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Le 2 novembre, Jour des morts, des catholiques du Fujian honorent la mémoire d’un missionnaire jésuite du XVIIe siècle, surnommé de son vivant le “Confucius d’Occident”

18 mars 2010
La tombe du premier jésuite missionnaire du Fujian est pour les catholiques de cette province une étape importante lorsqu’ils viennent visiter les tombes de leurs morts à la Toussaint et le lendemain 2 novembre, Jour des morts (1). La tombe du prêtre jésuite Giulio Aleni (1582-1649) se trouve parmi les premières, à l’entrée principale de la partie catholique du cimetière de la Colline du Lotus, dans la banlieue de Fuzhou, capitale du Fujian. Nombreux sont les catholiques qui, le Jour des morts, viennent dépoussiérer leurs tombes et rendre visite au P. Aleni, explique sour Zheng Wenying, du diocèse de Fuzhou. Elle souligne que des étrangers viennent également sur cette tombe dont, parmi eux, des spécialistes non chrétiens qui conduisent des recherches sur ce prêtre italien.


Une cinquantaine de jeunes responsables “officiels” de l’Eglise catholique ont suivi une session d’éducation politique organisée par le gouvernement


Le Congrès national des représentants catholiques, qui s’est tenu à Pékin au début du mois de juillet dernier, avait mis l’accent sur l’importance de “l’éducation politique” du clergé et des responsables de l’Eglise (1). Une récente session de formation destinée aux “catholiques patriotiques jeunes et d’âge moyen en Chine” est venue concrétiser cette directive. Neuf évêques – pour la plupart ordonnés ces deux dernières années -, trente-cinq prêtres, deux religieuses et neuf laïcs ont suivi du 17 au 26 août dernier à Huairou, dans la banlieue de Pékin, le programme concocté pour eux par le Front uni et l’Administration d’Etat des Affaires religieuses. Tous étaient âgés de moins de 50 ans.


Des religieuses catholiques contribuent à changer le regard de la société sur les handicapés mentaux


Dans la province du Shaanxi, à Xi’an, les Franciscaines missionnaires de Marie (FMM), religieuses catholiques, ont ouvert une maison d’accueil de jour pour les enfants handicapés mentaux âgés de 6 à 12 ans. Installée dans les bâtiments de l’ancien petit séminaire du diocèse de Xi’an, la structure porte le nom de “Jardin d’enfants de l’amour universel” et est légalement enregistrée auprès des autorités civiles. Selon les religieuses, depuis l’ouverture du centre, en 2001, l’attitude des bien-portants envers les enfants handicapés a évolué et ces derniers sont mieux acceptés qu’auparavant par la société.


A Shanghai, l’Eglise s’appuie sur les sessions estivales de catéchisme pour transmettre aux jeunes enfants la foi et des valeurs chrétiennes


Dans le district de Jinshan, en zone rurale, au sud-ouest de Shanghai, l’Eglise organise chaque été des sessions de catéchisme intensif. Selon le P. Thomas Zhao Fengxian, curé de la paroisse de Baijiacun, ces classes ont un objectif qui va au-delà du simple apprentissage du catéchisme. “Nous apportons une éducation complète aux jeunes qui concerne la croissance de tout leur être précise-t-il, car ce qu’ils apprennent à l’école se limite “aux manuels scolaires, au patriotisme et au socialisme”.


Au grand séminaire du Shaanxi, des religieuses améliorent leur formation en suivant un cours d’une durée de deux ans, le premier du genre dans le pays


Au grand séminaire du Shaanxi, installé à proximité de la ville de Xi’an, des religieuses suivent un cours de formation d’une durée de deux ans. Malgré des difficultés pour certaines d’entre elles à se réhabituer à un rythme d’études soutenu, elles y améliorent leur niveau général de formation. Le séminaire de Xi’an est le seul de tout le pays à offrir un tel programme et contribue ainsi à développer la vie religieuse féminine au sein de l’Eglise catholique de Chine. Ces dernières années, diverses études, menées notamment par des religieuses venues de Hongkong (1), avaient montré que, si les congrégations religieuses féminines étaient florissantes par la croissance du nombre de leurs membres, elles souffraient souvent d’un déficit dans le domaine de la formation.


