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Des membres du clergé catholique ont pris part aux nombreuses manifestations anti-américaines de ces dernières semaines

18 mars 2010
A la fin du mois de novembre dernier, un tribunal militaire américain a prononcé l’acquittement de deux sergents de l’armée américaine en poste en Corée du Sud, Fernando Nino et Mark Walker, accusés d’homicides involontaires pour avoir tué accidentellement deux jeunes filles sud-coréennes lors d’un exercice militaire conduit au nord de Séoul en juin dernier (1). La nouvelle de leur acquittement a soulevé une tempête de protestations anti-américaines, différents secteurs de la société civile sud-coréenne reprochant aux Etats-Unis autant l’acquittement des deux militaires que d’être un obstacle à la paix dans la péninsule coréenne. Les manifestations ont été particulièrement importantes autour de l’ambassade américaine à Séoul et de la base de Yongsan, base militaire américaine située au cour de la capitale sud-coréenne. Entre autres manifestations, on a pu noter la grève de la faim menée par un groupe de moines bouddhistes et de prêtres catholiques.


Le président de la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence des évêques catholiques qualifie d'”injuste” la grève menée depuis neuf mois par le personnel de quatre hôpitaux catholiques


A l’occasion d’un message publié le 27 novembre dernier pour la Journée internationale des droits de l’homme, qui a eu lieu le 10 décembre 2002, Mgr John Tchoi Young-soo, évêque auxiliaire du diocèse de Taegu et président de la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence épiscopale catholique sud-coréenne, a déclaré que l’Eglise était “prête à se sacrifier” pour la protection des droits des travailleurs mais que la grève menée depuis neuf mois par le personnel de quatre hôpitaux catholiques du pays était “injuste” et semblait s’inscrire “directement en opposition à l’enseignement traditionnel de l’Eglise catholique” (1


Pour la première fois, des supérieurs d’instituts religieux catholiques, féminins et masculins, se sont rencontrés à l’échelon national en vue d’une meilleure coopération


Le 21 novembre dernier, à Séoul, les supérieurs d’instituts religieux catholiques masculins et féminins se sont réunis pour une rencontre à l’échelon national en vue de développer la coopération entre eux. A l’occasion de cette réunion, une première, les supérieurs ont travaillé sur la question de la formation et l’éducation au ministère pastoral. Selon eux, cette question doit devenir le champ privilégié de leur coopération. Ils ont aussi reconnu la nécessité d’une vie spirituelle mieux assumée et se sont inquiétés du regard porté sur eux par les laïcs.


Pour la première fois de son histoire, le plus ancien Conseil des Eglises protestantes de Corée du Sud a élu président un pasteur pentecôtiste


Pasteur à Inchon, le révérend Choi Sung-kyu, de du plein Evangile a été élu à la présidence du Conseil national des Eglises (protestantes) de Corée (NCCK), au cours de la cinquante et unième assemblée générale de cette organisation qui s’est tenue à Séoul, le 18 novembre dernier. Il devient ainsi le premier président pentecôtiste du NCCK. Le 22 novembre, il a déclaré que le NCCK sous sa présidence poursuivrait son engagement en faveur de l’action sociale tout en restant prudent dans son annonce de la foi. Il a précisé également souhaiter rapprocher les points de vue des deux instances qui se partagent l’audience des Eglises protestantes en Corée du Sud : le NCCK, considéré comme “progressistes”, et le Conseil chrétien de Corée, tenu pour plus “conservateur”.


La surreprésentation des chrétiens au sein du personnel politique ne garantit pas que les valeurs chrétiennes soient particulièrement défendues sur la scène politique


Les élections présidentielles du 19 décembre dernier, qui ont vu la victoire de Justo Roh Moo-hyun, du Parti démocratique du millénaire, classé au centre-gauche, sur son adversaire Olaf Lee Hoi-chang, du Grand parti national, classé à droite, ont confirmé le fait que les chrétiens sont surreprésentés sur la scène politique. Sur les sept candidats à la présidence, on comptait trois catholiques, un protestant, un bouddhiste tandis que deux autres ne se réclamaient d’aucune religion. Les deux principaux candidats, Roh et Lee, étaient catholiques. Cependant, selon un certain nombre de responsables chrétiens sud-coréens, la présence importante de chrétiens au sein de la classe politique ne signifie pas que les valeurs chrétiennes sont bien défendues en Corée du Sud. De l’avis général, l’appartenance religieuse des différents candidats n’a d’ailleurs pas joué de rôle significatif dans ces élections qui ont marqué une nouvelle étape dans la maturation de la jeune démocratie sud-coréenne. Pour la première fois en effet, le régionalisme et les querelles de personnes ont cédé le pas devant des débats plus fondamentaux, tels que la position du pays dans les années à venir vis-à-vis tant de l’allié américain que de la Corée du Nord.


