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Les responsables diocésains de la pastorale des immigrés s’organisent pour devenir une force de proposition au service des travailleurs immigrés
18 mars 2010Sous la direction de Mgr Peter Kang Woo-il, évêque de Cheju et président de la Commission épiscopale pour la pastorale des migrants et des itinérants, les responsables diocésains de la pastorale des immigrés se sont réunis le 10 juillet dernier. C’était leur première réunion nationale depuis que Mgr Kang avait demandé en mars dernier à chaque diocèse de désigner un responsable des questions soulevées par la présence de travailleurs étrangers en Corée (1). Sur les quatorze diocèses du pays, treize étaient représentés à la réunion, les débats portant sur l’orientation que doit prendre la pastorale des immigrés au niveau national et les actions concrètes à entreprendre.
Inculpé de détournement de fonds, un prêtre catholique, fondateur d’une très importante institution caritative, garde toute la confiance de son évêque
Le 1er août dernier, après un an d’enquête, le procureur du tribunal de Cheongju a inculpé le P. John Oh Woong-jin de détournement de fonds et de fraude, le laissant toutefois en liberté en attendant l’ouverture du procès (1). Le P. Oh, âgé de 57 ans, est accusé d’avoir détourné 3,4 milliards de wons (2,5 millions d’euros) de dons privés et de subventions gouvernementales, initialement destinés à Kkottongne (‘Village fleuri’), la plus importante institution caritative du pays en faveur des handicapés et des personnes âgées. Le P. Oh, qui a fondé en 1983 Kkottongne, a reçu le soutien de son diocèse d’origine, le diocèse de Cheongju. Le 4 août, un communiqué du diocèse indiquait que la mise en accusation « n’était pas étayée par des preuves suffisantes ». Long de sept pages et signé par le P. Thomas Lee Hyeong-ro, chancelier du diocèse et président du comité mis sur pied pour suivre cette affaire, le communiqué réfute point par point les charges retenues par le procureur ; on peut y lire que le diocèse attend du procès la reconnaissance de l’innocence du P. Oh.
L’Eglise catholique s’inquiète du nombre toujours plus faible des baptêmes d’enfants
La Commission pour les affaires de droit canonique de la Conférence des évêques catholiques de Corée du Sud a publié, le 15 juillet dernier, de nouvelles directives au sujet du baptême des enfants. Ce texte indique qu’en 1960, le taux d’enfants baptisés était de 3,9 %, soit 17 658 enfants baptisés cette année-là pour une population catholique totale de 451 808 personnes. Depuis, ce taux n’a cessé de baisser : en 1995, il était de 1,15 %, en 1997 de 1,07 %, en 1999 de 0,99 %, pour tomber en 2002 à 0,63 %, soit 28 075 baptêmes d’enfant pour 4 437 605 de catholiques. Selon le P. Casimir Song Yol-sop, secrétaire général de la Conférence des évêques, il existe un lien entre la baisse du nombre des baptêmes d’enfants et l’augmentation du nombre de non-pratiquants (1). Ignorant ce que signifie le baptême, de nombreux catholiques, le plus souvent éloignés de l’Eglise, choisissent de différer la cérémonie pour laisser aux enfants, devenus adolescents ou adultes, la responsabilité de choisir eux-mêmes leur appartenance ou non à l’Eglise.
Consultés par le président de la République, trois des principaux responsables religieux du pays déclarent ne pas s’opposer à l’envoi de troupes non combattantes en Irak
Le 19 septembre dernier, le président Roh Moo-hyun a reçu à déjeuner trois des principaux responsables religieux du pays pour leur faire part de sa décision d’envoyer des troupes sud-coréennes en Irak. En avril dernier, la Corée du Sud avait envoyé près de 450 soldats – des troupes du génie ainsi que du personnel médical -, une décision qui avait soulevé quelques remous dans le pays (1). Depuis, les pressions des Etats-Unis se sont faites plus précises et, au début du mois de septembre, le gouvernement a dû reconnaître que Washington lui avait demandé d’envoyer des « troupes de combat » en Irak, les médias spéculant immédiatement sur le nombre de soldats demandés et citant une fourchette allant de 3 000 à 15 000 hommes. Selon un porte-parole de la présidence, Roh Moo-hyun a invité les responsables religieux du pays non parce que la question du déploiement de troupes sud-coréennes en Irak est urgente, mais parce que le président souhaitait entendre l’opinion des responsables religieux sur différentes questions d’actualité. Il semble toutefois que les débats ont bien porté sur l’opportunité ou non d’envoyer des troupes en Irak et quel type de troupes.
