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Hongkong : à l’occasion de la cérémonie de son installation, le nouvel évêque catholique demande la sagesse de savoir quand prendre la parole et quand garder le silence
18 mars 2010Un peu moins d’un mois après la mort du cardinal Wu (1), Mgr Joseph Zen Ze-kiun, le nouvel évêque du diocèse catholique de Hongkong, a été officiellement installé sur son siège épiscopal le 20 octobre dernier, à l’occasion d’une messe qui a rassemblé environ 2 500 personnes dont plusieurs dizaines de prêtres. Devant ses diocésains, le nouvel évêque a demandé que par la prière et par « un amour de la justice » lui soit donnée la force de « résister aux forces du mal ». En référence sans doute à sa réputation établie de franc-parler, il a déclaré lors de son homélie qu’un responsable religieux devait être attentif au fait de décider quand garder le silence et être sûr de dire quelque chose d’utile lorsqu’il décide de parler. Mgr Zen a prié Dieu de lui donner la sagesse de savoir comment se comporter afin de déterminer quand prendre la parole et quand rester silencieux.
Les publications religieuses postées de l’étranger n’arrivent pas toujours à bon port
En dépit des réformes engagées par Deng Xiaoping il y a plus de vingt ans et du renouveau consécutif des organisations religieuses en République populaire de Chine, les publications à caractère religieux postées de l’étranger à destination de responsables religieux ou de simples croyants n’arrivent pas toujours à bon port. Ces « pertes » ne sont pas dues à un mauvais fonctionnement des postes chinoises mais à un contrôle exercé par les autorités, estiment certaines sources catholiques à Hongkong qui suivent de près les affaires de l’Eglise sur le continent. D’une façon générale, l’Eglise catholique en Chine est désormais capable de publier ses propres revues et livres à contenu religieux mais elle fait encore largement appel à ce qui se publie dans les milieux catholiques de Hongkong, de Taiwan et d’ailleurs.
Un cardinal de l’Eglise catholique a été officiellement invité en Chine continentale pour la première fois depuis la querelle des canonisations en 2000
Le cardinal Shirayanagi Seiichi, ancien archevêque de Tokyo, a effectué une visite officielle en Chine continentale, du 21 au 26 octobre, à l’invitation du Comité chinois pour la religion et la paix. C’est la première fois qu’un dignitaire de l’Eglise catholique est invité en Chine continentale depuis la querelle des canonisations en 2000 qui avait sérieusement porté tort aux relations entre Pékin et le Vatican (1).
Le gouvernement chinois s’est engagé à financer la reconstruction du séminaire national protestant de Nankin à hauteur de 10 %
Selon une dépêche de l’agence de presse officielle Chine nouvelle, le gouvernement chinois s’est engagé à fournir une aide de 10 millions de yuans (environ 1,2 millions d’euros) pour la reconstruction du séminaire national protestant, dans la banlieue de Nankin. La nouvelle a été annoncée le 30 octobre dernier par l’évêque anglican Mgr Ding Guangxun (K.H. Ting) lors d’un discours prononcé à l’occasion du 50ème anniversaire de la fondation du Séminaire uni de théologie de Nankin. Mgr Ding, âgé de 87 ans et qui assume la responsabilité de recteur du séminaire, a précisé à cette occasion que le coût total des travaux de reconstruction du séminaire sera proche des 100 millions de yuans et que les Eglises protestantes de Chine couvriront 90 % des frais de ce chantier.
Heilongjiang : selon certaines informations, l’évêque « clandestin » du diocèse catholique de Qiqihar a été libéré le 2 octobre 2002
Selon certaines informations en provenance de milieux catholiques chinois, Mgr Wei Jingyi, évêque « clandestin » du diocèse catholique de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang, a été libéré le 2 octobre dernier. On se souvient (1) que Mgr Wei avait été arrêté par la Sécurité publique le 9 septembre dernier. On disposait de très peu d’éléments d’information quant au motif de son interpellation et à celui de son maintien en détention. Rien non plus n’a filtré quant aux raisons de sa remise en liberté. Certains observateurs ont pensé que, son arrestation ayant trouvé un certain écho à Hongkong, aux Etats-Unis et dans les pays occidentaux, sa libération s’inscrivait dans le contexte de la prochaine visite du président Jiang Zemin aux Etats-Unis, du 22 au 25 octobre prochains (2). Les dirigeants chinois tiennent par un certain nombre de « gestes » à ne pas donner des arguments aux critiques de leur politique religieuse.
HONGKONG : MENACES SUR LES LIBERTES ?
Le 1er octobre dernier, alors que les leaders de Hongkong et de hauts dirigeants du continent étaient rassemblés pour les cérémonies marquant le jour de la fête nationale de la République populaire de Chine, le « Groupe d’action du 5 avril » s’est mis de la partie, cherchant à perturber les para-des patriotiques et les levées des couleurs chinoises. Leurs voix amplifiées par de puissants haut-parleurs, une dizaine de membres de ce mouvement politique, revendiquant l’agitation comme mode d’expression et connu pour son opposition au règne du Parti communiste sur la Chine, ont défilé le long de la promenade donnant sur la magnifique baie de Hongkong dans le but avoué de perturber l’ordonnancement des cérémonies officielles. Ils portaient un cercueil recouvert de slogans tels que « A bas le règne du parti unique ». Lorsque la police a pris position pour bloquer leur progression, ils ont brûlé un drapeau chinois.
