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Hongkong : pour répondre à une vague de suicides sans précédent, les croyants de tous bords unissent leurs efforts pour la défense de la vie

18 mars 2010
Face à la vague de suicides sans précédent que connaît Hongkong, la communauté catholique ainsi que d’autres communautés religieuses ont lancé un mouvement de défense de la vie parmi leurs fidèles. Sur les 1 000 suicides enregistrés en 2001, beaucoup peuvent être attribués à la crise économique que traverse Hongkong depuis quelque temps. Les cas de parents tuant leurs propres enfants avant de mettre fin à leurs jours ne sont pas rares. Entre avril 2001 et avril 2002, onze cas de suicides ont entraîné la mort de quinze enfants mineurs. Durant le seul mois d’avril de cette année, trois cas semblables ont été enregistrés. Les analystes constatent que ceux qui ont décidé de mourir avec leurs enfants sont passés à l’acte après un divorce où ils avaient perdu la garde de leurs enfants. Certains ont laissé des messages expliquant leur geste et leur décision de tuer leurs enfants pour se venger ou par crainte de les savoir malheureux et abandonnés de tous après leur mort.


Les prêtres du diocèse catholique de Hongkong demandent à leurs fidèles de ne pas perdre foi et de les soutenir face à l’épreuve que constitue la révélation de plusieurs cas de prêtres pédophiles


Face à l’émotion soulevée par la révélation du scandale impliquant plusieurs prêtres pédophiles (1), les prêtres catholiques de Hongkong ont prié leurs paroissiens de ne pas perdre foi en l’Eglise et en ses serviteurs, précisant que l’Eglise faisait tout son possible pour restaurer la crédibilité du clergé. Dans les paroisses, à l’occasion des messes du dimanche 5 mai, les prêtres ont expliqué en chaire quelle était la ligne de conduite du diocèse quant à ces affaires. Dans toutes les paroisses, les locaux des congrégations religieuses, les écoles et les institutions catholiques, une copie de la “Déclaration sur les prêtres pédophiles”, texte publié par le diocèse pour tenter d’expliquer la situation, a été placardée. Tout en affirmant qu’un seul cas est un cas de trop et que l’Eglise ne saurait tolérer de tels “péchés si monstrueux”, qualifiés de “crimes graves”, le texte publié par le diocèse rappelle que les prêtres qui se sont rendus coupables d’actes de pédophilie représentent une très petite minorité en comparaison du nombre total des prêtres actifs à Hongkong (plus de 300) et qui sont restés fidèles à leur ministère.


A Xi’an, l’Eglise catholique obtient des excuses des responsables d’un bar ayant fait usage de manière provocante de l’image de religieuses et de symboles de la foi catholique


A Xi’an, dans la province du Shaanxi, l’Eglise catholique a obtenu des excuses de la part d’un bar disco qui avait cru bon, pour attirer la clientèle, de déguiser ses serveuses en “bonnes sœurs” et avait publié dans un journal local des publicités jugées offensantes pour la foi catholique. L’affaire remonte au mois d’avril dernier, date à laquelle l’évêque “officiel” du diocèse de Xi’an, Mgr Anthony Li Du’an, a officiellement déposé plainte au nom de l’Eglise catholique auprès des autorités chinoises. Selon l’évêque, le bar, dénommé Rock n’Roll Bar City, a gravement nui à l’image et à la dignité des religieuses catholiques en déguisant ainsi ses serveuses.


Hongkong : la révélation par la presse de plusieurs cas d’abus sexuels commis par des prêtres catholiques sur des mineurs secoue le diocèse et la société de Hongkong


Le 2 mai 2002, le quotidien de langue anglaise South China Morning Post a publié dans ses colonnes un article dans lequel on pouvait lire que le cardinal John Baptist Wu Cheng-chung, évêque de Hongkong, admettait que trois prêtres de son diocèse avaient, au cours des 27 dernières années, été reconnus coupables d’abus sexuels sur des mineurs. Selon le cardinal, ces trois prêtres ont été reconnus coupables par les instances judiciaires internes à l’Eglise mais aucun des cas n’a été porté à la connaissance de la police. A Hongkong, où il n’existe pas d’obligation légale enjoignant à une personne qui a connaissance d’un crime d’en avertir la police, la nouvelle a néanmoins fait scandale.


Désormais, la mémoire de personnalités marquantes du catholicisme chinois peut être honorée sur le réseau Internet


De grandes personnalités de l’Eglise catholique de Chine figurent parmi les défunts inscrits au panthéon d’un “mémorial virtuel” où les gens peuvent, sur le Net, offrir des cierges ou des fleurs. Ces derniers temps, les progrès des télécommunications et l’immensité du pays ont poussé un certain nombre de Chinois à honorer leurs parents et leurs ancêtres sur le Net, leur épargnant ainsi les difficultés d’un long déplacement jusqu’à un cimetière ou un columbarium. En une année, plus de dix nécropoles se sont ainsi installées sur Internet permettant aux gens de vénérer leurs défunts en leur offrant des fleurs, des cierges et des chants ou leur envoyer des messages sans se déplacer.


