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Les évêques coréens demandent aux catholiques de continuer à soutenir une institution caritative catholique en difficulté
18 mars 2010Les cinq évêques catholiques membres de la Commission pour les Affaires sociales de la Conférence épiscopale catholique de Corée du Sud ont pris position pour demander aux fidèles de ne pas interrompre leur soutien à une institution caritative catholique en difficulté du fait d’un scandale financier. Cette prise de position est intervenue après qu’un tribunal civil de Chungju a annoncé, le 13 juin dernier, que Oh Chung-jin, frère du P. Oh Woong-jin, avait été arrêté, soupçonné de fraude suite à des accusations selon lesquelles le prêtre aurait détourné des fonds appartenant à Kkottongne (‘Village fleuri’), la plus importante institution caritative du pays en faveur des handicapés et des personnes âgées (1).
Le nouvel ambassadeur de Corée du Sud près le Saint-Siège est un universitaire, ancien professeur d’un institut de théologie pour laïcs
Bosco Seong Youm, le nouvel ambassadeur de Corée du Sud près le Saint-Siège, n’est pas un diplomate de carrière mais un universitaire catholique de renom. Professeur de philosophie médiévale à l’université catholique Sogang de Séoul, animée par les jésuites, il est aussi ancien directeur de l’institut de théologie pour laïcs Woori. Traducteur en coréen de plus d’une centaine d’écrits relatifs à l’enseignement de la doctrine chrétienne, Bosco Seong Youm est parti pour Rome le 18 juin dernier.
Séoul : les représentants du synode diocésain ont remis à Mgr Cheong, archevêque de Séoul, leurs conclusions sous forme de « propositions », fruits de trois ans de travail
C’est au cours d’une messe que les représentants du synode diocésain de Séoul (1) ont remis à leur archevêque, Mgr Nicolas Cheong Jin-suk, le 11 juin dernier, les conclusions de leur travail, engagé voici trois ans. Rédigées sous formes de « propositions ces conclusions comportent 182 articles, regroupés en sept chapitres : l’administration ecclésiale, le clergé, les laïcs, la mission, la catéchèse, les religieuses, et l’évangélisation des jeunes et des milieux sociaux. Mgr Cheong avait convoqué un synode diocésain en mai 2000 pour l’aider à prendre les mesures nécessaires à une évolution normale du diocèse.
Une paroisse catholique noue des liens d’amitié avec une communauté bouddhiste voisine
Soucieuse d’une bonne entente entre voisins, une paroisse rurale de Corée du Sud a invité la communauté bouddhiste toute proche à participer à une liturgie eucharistique. La paroisse de Chongsong, diocèse d’Andong, a convié le vénérable Unkwang et les fidèles du temple de Daejeon à participer à une eucharistie le jour de la fête de Saint Pierre et de Saint Paul, le 29 juin dernier. Ils avaient déjà été conviés à une pièce de théâtre, le 25 juin. La paroisse, forte d’une centaine de paroissiens, est voisine du temple de Chongsong.
Les responsables des principales religions disent leur opposition à l’intégration du Bureau pour les Affaires religieuses dans le Bureau pour la Culture du ministère de la Culture
Les responsables des huit plus importantes religions présentes en Corée du Sud ont fait savoir leur opposition à une réforme du ministère de la Culture qui a abouti à l’intégration du Bureau pour les Affaires religieuses dans le Bureau pour la Culture. Le 6 août dernier en effet, Lee Chang-dong, ministre de la Culture et du Tourisme, a annoncé que cette intégration, fruit d’une réorganisation de son ministère qui doit être confirmée en octobre prochain, avait pour but « de coordonner les politiques religieuse et culturelle [du gouvernement] dans la mesure où la religion est liée à chacun des aspects de la culture ». Pour les responsables religieux, réunis dans le Conseil coréen des leaders religieux (KCRL), la réforme mise en place au ministère de la Culture trahit une incompréhension de l’importance de la religion en Corée où plus de 60 % de la population pratiquent une religion.
Pour l’avenir de la paix dans la péninsule, le cardinal Kim invite les Coréens à suivre l’enseignement du pape Jean XXIII
Le 12 avril dernier, à l’occasion d’un colloque organisé par la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence épiscopale pour le quarantième anniversaire de l’encyclique du pape Jean XXIII Pacem in Terris, le cardinal Stephen Kim Sou-hwan, ancien archevêque de Séoul, a dit que la paix dans la péninsule coréenne dépendait de l’engagement du peuple coréen pour elle.
