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Les jésuites ont transféré le siège de leur province chinoise de Taiwan à Macao, territoire placé sous la souveraineté de la République populaire de Chine

18 mars 2010
La Compagnie de Jésus a transféré le siège de sa province pour le monde chinois de Taiwan à Macao, revenant ainsi sur les lieux où a débuté il y a plus de quatre siècles son histoire pour l’évangélisation de la Chine et des régions voisines. Le transfert de Taipei à Macao remonte au 24 juin dernier. Selon le P. Luis Manuel Fernandes Sequeira, supérieur des jésuites pour Macao, cette décision a été prise pour permettre aux jésuites de s’adapter à la nouvelle situation politique et sociale de la Chine et de suivre plus aisément les évolutions rapides que connaît ce pays.


Des cours d’anglais donnés dans une paroisse de Pékin renforcent la foi des paroissiens et les incitent à devenir davantage missionnaires


L’entrée de la Chine dans l’Organisation mondiale du commerce et le choix de Pékin pour les Jeux olympiques de 2008 ont déclenché dans les grandes villes un appétit nouveau pour les langues étrangères, pour l’apprentissage de l’anglais en particulier, appétit vivement encouragé par les autorités. A Pékin, la paroisse de la cathédrale de l’Immaculée Conception ou “Nantang” (‘église du sud’) a décidé de participer au mouvement et a ouvert des cours d’anglais dès 1999. De différents niveaux, ils sont ouverts à tous, catholiques ou non. L’initiative a été bien accueillie par les paroissiens de Nantang qui se réjouissent que leur paroisse se mette ainsi au service de l’Eglise et de la Chine. Un catholique chinois au XXIe siècle, armé d’une foi solide, se doit de maîtriser au moins une langue étrangère et l’informatique, explique volontiers le P. François-Xavier Zhang Tianlu, l’inspirateur de cette nouvelle école de langues. “Nous avons voulu donner une chance aux catholiques d’apprendre l’anglais tout en approfondissant leur foi, pour devenir de meilleurs citoyens et jouir d’une certaine influence dans la société précise-t-il. Il y a trois ans, il n’existait qu’un seul cours d’anglais pour les enfants, le samedi après-midi. Aujourd’hui, des cours de différents niveaux pour adultes sont donnés tous les soirs de la semaine.


L’intérêt récemment porté par les médias officiels chinois à l’Eglise catholique suscite les commentaires variés des observateurs


Les observateurs familiers des affaires de l’Eglise catholique en Chine n’ont pas manqué de remarquer le soudain et inhabituel intérêt de plusieurs médias officiels chinois de premier plan pour le catholicisme. Entre le 28 juillet et le 8 août dernier, l’agence de presse officielle Xinhua (‘Chine nouvelle’) a consacré pas moins de neuf dépêches ou reportages à l’Eglise catholique, repris tout ou en partie par nombre de médias du continent. La figure de l’évêque “officiel”, Mgr Michael Fu Tieshan, nommé en 1979 au siège de Pékin sans accord ou entente préalable avec le Saint-Père, était le plus souvent mise en avant. Publiés en chinois ainsi qu’en anglais, ces écrits avaient pour sujet la prise d’habit définitive de religieuses à Pékin, la formation des jeunes prêtres, la restauration de l’archevêché, ou encore les préparatifs de l’Eglise en vue des jeux olympiques de 2008.


Fujian : deux églises catholiques ont été fermées par les autorités pour violation des règlements relatifs au secteur du bâtiment


Dans le diocèse de Fuzhou, situé dans la province du Fujian, deux églises catholiques ont été récemment fermées par les autorités chinoises mais non détruites et rasées au bulldozer comme l’a indiqué dans un premier temps France-Presse. Selon une dépêche de l’AFP datée du 21 mai dernier, en effet, deux églises de la région de Changle, situées sur le territoire du diocèse de Fuzhou et rattachées à la partie “clandestine” de l’Eglise catholique, auraient été rasées par la police locale le 19 mai, dimanche de Pentecôte, et entre 20 et 30 prêtres de l’Eglise clandestine auraient été arrêtés et détenus pendant une dizaine de jours. L’agence de presse, citant un catholique local, écrivait que ces actions semblaient être la manifestation d’une campagne de répression d’une certaine ampleur à l’encontre de la partie “clandestine” de l’Eglise locale.


Hongkong : l’accroissement du nombre des avortements et la récession économique ne sont pas étrangers l’un à l’autre


Parce que des études faites à Hongkong montrent que nombre de femmes considèrent l’avortement comme la seule issue à une grossesse non désirée, les participants à un séminaire sur le respect de la vie ont lancé un appel pour l’intensification des programmes d’éducation à la vie (1). Dans une récente analyse conduite par l’Association chrétienne des jeunes femmes (YWCA) à Hongkong, 77 % des réponses donnent, comme premier motif d’une interruption de grossesse non désirée, les difficultés financières. Toujours d’après les analyses de la YWCA, les autres motifs invoqués sont tous liés à des facteurs économiques : la crainte d’être obligée d’arrêter son travail ou ses études, la peur de voir la récession économique s’aggraver et le mari perdre son travail ou une part importante de son salaire. Sur les 288 femmes interrogées, âgées de 15 à 45 ans, un quart a déclaré avoir déjà eu recours à l’avortement et 66 % ont affirmé le regretter et s’être senties coupables.


Fujian : dans le diocèse de Fuzhou, la procession du Saint Sacrement s’est déroulée sur la voie publique et a rassemblé plus de 3 000 catholiques


Le 2 juin dernier, à l’occasion de la fête du Corps et du Sang du Christ, l’évêque officiel du diocèse de Fuzhou, dans la province du Fujian, Mgr Joseph Zheng Changcheng, a pris la tête de la procession qui, cette année, s’est déroulée dans la rue, sur la voie publique, la police ouvrant la voie et dégageant le trafic pour laisser passer le cortège.


HONGKONG : LE COMBAT D’UN MISSIONNAIRE POUR LES DROITS DE L’HOMME


[NDLR – A Hongkong, le P. Franco Mella, missionnaire italien, est connu pour ses combats en faveur des pau-vres et des opprimés. Sa dernière bataille a été un sit-in non violent et une grève de la faim pour protester contre le rapatriement forcé des immigrés de Chine continentale (voir EDA 352). A la fin du mois de mars dernier, il a en effet été l’un des initiateurs d’une grève de la faim de plus d’une dizaine de jours lancée par différentes associations (Eglises chrétiennes et organisations civiles), une grève pour protester contre la décision du gouvernement local de mettre en œuvre le rapatriement forcé de plusieurs milliers d’immigrés, enfants de Chinois de Hongkong. Deux d’entre eux, Chen et Li, originaires de la province du Guangdong, ont été baptisés par le P. Mella la nuit de Pâques. A plusieurs reprises, pendant ses 28 ans de mission à Hongkong, le P. Franco Mella a fait entendre sa voix et s’est soumis à des jeûnes publics prolongés pour demander justice pour une des multiples causes qui l’ont vu prendre le parti des pauvres. Né en 1948 à Milan (Italie), le P. Mella a vécu pendant dix ans avec les “gens des barques” de Hongkong, avec son confrère le P. Franco Cumbo, membre également des PIME (Institut pontifical des Missions Etrangères). Par la suite, il a travaillé longuement en usine puis dans un centre de personnes handicapées, dormant avec les sans abris. Il a vécu la plupart des années 1990 en Chine continen-tale, enseignant l’anglais mais aussi au service des déshérités. Depuis 1999, il est activement engagé à soutenir la cause de ceux qui demandent le droit de résidence (voir EDA 281, 289, 290, 299, 344, 345). Les médias l’ont souvent mis sous le feu des projecteurs, faisant de lui un personnage très connu à Hongkong. La preuve en est que le P. Mella et ses aventures ont fait l’objet d’un livre, de nombreux documentaires et d’un film. Dans l’entretien ci-dessous,, le P. Mella évoque les raisons de son engagement missionnaire qui l’a amené, pour témoigner, à prendre des moyens qui dérangent. Réalisée par le P. Giorgio Licini, cette interview est parue dans le numéro du mois de mai 2002 de la revue Mondo e Missione. La traduction est de la rédaction d’Eglises d’Asie.]