Hongkong : l’exécutif local est vivement critiqué par l’Eglise catholique et les défenseurs des droits de l’homme pour sa politique en matière d’immigration
Dans le long combat qui oppose l’exécutif de Hongkong à plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et à l’Eglise catholique sur la question de l’immigration en général et sur celle en particulier du regroupement familial (1), les échanges se sont à nouveau fait plus vifs après que, le 3 juillet dernier, Tung Chee-hwa, chef de l’administration de Hongkong, eut annoncé qu’il avait demandé aux autorités chinoises de réduire le quota de 150 entrées quotidiennes d’immigrants en provenance de Chine venant s’installer à Hongkong au titre du regroupement familial. Tung Chee-hwa a exprimé le souhait qu’à la place de ces immigrants soient accordés des visas de séjour à des travailleurs qualifiés accompagnés de leurs familles. Dès le lendemain, 4 juillet, Mgr Joseph Zen Ze-kiun, évêque coadjuteur du diocèse de Hongkong, a appelé les défenseurs du droit au regroupement familial à se mobiliser à nouveau sur cette question.
Hongkong : après la mort du cardinal Wu, âgé de 77 ans, le diocèse de Hongkong est dirigé par Mgr Joseph Zen Ze-kiun, jusqu’ici évêque coadjuteur
Le 23 septembre dernier au matin, le cardinal Jean-Baptiste Wu Cheng-chung, évêque du diocèse de Hongkong depuis 1975, s’est éteint paisiblement, affaibli depuis six ans par un fort diabète et atteint depuis quelques temps d’un cancer du sang. Selon le P. Louis Ha Ke-loon, directeur du Bureau catholique des communications sociales de Hongkong, les derniers mots du cardinal ont été une prière appelant la bénédiction continue de Dieu sur le diocèse et la société de Hongkong. Elevé au rang de diocèse en 1946, Hongkong a ainsi perdu son cinquième évêque et est désormais dirigé par Mgr Joseph Zen Ze-kiun, nommé évêque coadjuteur avec droit de succession en septembre 1996. Le 27 septembre, la dépouille du cardinal a été déposée dans la cathédrale de l’Immaculée Conception avant la messe des funérailles qui a eu lieu le 28 septembre et qui était présidée par le cardinal Crescenzio Sepe, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, envoyé du pape Jean-Paul II à cette occasion. Le cardinal, originaire de la province du Guangdong, sur le continent chinois, a été inhumé à Hongkong, au cimetière catholique Saint Michel.
Hongkong : la veille de la mort du cardinal Wu, dans une interview à la presse, l’évêque coadjuteur du diocèse de Hongkong a vivement critiqué l’administration Tung Chee-hwa
Dans l’édition datée du 22 septembre 2002 du South China Morning Post, soit la veille du décès du cardinal Wu, évêque de Hongkong, Mgr Joseph Zen Ze-kiun, alors évêque coadjuteur et désormais évêque en titre du même diocèse, a donné une interview dans laquelle il a vivement, sinon vertement, critiqué l’administration de Tung Chee-hwa, chef de l’exécutif local. Déclarant que Hongkong, sous l’administration de Tung Chee-hwa, manquait de direction (‘), Mgr Zen a dénoncé ce qu’il qualifie de « culture politique de flagornerie » de la Région administrative spéciale de Hongkong à l’endroit de Pékin et des dirigeants chinois. « Cette culture de la flagornerie détruira Hongkong. Cela signifie que les gens doivent faire ce que le gouvernement veut et ce qui plait à Pékin », a-t-il précisé.
Heilongjiang : arrestation de l’évêque « clandestin » du diocèse catholique de Qiqihar
Selon une information de la Fondation du Cardinal Kung, basée aux Etats-Unis, datée du 16 septembre et reprise par les agences internationales, Mgr Wei Jingyi, évêque « clandestin » de Qiqihar, diocèse catholique situé dans la province du Heilongjiang, au nord-est du pays, a été arrêté par la Sécurité publique le 9 septembre dernier. Depuis cette date, aucun renseignement n’a été donné par les autorités chinoises quant aux motifs de l’arrestation. Interrogés par France-Presse, la police et d’autres officiels de Qiqihar ont refusé de commenter le cas, un certain Gao, du Bureau des Affaires religieuses de la ville, déclarant seulement qu’il avait « entendu parler de cette personne mais qu'[il ne savait] rien de sa situation ». Selon des sources catholiques chinoises, Mgr Wei aurait été arrêté sur dénonciation, non le 9 mais le 8 septembre alors qu’il célébrait la messe à l’occasion de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge.