Terme(s) recherché(s) :


Papouasie : les Papous d’Indonésie se disent victimes de discriminations et demandent l’indépendance pour leur province

18 mars 2010
Se sentant injustement traités par le gouvernement central, les Papous sont déterminés à se séparer de l’Indonésie pour devenir indépendant assure un de leurs représentants (20). Barnabas Suebu, ancien gouverneur de l’Irian Jaya (désormais appelée Papouasie), s’est adressé aux 2 000 participants d’un meeting pour affirmer que les Papous souffrent de la politique discriminatoire menée par les autorités indonésiennes. Du 25 au 26 août, la rencontre sur le thème “Défense et consolidation de la paix en Indonésie orientale” s’est tenue au grand séminaire diocésain St Pierre, à Ritapiret, dans le district de Maumere. Les Papous sont déçus de voir le pouvoir central utiliser à son seul profit la production et les ressources naturelles de la Papouasie, a déclaré Suebu à l’occasion de ce meeting organisé conjointement par Lembaga Lintas Timur de Djakarta, le gouvernement provincial de la province de Nusa Tenggara oriental et l’Ecole de philosophie et de théologie de Ledalero.


Moluques : près de 500 réfugiés disparaissent dans le naufrage d’un ferry


Près de 500 passagers ont péri noyés dans le naufrage du ferry Cahaya Bahari (Lumière des mers) au large des côtes des Célèbes. Partis de Tobelo le 28 juin, les passagers de ce bateau fuyaient les violences entre chrétiens et musulmans aux Moluques. Parmi eux se trouvait Sour Carolina Rettob, âgée de 36 ans, une religieuse missionnaire indonésienne de la Congrégation des Sours de Saint Joseph. Seules 10 personnes ont survécu à ce naufrage.


Moluques : les religieuses catholiques de la région d’Amboine ont trouvé refuge en Papouasie occidentale


Parmi les centaines de femmes et d’enfants de la région d’Amboine (Moluques) évacués en Papouasie occidentale par la marine nationale indonésienne, le 27 juin, se trouvaient 37 religieuses catholiques. “La situation à Amboine est très tendue. Les sours ne peuvent pas se déplacer ni travailler. Toutes les sours ont maintenant quitté Amboine à l’exception de leurs supérieures », a déclaré Sour Damasena Malir, supérieure de la maison de la Congrégation des Sours de Marie médiatrice à Manokwari (Papouasie occidentale).


Les deux principales organisations musulmanes du pays se prononcent contre une proposition d’amendement visant à “islamiser” la Constitution


Le 11 août dernier, alors qu’une commission spéciale de l’Assemblée consultative du peuple était sur le point de se réunir pour débattre d’une proposition visant à inscrire dans la Constitution un amendement selon lequel les musulmans en Indonésie seraient obligés de vivre selon les préceptes coraniques, les dirigeants des deux principales organisations musulmanes du pays ainsi qu’un universitaire musulman de renom ont publié un communiqué commun mettant en garde les parlementaires contre cette proposition, une proposition qui selon eux ne pourrait que “mettre en danger la liberté religieuse » dans un pays majoritairement musulman mais au régime laïque.


Moluques : selon l’évêque auxiliaire d’Amboine, les militaires ne peuvent ni ne veulent mettre un terme aux violences qui ravagent l’archipel


Le 18 juillet dernier, le Centre de crise du diocèse d’Amboine a publié un rapport dans lequel on peut lire que les militaires indonésiens ne sont pas en position de mettre fin aux violences qui opposent chrétiens et musulmans dans l’archipel depuis janvier 1999. “La tournure prise par les événements renforce notre conviction selon laquelle les forces armées ne sont pas capables ou ne font pas preuve de la détermination nécessaire pour mettre fin aux violences et ouvrir le chemin qui mènerait à la paix », écrivent Mgr Joseph Tethool et le P. Agustinus Ulahaiyanan, respectivement évêque auxiliaire catholique d’Amboine et vice-président du Centre de crise.