Des difficultés de traduction retardent la publication d’une Bible œcuménique en langue chinoise


Le 24 mars dernier, à l’occasion du 30e anniversaire de la fondation de la Faculté des arts de l’Université baptiste de Hongkong, les principaux experts catholiques et protestants responsables du projet d’une traduction œcuménique de la Bible en chinois ont fait le point sur leur travail, soulignant que le retard pris par ce projet était dû à des divergences sur les principes de traduction retenus par les uns et les autres. Simon Chau Siu-cheong, chef du programme de traduction de la Bible de l’université protestante, a rappelé que la dernière réunion des experts biblistes catholiques et protestants datait de quinze ans et qu’il était donc temps de faire le point sur le travail accompli et les éléments nouveaux apparus depuis au sein des cercles biblistes.


Hongkong : pour répondre à une vague de suicides sans précédent, les croyants de tous bords unissent leurs efforts pour la défense de la vie


Face à la vague de suicides sans précédent que connaît Hongkong, la communauté catholique ainsi que d’autres communautés religieuses ont lancé un mouvement de défense de la vie parmi leurs fidèles. Sur les 1 000 suicides enregistrés en 2001, beaucoup peuvent être attribués à la crise économique que traverse Hongkong depuis quelque temps. Les cas de parents tuant leurs propres enfants avant de mettre fin à leurs jours ne sont pas rares. Entre avril 2001 et avril 2002, onze cas de suicides ont entraîné la mort de quinze enfants mineurs. Durant le seul mois d’avril de cette année, trois cas semblables ont été enregistrés. Les analystes constatent que ceux qui ont décidé de mourir avec leurs enfants sont passés à l’acte après un divorce où ils avaient perdu la garde de leurs enfants. Certains ont laissé des messages expliquant leur geste et leur décision de tuer leurs enfants pour se venger ou par crainte de les savoir malheureux et abandonnés de tous après leur mort.


Les prêtres du diocèse catholique de Hongkong demandent à leurs fidèles de ne pas perdre foi et de les soutenir face à l’épreuve que constitue la révélation de plusieurs cas de prêtres pédophiles


Face à l’émotion soulevée par la révélation du scandale impliquant plusieurs prêtres pédophiles (1), les prêtres catholiques de Hongkong ont prié leurs paroissiens de ne pas perdre foi en l’Eglise et en ses serviteurs, précisant que l’Eglise faisait tout son possible pour restaurer la crédibilité du clergé. Dans les paroisses, à l’occasion des messes du dimanche 5 mai, les prêtres ont expliqué en chaire quelle était la ligne de conduite du diocèse quant à ces affaires. Dans toutes les paroisses, les locaux des congrégations religieuses, les écoles et les institutions catholiques, une copie de la “Déclaration sur les prêtres pédophiles”, texte publié par le diocèse pour tenter d’expliquer la situation, a été placardée. Tout en affirmant qu’un seul cas est un cas de trop et que l’Eglise ne saurait tolérer de tels “péchés si monstrueux”, qualifiés de “crimes graves”, le texte publié par le diocèse rappelle que les prêtres qui se sont rendus coupables d’actes de pédophilie représentent une très petite minorité en comparaison du nombre total des prêtres actifs à Hongkong (plus de 300) et qui sont restés fidèles à leur ministère.