Hongkong : deux prêtres et l’évêque auxiliaire du diocèse catholique de Hongkong ont été invités à assister à Pékin aux festivités de la fête nationale du 1er octobre


A l’invitation du Conseil pour les affaires d’Etat, sommet du pouvoir exécutif en République populaire de Chine, deux prêtres et l’évêque auxiliaire du diocèse catholique de Hongkong ont été invités à assister à Pékin aux festivités célébrées à l’occasion de la fête nationale du 1er octobre. C’était la première fois que des invitations aussi officielles étaient adressées à des responsables de l’Eglise catholique à Hongkong.


Les maisons d’édition chrétiennes de Hongkong frappent à la porte du marché chinois du livre


Lors du onzième Salon international du livre de Pékin, organisé dans la capitale chinoise du 2 au 6 septembre dernier, six éditeurs chrétiens de Hongkong avaient fait le déplacement. Certains étaient là pour la première fois, tel Logos Publishers Ltd. ; d’autres, tel Chinese Bible International Ltdvenaient entretenir leur réseau de contacts. Pour ces six éditeurs, comme pour le millier d’autres exposants, l’attrait du marché chinois du livre, en pleine expansion, justifiait le déplacement bien que les autorités chinoises aient choisi l’occasion du Salon pour rappeler que les sociétés étrangères n’étaient toujours pas autorisées à investir directement dans l’industrie locale de l’édition et que seuls des accords de partenariat et de copyright pouvaient être conclus.


Hongkong : l’édition asiatique de l’hebdomadaire américain Time distingue une catholique comme l’une des vingt personnalités qualifiées de “héros de l’année”


Dans son édition datée du 11 octobre, l’édition asiatique de l’hebdomadaire américain Time a distingué Jackie Hung Ling-yu, 35 ans, de la Commission ‘Justice et paix’ du diocèse catholique de Hongkong. Le magazine a choisi la jeune femme pour figurer aux côtés de dix-neuf autres personnalités qualifiées de “héros de l’année en Asie” pour avoir réalisé “quelque chose de courageux, d’audacieux ou de remarquable avant l’âge de 40 ans”.


Zhejiang : un des trois prêtres “clandestins” du diocèse de Wenzhou en prison a été libéré, ses parents étant gravement malades


Après treize mois de détention, le P. Lu Xiaozhou a été libéré le 27 juillet dernier. Le P. Lu était l’un des trois prêtres “clandestins” du diocèse de Wenzhou, dans la province du Zhejiang, à être détenus par les autorités. Il semble que sa libération ait été motivée par le mauvais état de santé de ses parents, des proches ayant multiplié les démarches auprès des autorités pour obtenir sa libération. Le P. Lu avait été interpellé le 16 juin 2003 tandis qu’il se rendait à l’hôpital de la ville de Wenzhou pour y administrer le sacrement des malades à des catholiques hospitalisés (1). Selon des sources catholiques chinoises, le P. Lu, s’il est libre de ses mouvements, reste toutefois sous contrôle judiciaire pour une durée de deux mois.


Hongkong : une exposition de Bibles imprimées en Chine offre une occasion aux chrétiens locaux de mieux connaître les Eglises chrétiennes du continent


Le Mouvement pour les trois autonomies, équivalent pour les protestants de Chine continentale de l’Association patriotique pour les catholiques, en collaboration avec le Conseil chrétien de Chine et avec l’assistance de la Société biblique de Hongkong, a organisé à Hongkong une importante exposition de Bibles imprimées en Chine. Destinée à mieux faire connaître aux Hongkongais les réalités des Eglises chrétiennes en Chine, cette exposition – la première du genre – s’est déroulée du 6 au 10 août dernier au Centre d’exposition et de convention de Hongkong. A en croire les réactions de nombreux visiteurs chrétiens, elle a permis aux Hongkongais appartenant aux Eglises chrétiennes de mieux connaître les réalités des Eglises chrétiennes du continent. Pour certains analystes, l’organisation d’une telle exposition visait également, à quelques jours des élections pour le renouvellement du Legco (Legislative Council) le 12 septembre prochain, à montrer aux milieux chrétiens qu’ils n’avaient rien à craindre de la Chine en matière de liberté religieuse. Quelques semaines auparavant, les autorités chinoises avaient organisé la visite à Hongkong d’une relique de Bouddha (1).