonner à la cathédrale son vrai visage”. Plus de la moitié des briques sera renouvelée et bon nombre de vitraux réparés, a-t-il précisé, ajoutant que le ministère de la Culture et du Tourisme participait au financement, la cathédrale étant classée monument historique.


Les évêques catholiques demandent au gouvernement de tout faire pour que soit reconnue la dignité de la vie humaine


L’Eglise en Corée du Sud a demandé au gouvernement de tout faire pour que la dignité de la vie humaine soit reconnue et défendue à l’heure où le Parlement délibère d’un projet de loi visant à inter-dire la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Dans une lettre datée du 21 juin et adressée au ministre de la Santé et de l’Aide sociale ainsi qu’au ministre de la Technologie et de la Recherche scientifique, Mgr AndrewYeom Soo-jung, évêque auxiliaire de Séoul, a rappelé la position de l’Eglise sur les recherches et les expérimentations conduites à partir d’embryons humains. “Les recherches sur les cellules souches embryonnaires à partir d’embryons humains sont autant d’agressions directes contre la vie humaine puisque ces prélèvements de cellules tuent des embryons vivants”, explique-t-il, soulignant ainsi que de telles expérimentations “soulevaient de très graves problèmes moraux” (1). L’Eglise catholique reconnaît l’importance des sciences de la vie. Cependant, la mise en danger de la vie humaine au nom du développement scientifique ne saurait être tolérée, a expliqué Mgr Yeom, également vicaire épiscopal chargé des affaires sociales de l’archidiocèse de Séoul.


Selon un responsable de l’Eglise catholique, pour que s’instaure une paix durable, la réunification de la péninsule coréenne ne peut être que pacifique


Selon un responsable de l’Eglise sud-coréenne, une réunification pacifique de la péninsule coréenne est la seule issue possible et devra se réaliser à travers un dialogue fait de “beaucoup de tolérance et de compromis”. C’est ce qu’a déclaré Mgr Peter Wang Woo-il, évêque auxiliaire de Séoul dans un communiqué publié le 23 juin à l’occasion du Dimanche de prière pour la réconciliation et l’unité du peuple coréen (1). Mgr Wang, président de la Commission épiscopale pour la réconciliation du peuple coréen, a souligné également que prières et actions en faveur de l’unité ne devaient pas cesser. En Corée du Sud, le dimanche qui précède le 25 juin est une journée annuelle de prière pour ne pas oublier ce 25 juin 1950, jour du déclenchement de la guerre de Corée.


Les évêques catholiques estiment que l’augmentation du nombre des non-pratiquants n’est pas aussi forte que prévue mais n’en reste pas moins préoccupante


Au sein de l’Eglise catholique, le nombre des catholiques non pratiquants en Corée du Sud a augmenté l’an dernier, mais moins que les années précédentes, indiquent les statistiques qui viennent d’être publiées par la Conférence des évêques sud-coréens, le 15 juin dernier (1). Au 31 décembre 2001, le nombre des non-pratiquants s’élevait à 1 427 520, soit 33,7 % de la population catholique. D’une année sur l’autre, l’augmentation est de 4,9 %, ce qui traduit un net infléchissement de la courbe ascendante de la non-pratique, l’augmentation en 2000 ayant été de 8,9 %. En 1999 et 1998, l’augmentation avait été respectivement de 9,7 % et 9,8 %.