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Père, grand-père et arrière grand-père, un frère jésuite célèbre son centième anniversaire

18 mars 2010
Frère Yamashita Seijiro est jésuite. Né le 6 décembre 2003, il a récemment célébré le centième anniversaire de sa naissance mais ne se laisse pas impressionner par cette célébration. “C’est arrivé tout seul, naturellement confie-t-il, qualifiant l’événement d’un “Rien à signaler C’est pourtant entouré de trois de ses cinq enfants (deux étant déjà décédés), de ses six petits-enfants et de ses quatre arrières petits-enfants que Frère Yamashita a soufflé ces cent bougies. Marié à 31 ans, Yamashita Seijiro n’a été baptisé qu’à l’âge de 50 ans. Après la mort de sa femme, il fut, à titre exceptionnel en raison de son âgé déjà avancé, accepté comme novice chez les jésuites et fut affecté au service de l’entretien des maisons de la Société de Jésus.


Une nouvelle méthode d’approche pour aborder les ‘sans domicile fixe’


Au Japon, seconde puissance économique du monde, 100 000 personnes vivant en marge de la société ne mangent pas à leur faim et 6 000 tonnes de nourriture sont jetées au rebus chaque jour dans la seule agglomération de Tôkyô. “Si nous pouvions en prélever seulement 1 %, cela nous donnerait soixante tonnes de disponible à distribuer déclare Charles McJilton, directeur de la Banque alimentaire du Japon, un organisme créé en mai 2000 pour collecter et redistribuer des vivres aux organisations caritatives et aux gens dans le besoin. En juillet 2003, elle a été reconnue officiellement comme organisation non gouvernementale à but non lucratif.


Poursuivi devant les tribunaux civils par deux de ses diocésains, un évêque japonais est condamné pour diffamation


Le 25 juin dernier, le président du tribunal de Matsuyama a condamné Mgr Satoshi Fukahori, évêque du diocèse catholique de Takamatsu (île du Shikoku, préfecture de Ehime), à verser un dédommagement de 400 000 yens (3 000 euros) à chacun des deux catholiques qui reprochaient à leur évêque de les avoir diffamés.


L’accession de Mgr Stephen Fumio Hamao au cardinalat distingue un évêque japonais tourné vers le dialogue du Japon avec ses voisins asiatiques


Mgr Stephen Fumio Hamao, 73 ans, est président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes déplacées depuis juin 1998. Dimanche 28 septembre dernier, le pape Jean-Paul II a annoncé sa nomination à la dignité de cardinal, une nomination qui sera effective le 21 octobre 2003 à Rome où Mgr Hamao sera “créé” cardinal en même temps que trente autres nouveaux cardinaux. Au Japon, Mgr Hamao est une personnalité très connue. Ordonné prêtre à Tôkyô, en 1957, il est devenu évêque en 1970 et nommé auxiliaire de ce même diocèse, le cardinal Shirayanagi en étant l’archevêque. En 1979, il a été nommé évêque de Yokohama, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination, en 1998, à la Curie romaine.


Le nombre des catholiques d’origine étrangère est difficile à établir avec précision mais leur présence modifie l’image de l’Eglise du Japon


Les statisticiens de l’Eglise catholique japonaise ont du mal à déterminer le nombre exact des catholiques d’origine étrangère mais tous sont unanimes pour dire que leur présence modifie peu à peu l’image traditionnelle de l’Eglise du Japon (1). Pour l’année 2001, l’annuaire du Vatican annonce 510 000 catholiques au Japon, là où la Conférence épiscopale japonaise n’en déclare, quant à elle, que 449 927. Après une enquête conduite en 2001, la Commission épiscopale pour les migrants, les réfugiés et les gens du voyage en déclarait, de son côté, 895 000. Ces différences sont dues aux différentes méthodes de comptage. Certains diocèses ou paroisses ne déclarent que le nombre des chrétiens japonais de souche ; soit par inadvertance soit avec l’intention de réduire d’autant le montant de leur participation à la marche financière du diocèse ou de l’Eglise du Japon. Les fluctuations inhérentes au monde des travailleurs migrants, souvent en déplacement à la recherche d’un emploi, sont également à prendre en compte.


Au Japon, le mode d’emploi du suicide s’apprend sur certains sites Internet


En mai dernier, un homme de 24 ans et deux jeunes femmes de 20 et 23 ans qui l’accompagnaient se sont suicidés dans une voiture de location, dans les bois, asphyxiés par les gaz d’échappement dirigés vers l’intérieur du véhicule. D’après l’enquête de police et les journaux, ces trois personnes ne se connaissaient pas autrement que par le biais d’un site Internet par l’intermédiaire duquel ils avaient pris contact. Le motif de ces suicides reste obscur. Le garçon a laissé une seule lettre dans la voiture où il avait écrit que lui et ses deux compagnes ne s’étaient rencontrés que pour une seule et unique raison : “Mourir ensemble, et rien d’autre.”


Le nouveau cardinal japonais, Mgr Stephen Fumio Hamao, parle de la santé du pape, de l’Eglise et du futur conclave


Le cardinal Stephen Fumio Hamao, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des itinérants, a rencontré les journalistes de l’agence Ucanews le soir de la célébration des vingt-cinq ans de pontificat du pape Jean-Paul II, le 16 octobre dernier. Quelques jours plus tard, il recevait les insignes de sa nouvelle dignité de cardinal, la barrette rouge et l’anneau (1). Devant les journalistes, le cardinal a dit son admiration pour la forte personnalité, le courage du pape et tout ce qu’il a fait pour l’Eglise malgré une condition physique préoccupante. “C’est pitié de le voir dans cet état. Il pourrait très bien se retirer, mais je ne crois pas qu’il le veuille.”


Mouvement de protestation des chrétiens japonais contre la restriction de la liberté religieuse en cas de guerre


Au mois d’octobre dernier, le gouvernement japonais a convoqué la Diète, le parlement du pays, pour une session extraordinaire afin de discuter de trois projets de loi concernant les droits et la protection des populations ainsi que le rôle des Forces d’Autodéfense en cas d’urgence, et plus spécifiquement en cas de guerre. Si ces projets de loi étaient votés, le gouvernement aurait la possibilité, en cas de guerre, de limiter les libertés individuelles et pourrait faire usage des biens des institutions religieuses. Face aux protestations soulevées tant au sein de l’opposition que dans la presse et parmi les communautés religieuses, le gouvernement a fait marche arrière et a annoncé que les projets de loi ne seront discutés qu’en décembre prochain, lors de la prochaine session ordinaire de la Diète.


Dans l’archidiocèse de Tôkyô, des laïcs prennent en charge l’organisation du service des funérailles au sein de leur paroisse


Au Japon comme dans toute l’Asie, les funérailles sont d’une extrême importance pour les familles. Organisées selon le rite bouddhiste pour la majorité des Japonais, ces cérémonies sont très onéreuses parce que, explique un catholique de la paroisse d’Ogikubo, située dans le diocèse de Tôkyô, les familles estiment que dépenser beaucoup d’argent pour des funérailles témoigne de leur attachement au défunt. Selon ce laïcs, cette disposition d’esprit est largement exploitée par les spécialistes des obsèques. La Confédération nationale des entrepreneurs des pompes funèbres estimait, en 1995, le coût moyen d’une cérémonie funèbre à plus de deux millions de yens (16 000 euros).