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L’Eglise catholique se joint au Conseil ocuménique chrétien de Corée récemment mis sur pied par des Eglises protestantes
18 mars 2010Les représentants de huit dénominations chrétiennes ont annoncé le 16 décembre dernier, au cours d’une rencontre à Séoul, la formation du Conseil ocuménique chrétien de Corée. Les participants ont expliqué à cette occasion que cette nouvelle organisation était le fruit d’une longue expérience de collaboration interreligieuse partagée depuis longtemps dans le pays (1). Mgr Boniface Choi Ki-san, évêque d’Inchon, qui présidait l’assemblée, a confirmé la valeur de l’expérience commune en rappelant : « Nous chrétiens, ensemble, avons travaillé pour la justice et la paix et créé des ateliers pour les théologiens ». Mgr Choi, président du Comité épiscopal catholique coréen pour l’unité chrétienne et le dialogue interreligieux, a ajouté qu’étant donné les activités ocuméniques menées » à la base », le mouvement ocuménique en Corée était « bien parti ».
L’archidiocèse de Séoul souhaite développer la structure d’accueil personnalisé mise sur pied pour venir en aide aux Nord-Coréens réfugiés en Corée du Sud
Rattaché à la Commission pour la réconciliation du peuple coréen de l’archidiocèse de Séoul, le Groupe de rencontre pour l’unité travaille depuis 1999 à l’intégration des réfugiés nord-coréens qui parviennent jusqu’en Corée du Sud. Selon Sour Sophonia Oh Hye-jung, religieuse de Notre Dame du Perpétuel Secours et coordinatrice du groupe, l’objectif principal de cette structure est d’aider les réfugiés à s’adapter sur un plan émotionnel et psychologique à leur nouvelle vie au sein de la société sud-coréenne. Le 30 juillet dernier, dans un entretien accordé à l’agence Ucanews (1), la religieuse a précisé que ces réfugiés « n’ont personne, amis ou parents, à qui se fier, auprès de qui se confier, quand bien même ils ont véritablement besoin d’une aide psychologique. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur l’établissement de relations personnelles avec eux. »
Après la mort accidentelle de deux jeunes filles sud-coréennes au cours d’un exercice de l’armée américaine, des catholiques demandent justice
Après la mort accidentelle de deux jeunes filles sud-coréennes, renversées par un véhicule de l’armée américaine en manouvre lors d’un exercice militaire, des catholiques demandent justice, réclamant la révision du SOFA (Status of Forces Agreement), l’accord bilatéral américano-sud-coréen qui régit depuis 1966 les conditions de présence des troupes américaines en Corée du Sud et qui stipule notamment que les militaires américains auteurs de crimes ou délits dans l’exercice de leurs fonctions sont d’abord tributaires de la justice militaire américaine avant de pouvoir, éventuellement, être jugés par la justice sud-coréenne.
L’Eglise catholique reproche au gouvernement un projet de loi n’interdisant pas définitivement le clonage humain
L’Eglise catholique en Corée du Sud critique un projet de loi gouvernemental autorisant, dans certaines limites, la recherche sur les embryons humains et permettant également au président d’autoriser le clonage de ces mêmes embryons. Dans une déclaration datée du 26 septembre, les Comités de bioéthique de la Conférence des évêques catholiques sud-coréens et de l’archidiocèse de Séoul accusent « le projet de loi sur l’éthique de la vie pourtant destiné, selon ses rédacteurs, à empêcher le clonage des cellules humaines, de vouloir l’autoriser.
La direction de deux hôpitaux catholiques est critiquée pour avoir autorisé la police à intervenir contre des personnels de santé en grève
Les administrateurs catholiques de deux hôpitaux sud-coréens ont été vivement critiqués pour avoir autorisé une intervention de la police et permis l’arrestation de plus de 500 grévistes parmi le personnel de santé. Le 11 septembre dernier, 3 000 policiers sont en effet venus arrêter 326 membres du personnel soignant de l’hôpital St. Mary, de Kangnam, et 165 autres du Centre médical universitaire de Kyung-hee, l’un et l’autre situés à Séoul. Le 19 septembre, tous, sauf sept responsables, avaient été relâchés. Le personnel de santé affirme qu’il était « illégal » de la part de la puissance publique de prendre de telles mesures contre leurs responsables syndicaux. Le personnel de santé était en grève depuis le 23 mai pour demander des augmentations de salaires et une amélioration des conditions de travail.
Un prêtre, ancien alcoolique lui-même, voudrait voir l’Eglise catholique s’occuper davantage des alcooliques
Le P. Bartholomew Heo Keun, alcoolique lui-même pendant plus de dix ans et que son alcoolisme avait conduit à être hospitalié, est convaincu que « l’Eglise devrait aider les alcooliques, non seulement physiquement mais spirituellement ». Ainsi, a confié ce prêtre de 50 ans, un ministère spécialisé devrait proposer une pastorale adaptée pour les alcooliques. L’Eglise peut les aider à développer une relation personnelle avec Dieu, a-t-il expliqué, en leur faisant prendre conscience que Dieu veut les aider parce qu’ils ont été créés à son image et à sa ressemblance. D’après ce prêtre, l’alcoolisme est largement répandu en Corée. Il cite une étude du ministère de la Santé et de l’Aide sociale, parue en 2000, qui indique que 3,3 millions de personnes, soit 7 % de la population, étaient alcooliques et nécessitaient des soins mais que 6 000 d’entre elles seulement étaient en traitement.