En dépit de la publication récente de plusieurs articles de presse, des responsables de l’Eglise catholique et du gouvernement chinois démentent tout progrès dans les relations sino-vaticanes


Périodiquement, la presse se fait l’écho de ce que d’aucuns nomment des manœuvres en coulisses pour aboutir à une normalisation des relations diplomatiques entre le Vatican et la République populaire de Chine et, partant, une normalisation de la situation de l’Eglise catholique en Chine, marquée par une division entre une partie “clandestine” et une autre “officielle”. Le dernier article sur ce sujet remonte au 19 mars dernier, date à laquelle le Nihon Keizai Shimbun ( Nouvelles économiques du Japon’), premier quotidien économique japonais, a attribué certains propos à Mgr Giuseppe Pittau, secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique au Vatican. En substance, le responsable catholique a déclaré que le Vatican était prêt à établir des relations diplomatiques avec Pékin à tout moment et que la délicate question de la nomination des évêques pouvait être résolue en adoptant un compromis : le gouvernement chinois choisirait un nom sur une liste de candidats désignés par le Saint-Siège. Toujours selon le prélat romain, il fallait s’attendre à ce que les relations entre le Vatican et la Chine franchissent une étape nouvelle après la mi-mars et la fin de la session de l’Assemblée nationale du peuple, période que tous les spécialistes du pouvoir chinois s’accordent à qualifier d’importante en regard de la mise en place de l’équipe dirigeante qui doit succéder à l’automne prochain à celle actuellement en place autour du président Jiang Zemin. Enfin, le quotidien japonais rapportait encore que, selon Mgr Pittau, la Chine et le Vatican ont de plus en plus de liens en commun, la moitié au moins des quelque 90 évêques “officiels” ayant été reconnus par le Saint-Siège.


Hongkong : les autorités semblent résolues à expulser, par la force si besoin, les immigrants chinois dont le droit de résidence à Hongkong a été rejeté par les tribunaux hongkongais


Jeudi 25 avril, à trois heures de l’après-midi, la police de Hongkong a investi le jardin public situé au cœur de Hongkong, à Central, où depuis plusieurs semaines une centaine d’immigrants illégaux et leurs familles avaient pris place dans des campements de fortune pour protester contre leur expulsion programmée. En effet, à la suite d’un jugement de janvier dernier de la Cour d’appel de dernière instance, la justice de Hongkong s’est prononcée contre le droit de résidence à Hongkong des Chinois du continent nés de parents résidant légalement à Hongkong (1). Le dernier délai consenti aux quelque 4 à 5 000 immigrants concernés ayant expiré le 31 mars dernier, depuis cette date, une certaine incertitude régnait quant à l’attitude des autorités. Sur le fond, les responsables gouvernementaux de Hongkong avaient fait savoir qu’ils ne toléreraient pas la présence de ces immigrants illégaux mais, depuis le 31 mars, seuls dix de ces Chinois – dont un handicapé mental – avaient été expulsés vers la Chine.


Hebei : destruction d’une église en cours de construction appartenant à la partie “clandestine” du diocèse de Zhengding


Selon une information de l’agence Fides, datée du 19 avril dernier, la Sécurité publique chinoise a procédé à la destruction d’une église catholique dans le village de Xiaozhao, localité située dans le diocèse de Zhengding. Rattachée à la partie clandestine de l’Eglise catholique, la communauté des fidèles de ce village, forte d’environ 700 personnes, a assisté impuissante le 11 avril dernier à l’irruption de près de 2 000 policiers de la Sécurité publique, accompagnés de plusieurs engins de travaux publics. Selon des témoins oculaires cités par Fides, les catholiques n’ont rien pu faire, sinon “pleurer et prier”, tandis que les forces de l’ordre chinoise mettaient à bas les murs de l’église à moitié achevée et réduisaient en gravats à l’aide d’explosifs les fondations de l’édifice cultuel.


Hebei : quelques jours avant le début de la Semaine Sainte, l’évêque “clandestin” du diocèse catholique de Zhengding a été – une nouvelle fois – arrêté


Selon une information diffusée le 24 mars par la Fondation du cardinal Kung, basée aux Etats-Unis, Mgr Julius Jia Zhiguo, évêque “clandestin” de Zhengding, diocèse catholique situé dans la province du Hebei, a été interpellé par la police le 20 mars dernier et maintenu depuis cette date en détention. Si les détails au sujet de son arrestation, du motif de celle-ci et du lieu de détention de Mgr Jia, ne sont pas connus, les observateurs remarquent que cette arrestation intervient quatre jours avant le début de la Semaine Sainte ; elle serait donc à mettre au compte de ces manœuvres dont les autorités chinoises sont coutumières à l’approche des grandes fêtes religieuses catholiques : souvent en effet, à l’approche de Noël, de Pâques ou du 15 août, la police emprisonne ou assigne à résidence certains des évêques de la partie “clandestine” de l’Eglise catholique en Chine afin d’empêcher ces derniers de présider les cérémonies religieuses normalement organisées à l’occasion de ces temps forts de l’année liturgique ; parfois, le motif des arrestations n’a rien de religieux mais est lié à la visite en Chine de personnalités étrangères.


Amnesty International : la Chine prend prétexte de la guerre que les Etats-Unis ont déclarée au terrorisme pour intensifier la répression menée au Xinjiang contre la minorité ouighoure


L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a publié le 22 mars dernier un rapport de 33 pages dans lequel elle détaille la politique menée par les autorités chinoises dans la vaste province orientale du Xinjiang. Selon ce rapport, la Chine prend prétexte de la guerre que les Etats-Unis ont déclarée au terrorisme dans le monde après les attentats du 11 septembre pour intensifier la répression menée par elle depuis plusieurs années contre la minorité ouighoure, dont les membres sont en quasi-totalité de confession musulmane. Déclarant, selon Amnesty International, que les adversaires du pouvoir chinois dans la Région autonome ouighoure du Xinjiang, nom officiel de la province, sont des “séparatistes ethniques” liés aux “terroristes” internationaux, Pékin juge et condamne des centaines de personnes au cours de procès iniques tandis que les droits religieux des populations musulmanes de la région sont restreints, voire bafoués.