Des miliciens pro-indonésiens s’opposent par la force au retour d’un groupe de religieuses au Timor-Oriental


Des miliciens armés ont intercepté un groupe de cinq religieuses qui s’apprêtaient à entrer au Timor-Oriental et les ont contraintes à retourner à Atambua, capitale de la province indonésienne du Timor occidental. L’incident s’est produit le 16 août. C’était la seconde fois que des religieuses de la congrégation Puteri Reinha Rosari (Filles de la Reine du Rosaire) tentaient de quitter Atambua pour rejoindre Dili, capitale du Timor-Oriental. La première fois, le 13 août, elles avaient déjà été arrêtées par des miliciens.


Timor occidental : selon l’évêque d’Atambua, la population au Timor occidental est victime et otage des milices est-timoraises pro-indonésiennes actives dans la province


Tout en condamnant en termes très fermes le récent assassinat de trois membres du personnel de l’ONU venus au Timor occidental pour aider la centaine de milliers d’Est-Timorais toujours réfugiés au Timor occidental, Mgr Anton Pain Ratu, évêque catholique d’Atambua, a déclaré que la vie des Timorais occidentaux est devenue très difficile dans la province. Les actions violentes menées par les milices pro-indonésiennes mêlées aux réfugiés est-timorais sont responsables de cet état de fait. “Les gens au Timor occidental vivent dans une peur perpétuelle. Ils se sentent comme prisonniers sur leur propre terre », a déclaré Mgr Pain Ratu (24).


Tandis que l’état d’urgence est décrété aux Moluques, les responsables de l’Eglise catholique sur place demandent l’intervention d’une force d’interposition de l’ONU


Alors que le 22 juin, l’évêque d’Amboine, capitale des Moluques, appelait l’intervention d’une force d’interposition de l’ONU afin de mettre fin à “une entreprise préméditée de nettoyer les Moluques de toute présence chrétienne » (11), le président Abdurrahman Wahid a décrété lundi 26 juin l’état d’urgence dans les deux provinces des Moluques et des Moluques septentrionales. Dès le lendemain, face à la grave détérioration de la situation sur place, le président indonésien a donné ordre de mettre en place un couvre-feu. Ordre a aussi été donné pour que personne d’extérieur aux Moluques ne rentre désormais dans ces deux provinces, déclarant que “ce sont les gens extérieurs [aux Moluques] qui y créent des troubles ».


Papouasie : les dirigeants catholiques demandent au gouvernement de ne point répliquer par la force à la volonté d’indépendance des Papous


Le président Abdurrahman Wahid avait réagi avec une certaine fermeté à la résolution adoptée par les 3 000 délégués de la Papouasie occidentale réunis en congrès à la fin du mois de mai, déclarant l’indépendance de leur pays hors de la tutelle de l’Indonésie (16). Il avait rejeté immédiatement cette résolution et averti que des mesures fortes seraient prises pour sauvegarder l’intégrité territoriale de l’Indonésie. Cependant, le 7 juin suivant, à la suite d’une réunion du gouvernement présidée par le chef d’Etat indonésien, le ton avait passablement changé et un ministre du gouvernement a déclaré que le pouvoir était résolu à user d’une approche persuasive dans sa réponse à la demande séparatiste de la population papoue.


Célèbes : la paroisse de Poso est contrainte de cesser de fonctionner après les violences dont la ville a été le théâtre le mois dernier


Après les violences qui ont secoué la ville de Poso en mai dernier au cours desquelles l’église et ses dépendances ont été incendiées (17), la paroisse catholique de Poso se voit contrainte de cesser toute activité. Selon le P. Bayu Nuyartanto, curé de la paroisse Ste Thérèse, à Poso, la plupart de ses paroissiens ont fui et se sont cachés dans les villages chrétiens dispersés dans les collines alentour. Durant les deux jours qu’a duré l’attaque, les 23 et 24 mai, les militants musulmans ont incendié l’unique église catholique de Poso ainsi que ses dépendances dont deux écoles, l’internat et l’orphelinat. Les blessés ont été nombreux. Le prêtre s’est réfugié dans les locaux de l’évêché de Manado, la capitale de la province septentrionale des Célèbes. Depuis, ses paroissiens, dispersés, n’ont plus accès aux sacrements. “Les laïcs se rencontrent dans une maison proche de Poso et ce sont eux qui président la liturgie de la Parole », précise le prêtre.