Des syndicalistes représentant le personnel gréviste de quatre hôpitaux catholiques sont partis au Vatican où ils souhaitent demander la médiation du pape dans un conflit vieux de plusieurs mois
Selon le Syndicat coréen des employés médicaux et du secteur de la santé, une délégation de neuf syndicalistes a quitté la Corée le 21 octobre dernier pour se rendre au Vatican, où elle compte demander l’aide du pape pour résoudre un conflit vieux de plusieurs mois entre une partie du personnel et la direction de quatre hôpitaux catholiques du pays. Lee Joo-ho, directeur des affaires internationales du syndicat, a déclaré que « la délégation organisera un sit-in de protestation au Vatican si une entrevue avec le pape n’est pas obtenue avant Noël (2002) ».
L’évêque du diocèse d’Inchon demande à ses prêtres d’oser dire l’enseignement de l’Eglise catholique au sujet de l’avortement
L’évêque catholique d’Inchon a demandé à ses prêtres d’être moins timides sur la question de l’avortement et de mieux informer les fidèles sur la position de l’Eglise à ce sujet (1). C’est dans une lettre pastorale publiée à l’occasion du mois de novembre consacré traditionnellement aux défunts que Mgr Boniface Choi Ki-san a insisté pour dire que « si les pasteurs gardaient le silence sur ce problème (de l’avortementla culture de mort gauchirait encore davantage la conscience des catholiques » (2Expliquant que, par cette lettre pastorale, il entendait sauver au moins quelques vies, l’évêque coréen a regretté la timidité des prêtres quand il s’agit d’aborder le sentiment de culpabilité de « leur paroissiens après une interruption volontaire de grossesse ». Mgr Choi recommande aux prêtres de former les catholiques sur « la position de l’Eglise sur le sujet », d’étudier les mesures propres à prévenir les avortements et à apprendre à aider spirituellement ceux qui y ont déjà succombés. Il insiste pour dire que les pasteurs ne doivent pas mâcher leurs mots en expliquant qu’une interruption volontaire de grossesse est de toute évidence un crime grave aussi bien pour l’Eglise que pour la loi civile.
L’Eglise catholique débat des mesures pastorales à prendre pour s’adapter au passage prochain à la semaine de travail de cinq jours
Pour préparer l’arrivée de la semaine de travail de cinq jours, les responsables de l’Eglise catholique se sont consultés pour mieux cerner les problèmes pastoraux qui vont découler de cette mesure. Le 13 mai dernier, en effet, des représentants du gouvernement et de l’industrie ont repris leurs discussions sur l’introduction d’une semaine de travail de cinq jours qui réduirait la durée légale de la semaine de travail à 40 heures au lieu de 44 heures actuellement, mettant ainsi fin à la demi-journée de travail du samedi. En mars dernier (1), la Conférence des évêques catholiques de Corée avait exprimé sa crainte de voir les week-ends, désormais longs de deux jours, mis à profit par les catholiques pour voyager davantage et réduire d’autant la traditionnelle pratique dominicale. Elle avait appelé les catholiques à proposer des solutions à ce problème « urgent ».
Le nom de l’équipe nationale sud-coréenne de football, les « Diables rouges », heurte la sensibilité de certains chrétiens protestants
Un certain nombre de protestants sud-coréens affirment que l’expression « Diables rouges », nom donné au club des supporters de l’équipe nationale de football, ne donne pas une bonne image du pays et de ses habitants. Ils demandent un changement de nom, mais ne sont pas suivis sur ce point par une bonne partie de leurs coreligionnaires. Il y a quelques semaines, le Conseil chrétien de Corée, réputé conservateur, a publié un communiqué intitulé : « Nous demandons instamment que les Diables rouges changent de nom ». Le communiqué souligne que « l’image que suggère ce nom est si négative qu’il ne peut obtenir l’adhésion du peuple coréen. Il nuit à l’image de la nation et de son peuple.Le nom doit être changé pour que la Corée ne soit pas considérée comme un pays qui, dans le monde, accueille et propage les esprits mauvais ». Le Conseil chrétien de Corée, organe qui réunit 56 dénominations et 16 organisations protestantes sud-coréennes, a tenu une session de prière le 1er avril dernier pour appuyer sa demande de changement de nom. Après cette session de prière qui a rassemblé plus de 400 personnes, une campagne de signatures a été lancée, toujours dans le même but, les participants ayant suggéré que le nom soit changé en « Tigres rouges », appellation estimée plus conforme à la culture coréenne traditionnelle.