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Florès : le ministre des affaires religieuses accuse les catholiques florésiens d’être intolérants à l’égard des autres religions

18 mars 2010
S’adressant à des journalistes catholiques de Jakarta, le 20 juillet 1995, le ministre indonésien des affaires religieuses, Tarmizi Taher, a émis un jugement sur les émeutes de jeunes catholiques qui avaient secoué la ville de Maumere, sur l’île de Florès, après un cas de sacrilège contre une hostie consacrée (14). Des centaines de maisons et de commerces appartenant à des musulmans avaient été incendiées dans la ville par les émeutiers, et la police avait tiré sur les manifestants provoquant un mort et plusieurs dizaines de blessés.


Kalimantan : un appel à la neutralité politique est adressé aux évêques


M. Laurent Herman Kadir, qui est le conseiller laïc de l’évêque de Pontianak, Mgr Hieronymus Bumbun, vient de lancer un appel aux évêques des quatre diocèses du Kalimantan occidental sur l’île de Bornéo, leur demandant de ne soutenir aucun des partis politiques de la région. Cet appel, a-t-il déclaré, lui a été dicté par l’inquiétude que provoque chez lui le comportement d’un certain mouvement politique du Kalimantan occidental, dont il n’a pas révélé l’appellation exacte.


Jakarta : des musulmans incendient une maison de religieuses franciscaines dans le diocèse de Jakarta


Le dimanche 10 septembre, dans une paroisse du diocèse de Jakarta, des musulmans fanatiques s’en sont pris à une maison de religieuses franciscaines du Sacré-Coeur à laquelle ils ont mis le feu. L’édifice a été totalement détruit par les flammes, les pompiers et la police n’étant arrivés sur les lieux que deux heures après le début de l’incendie. Selon un témoin oculaire, les incidents qui ont eu lieu à Jatibening, dans le district de Bekasi, ont commencé à 9 heures du matin, après la messe dominicale célébrée dans un lieu de fortune, les musulmans de la région ne permettant pas la construction d’une église. Les incendiaires, des jeunes gens, ont commencé par arroser d’essence l’entrée et les alentours de la maison avant d’y mettre le feu.


Irian Jaya : la commission nationale des droits de l’homme confirme les accusations portées par l’évêque catholique


La commission indonésienne des droits de l’homme qui enquêtait à Timika, dans la province d’Irian Jaya, à la suite des révélations fracassantes de Mgr Herman Munninghoff sur les violations des droits de l’homme dans la région par l’armée, a rendu son rapport le 21 septembre 1995 (5). Il confirme largement les affirmations de l’évêque sur les assassinats commis par les forces de sécurité dans la région de Timika.


Des journalistes indépendants tiennent leur premier congrès sous haute surveillance


Un congrès de l' »Union des journalistes indépendants » (UJI) a pu se dérouler sans incident les 7 et 8 octobre 1995 à Yogyakarta (Java central). Les cent vingt participants étaient des membres de l’Union, des représentants d’organisations non gouvernementales, des milieux étudiants et de la presse internationale. Des informateurs officiels ont également assisté aux séances mais sans intervenir.


Timor occidental : les écoles chrétiennes sont handicapées par les changements dans l’enseignement public


L’année dernière, le gouvernement a porté à neuf ans la durée de la scolarité obligatoire. En même temps il a instauré dans les écoles secondaires de l’enseignement public la même gratuité que dans les écoles primaires.


Florés : la colère des chrétiens tourne à l’émeute au cours du procès d’un musulman accusé de sacrilège


Le 28 avril 1995, à Maumère, ville de 30 000 habitants, chef-lieu du district de Sikka, sur l’île de Florés, a eu lieu le procès d’un musulman javanais, Didik Warsito, auteur d’un acte sacrilège pendant la messe de Noël. Des milliers de catholiques avaient envahi la place du tribunal et les rues voisines. A la nouvelle que le procureur n’avait pas requis plus de trois ans et demi de prison, des cris d’indignation ont retenti et des pierres ont été lancées. La population de l’île de Florés est majoritairement catholique.


Florès : la communauté catholique de Sikka proteste contre la répression menée par l’armée après les violences du 28 avril


Le bilan des violences qui ont éclaté à Maumère, après le procès d’un musulman coupable d’un sacrilège eucharistique, s’est alourdi au cours des jours suivants. Au soir des manifestations du 28 avril 1995 on déplorait deux morts, une vingtaine de blessés, des boutiques incendiées dans le quartier musulman par des catholiques en colère (9). Au cours des nuits suivantes, des officiers de l’armée dépourvus de mandat sont venus arrêter chez eux une centaine de jeunes catholiques, accusés d’avoir provoqué l’émeute.


Une enquête a été demandée sur la répression policière des manifestations catholiques de Maumere


Des membres de l’assemblée provinciale de la province de Nusa Tenggara-Est à laquelle appartient l’île majoritairement catholique de Florès, ont demandé à la commission nationale des droits de l’homme d’ouvrir une enquête sur les événements des 27 et 28 avril 1995 à Maumere (8). A la suite de violentes manifestations des catholiques protestant contre la sentence du tribunal, trop légère à leur gré, prononcée à l’encontre d’un homme convaincu d’avoir piétiné une hostie consacrée, de nombreuses arrestations de jeunes gens avaient été opérées par l’armée agissant sans mandat aucun. Beaucoup de ces jeunes se sont plaints par la suite d’avoir été maltraités et même torturés pour qu’ils passent des aveux.


Florès : à la suite d’une profanation une nouvelle émeute de catholiques a causé la mort d’un homme


Durant la messe dominicale du 11 juin 1995, dans la cathédrale de Larantuka située dans l’île de Florès, les nombreux fidèles présents ont surpris un individu en train d’écraser une hostie consacrée entre ses mains. Ils se sont alors précipités sur lui et l’ont frappé violemment jusqu’à ce que les responsables religieux parviennent à l’arracher à la fureur collective et le mettent en sécurité dans la sacristie. C’était hélas trop tard. Le profanateur, gravement blessé, est mort deux jours plus tard à l’hôpital d’une hémorragie cérébrale.