Les enfants catholiques sont de moins en moins nombreux à s’inscrire au catéchisme
Les enfants catholiques sud-coréens sont de moins en moins nombreux à s’inscrire au catéchisme et les responsables de la formation des jeunes s’en inquiètent (1). D’après les « statistiques de l’Eglise de Corée » publiées en juin dernier par la Conférence épiscopale (CBCK), le nombre des élèves du secondaire qui ont suivi les cours d’instruction religieuse, dispensés le dimanche par leur paroisse, a été de 90 143 en 2002, soit 13 398 de moins qu’en 1998. Parmi ces 13 398 manquants, 10 699 sont des lycéens âgés de 15 à 19 ans. Ce qui signifie que plus ils avancent dans leurs études, moins les élèves suivent les cours d’instruction religieuse. En 2002, sur 428 397 lycéens catholiques âgés de 13 à 19 ans, 21 % seulement ont été assidus au catéchisme.
A la suite de la publication par Rome d’un document relatif à l’homosexualité, l’Eglise catholique en Corée réfléchit à la mise en place d’un service de pastorale spécialisé
Le 31 juillet dernier, la Congrégation pour la doctrine de la foi, à Rome, publiait un document relatif à l’homosexualité, intitulé : « Considérations à propos de la reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles ». On pouvait, entre autres choses, y lire un rappel de la position de l’Eglise sur cette question : « Il n’y a absolument aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille. » Le document a trouvé un écho favorable auprès des responsables de l’Eglise de Corée qui réfléchissent à la mise en place d’un service de pastorale spécialisé.
Les évêques catholiques rappellent à leurs prêtres l’importance de la célébration quotidienne de l’Eucharistie
Dans une exhortation signée du 20 septembre dernier, la Commission épiscopale du clergé de la Conférence épiscopale sud-coréenne a rappelé qu’être prêtre, c’était avant tout être celui qui offre le sacrifice eucharistique. Mgr Joseph Kyeong Kap-ryong, évêque de Taejon, président de la Commission, et sept autres évêques ont signé cette exhortation intitulée : « L ‘Eucharistie, source de la vie de l’Eglise ». Les évêques en effet s’inquiètent d’une certaine tendance chez les prêtres à ne pas célébrer chaque jour l’Eucharistie.
Dans un message appelant à la paix dans la péninsule coréenne, l’épiscopat catholique ne s’est pas prononcé sur l’opportunité de l’envoi de troupes sud-coréennes en Irak
Depuis près de six mois, la question de l’envoi par le gouvernement sud-coréen de troupes destinées à épauler les opérations de l’armée américaine en Irak, agite la scène politique nationale. Certains responsables des principales religions ont pris position à ce sujet (1), le débat s’insérant dans le cadre de la politique à tenir face au voisin nord-coréen. Le 13 octobre dernier, la Commission épiscopale pour les affaires sociales a publié un message intitulé : « Paix sur la péninsule coréenne où il est question de la paix dans le monde, de l’opposition à tout type de guerre et du refus d’utiliser la question du développement par la Corée du Nord d’un programme nucléaire militaire dans les négociations relatives à l’avenir de la Corée du Nord car « la destinée du peuple coréen dans sa totalité est en jeu » ; publié lors de la tenue de l’assemblée plénière des évêques catholiques sud-coréens du 13 au 17 octobre dernier, ce texte n’aborde qu’indirectement le sujet de l’envoi de troupes sud-coréennes en Irak.
Ensemble, des ordres religieux réfléchissent à la façon d’introduire les laïcs aux formes spécifiques de leur spiritualité particulière
A travers une série de rencontres autour du thème : « Accompagnateurs sur le chemin de la vie spirituelle plusieurs ordres religieux installés en Corée du Sud cherchent comment faire partager leur spiritualité propre et leurs expériences dans l’accompagnement spirituel des laïcs. Selon le P. Damian Kim Chang-jae, franciscain, qui a animé une de ces rencontres, « les catholiques coréens ont besoin d’un appui spirituel solide » pour affronter les défis du consumérisme et du matérialisme.
Malgré le pessimisme de certains, l’Eglise catholique en Corée du Sud reste une Eglise dynamique
Les statistiques que vient de publier la Conférence des évêques catholiques de Corée du Sud indiquent que, depuis 2001, le nombre des catholiques a augmenté de 2,8 %. En 2002, 137 614 baptêmes ont été enregistrés. Certes, c’est un recul par rapport à l’année 2001 et ses 159 417 baptisés, mais les 4 350 000 catholiques coréens n’en représentent pas moins 8,96 % d’une population totale de 48,5 millions d’habitants. Un dynamisme remarquable pour une jeune Eglise vieille d’à peine deux cents ans. Le total des prêtres s’élève à 3 379 avec 1 436 séminaristes. Les ordres religieux quant à eux indiquent 1 263 religieux et 9 416 religieuses, réparties en quarante-quatre congrégations.