L’Eglise catholique de Corée intensifie son travail de recherche visant à rassembler les documents concernant son histoire dispersés de par le monde
Lors de leur dernière session ordinaire, qui a eu lieu des 24 au 28 mars derniers, les évêques catholiques de Corée ont décidé de consacrer une somme de deux milliards de wons (1,6 millions d’euros) à la recherche et à la collecte des documents anciens relatifs à son histoire, en particulier les documents conservés à l’étranger. Selon le P. Casimir Song Yol-sup, secrétaire général de la Conférence épiscopale de Corée, l’objet premier de cette démarche est de réunir des documents sur les missionnaires étrangers qui sont entrés en Corée à partir de 1836 et de contribuer ainsi à l’enrichissement des archives d’une Eglise dont l’histoire a débuté en 1777 lorsque quelques lettrés confucéens ayant lu des livres catholiques rapportés de Pékin se sont mis à suivre la religion chrétienne. Le P. Song a précisé que le gouvernement sud-coréen s’était déclaré prêt à soutenir financièrement l’entreprise, considérant que ces documents font partie de l’héritage culturel national.
A l’occasion de la fête de Vesak, un évêque catholique appelle à une plus grande coopération entre bouddhistes et catholiques afin de promouvoir la paix et l’amitié entre les peuples
Mgr Boniface Choi Ki-san, évêque d’Inchon et président du Conseil épiscopal pour l’unité chrétienne et le dialogue interreligieux, a publié un message le 25 avril dernier en prévision de la fête de Vesak, l’anniversaire de la naissance de Bouddha, qui a été célébré cette année le 8 mai. Dans son message, l’évêque écrit vouloir espérer que catholiques et bouddhistes continueront ensemble « cette même route de l’amitié», la main dans la main pour la paix entre les deux Corée et dans le monde (1).
Devant le nombre grandissant des non-pratiquants, un diocèse coréen expérimente la partition de certaines grosses paroisses en communautés plus petites
Pour le P. Felix Kang Hee-sung, responsable de la pastorale du diocèse de Cheongju, les paroisses ne sont plus gérables de manière efficace si elles dépassent les 2 000 catholiques. « D’après notre expérience, a-t-il confié le 25 avril dernier, un curé est trop absorbé par l’administration des affaires paroissiales pour pouvoir consacrer un temps suffisant à ses paroissiens » dès lors que ce seuil de 2 000 fidèles est dépassé. Selon le P. Kang, le nombre des non-pratiquants augmente quand les prêtres ne sont pas assez proches des gens. Pour l’ensemble de l’Eglise catholique en Corée du Sud, les statistiques montrent qu’à la fin de l’année 2001, le nombre des non-pratiquants était de 1,4 millions, soit 33,7 % des 4,2 millions catholiques coréens. Dans le diocèse de Cheongju, les non-pratiquants représentent 34,8 % des 124 959 catholiques inscrits dans les registres diocésains. Pour la Conférence des évêques de Corée du Sud, un non-pratiquant est un catholique baptisé qui, durant trois années consécutives, n’a pas reçu le sacrement de réconciliation à Noël ou à Pâques (1).
Certains reproches d’autoritarisme formulés à l’encontre de l’ensemble du clergé catholique sont loin de faire l’unanimité au sein du laïcat
Le Woori Theology Institut (1un institut catholique de recherche en théologie, bien connu et géré par des laïcs, organise une série de colloques à l’occasion du dixième anniversaire de sa fondation, sur le thème : « Le renouveau dans l’Eglise Lors du premier de ces colloques, le 10 mai dernier, une cinquantaine de laïcs, de religieuses et un prêtre ont écouté le directeur de l’Institut, Augustin Park Hyun-jun, et un conférencier, John Baptist Kang In-chul, professeur de Sciences religieuses à l’université Hanshin. L’un et l’autre ont évoqué un conflit social qui dure depuis plusieurs mois dans deux hôpitaux dirigés par l’Eglise (2) et les soupçons de fraudes à l’encontre d’un des plus importants services privés d’aide sociale du pays, fondé et dirigé par un prêtre (3). Selon les deux conférenciers, ces deux affaires ont gravement nui à l’image de l’Eglise catholique auprès de la population coréenne en laissant penser que le clergé pouvait se montrer excessivement autoritaire ou corrompu.