A l’occasion de Noël, un moine bouddhiste de haut rang présente ses voux aux chrétiens


A l’attention des chrétiens du monde entier, le vénérable Seo Chong-dae, dans un message daté du 17 décembre, a écrit : “Au nom des vingt millions de bouddhistes coréens que compte la nation, je vous présente tous mes voux à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Jésus, un grand maître pour tous les êtres humains et pour tous les chrétiens du monde.” Jésus est venu dans le monde pour sauver les hommes par son amour, a continué le vénérable Seo, responsable de l’Ordre Chogye, l’organisation bouddhiste la plus importante de Corée du Sud. Face à la violence et à la guerre, a-t-il encore noté, “l’esprit de paix et d’amour de Jésus Christ est ce dont le monde à le plus besoin en ces temps difficiles ». Le message du moine bouddhiste se veut également une promesse : “Nous, tous les bouddhistes de cette nation, à l’occasion de Noël, prions pour l’arrêt total de toute violence, terrorisme ou guerre, dans un esprit sincère d’amour et de paix. »


L’Eglise catholique se joint au Conseil ocuménique chrétien de Corée récemment mis sur pied par des Eglises protestantes


Les représentants de huit dénominations chrétiennes ont annoncé le 16 décembre dernier, au cours d’une rencontre à Séoul, la formation du Conseil ocuménique chrétien de Corée. Les participants ont expliqué à cette occasion que cette nouvelle organisation était le fruit d’une longue expérience de collaboration interreligieuse partagée depuis longtemps dans le pays (1). Mgr Boniface Choi Ki-san, évêque d’Inchon, qui présidait l’assemblée, a confirmé la valeur de l’expérience commune en rappelant : “Nous chrétiens, ensemble, avons travaillé pour la justice et la paix et créé des ateliers pour les théologiens”. Mgr Choi, président du Comité épiscopal catholique coréen pour l’unité chrétienne et le dialogue interreligieux, a ajouté qu’étant donné les activités ocuméniques menées ” à la base”, le mouvement ocuménique en Corée était “bien parti”.


L’archidiocèse de Séoul souhaite développer la structure d’accueil personnalisé mise sur pied pour venir en aide aux Nord-Coréens réfugiés en Corée du Sud


Rattaché à la Commission pour la réconciliation du peuple coréen de l’archidiocèse de Séoul, le Groupe de rencontre pour l’unité travaille depuis 1999 à l’intégration des réfugiés nord-coréens qui parviennent jusqu’en Corée du Sud. Selon Sour Sophonia Oh Hye-jung, religieuse de Notre Dame du Perpétuel Secours et coordinatrice du groupe, l’objectif principal de cette structure est d’aider les réfugiés à s’adapter sur un plan émotionnel et psychologique à leur nouvelle vie au sein de la société sud-coréenne. Le 30 juillet dernier, dans un entretien accordé à l’agence Ucanews (1), la religieuse a précisé que ces réfugiés “n’ont personne, amis ou parents, à qui se fier, auprès de qui se confier, quand bien même ils ont véritablement besoin d’une aide psychologique. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur l’établissement de relations personnelles avec eux.”


Après la mort accidentelle de deux jeunes filles sud-coréennes au cours d’un exercice de l’armée américaine, des catholiques demandent justice


Après la mort accidentelle de deux jeunes filles sud-coréennes, renversées par un véhicule de l’armée américaine en manouvre lors d’un exercice militaire, des catholiques demandent justice, réclamant la révision du SOFA (Status of Forces Agreement), l’accord bilatéral américano-sud-coréen qui régit depuis 1966 les conditions de présence des troupes américaines en Corée du Sud et qui stipule notamment que les militaires américains auteurs de crimes ou délits dans l’exercice de leurs fonctions sont d’abord tributaires de la justice militaire américaine avant de pouvoir, éventuellement, être jugés par la justice sud-coréenne.


L’Eglise catholique reproche au gouvernement un projet de loi n’interdisant pas définitivement le clonage humain


L’Eglise catholique en Corée du Sud critique un projet de loi gouvernemental autorisant, dans certaines limites, la recherche sur les embryons humains et permettant également au président d’autoriser le clonage de ces mêmes embryons. Dans une déclaration datée du 26 septembre, les Comités de bioéthique de la Conférence des évêques catholiques sud-coréens et de l’archidiocèse de Séoul accusent “le projet de loi sur l’éthique de la vie pourtant destiné, selon ses rédacteurs, à empêcher le clonage des cellules humaines, de vouloir l’autoriser.