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Timor occidental : les conditions de vie dans les camps de réfugiés est-timorais se dégradent mais les milices pro-indonésiennes paraissent ne plus pouvoir agir aussi librement qu’auparavant

18 mars 2010
Selon le Service jésuite des réfugiés (Jesuit Refugee Service), les conditions de vie, tant au plan sanitaire, alimentaire que médical, se dégradent nettement dans les camps de réfugiés est-timorais au Timor occidental. Interrogé par téléphone depuis la ville de Kupang, chef-lieu de la province du Timor occidental, le P. Edi Mulyono fait état d’une épidémie meurtrière de dysenterie. D’autre part, alors qu’il est question que diverses ONG reviennent dans un proche avenir au Timor occidental pour venir en aide à ces réfugiés, il semble que la sécurité dans les camps commence à être mieux assurée. En effet, et toujours selon le P. Mulyono, les forces armées indonésiennes ne laisseraient désormais plus agir à leur guise les milices composées d’Est-Timorais hostiles à l’indépendance du Timor-Oriental qui contrôlent toujours les camps. Le P. Mulyono, jésuite, est le directeur de l’antenne du JRS sur place.


Bornéo : selon les évêques catholiques de Kalimantan, la réconciliation et la paix entre Dayaks et Madurais ne sont possibles que si les autorités s’attaquent aux causes du conflit


Après les sanglants affrontements qui ont opposé au cours du mois de février dernier Dayaks et Madurais dans la province de Kalimantan-Centre (1), les évêques catholiques des quatre provinces de la partie indonésienne de l’île de Bornéo ont publié le 21 mars un communiqué commun où ils appellent les autorités indonésiennes à s’attaquer aux racines du conflit (2). Le gouvernement doit faire de “sérieux et réels efforts” pour assurer le respect de la dignité des Dayaks qui ont, pendant des décennies, été marginalisés et victimes d’injustices. Selon les évêques, ce n’est qu’à cette condition que la paix et la réconciliation entre communautés seront réelles et durables.


Moluques : bien que la situation reste tendue à Amboine et dans une grande partie de l’archipel, 1 500 Moluquois, chrétiens et musulmans, se sont rassemblés pour parler de la paix


Entre les 14 et 17 mars dernier, environ 1 500 Moluquois, chrétiens et musulmans confondus, se sont réunis dans le village de Langgur, sur l’île de Kei-Kecil, dans le sud-est de l’archipel des Moluques. Ils se sont mis d’accord sur un texte, “les Recommandations de Langgur”, par lequel ils affirment leur “ferme et inébranlable intention” de trouver une solution et de mettre fin au conflit qui ravage les Moluques depuis janvier 1999. Organisée par le Centre de crise du diocèse catholique d’Amboine, par le Go-East Institute de Djakarta et les autorités locales, cette réunion a rassemblé des personnes venues d’horizon très divers : catholiques, protestants et musulmans ; élus locaux, membres d’ONG, intellectuels et étudiants. Susilo Bambang Yudhoyono, ministre de coordination pour les Affaires politiques, sociales et de sécurité et figure importante du gouvernement d’Abdurrahman Wahid, avait fait le déplacement depuis Djakarta pour s’adresser à cette assemblée.


L’Eglise catholique estime que le mysticisme javanais peut être le point de départ d’une véritable union à Dieu


Les responsables de l’archidiocèse de Semarang estiment que le mysticisme javanais peut aider à relier l’humain au divin. Le P. Ferdinand Suryaprawata, secrétaire de l’archidiocèse de Semarang, s’est adressé à 160 personnes, prêtres, laïcs et religieuses, présentes à un séminaire consacré au mysticisme javanais, à la fin de l’année dernière, pour leur dire que le mysticisme javanais pouvait être, pour les catholiques, “une vigne fertile” où croît le Verbe de Dieu. “Dans la mystique catholique aussi, un être humain est, corps et âme, ouvert à Dieu”, a-t-il expliqué aux participants venus de Semarang, des diocèses de Djakarta, Surabaya et Purwokerto, sur l’île de Java. Le séminaire avait été organisé par l’archidiocèse de Samarang pour aider les catholiques intéressés par le mysticisme javanais et leur éviter de tomber dans le syncrétisme. Les participants ont été invités à transmettre leur savoir aux catholiques javanais de leur entourage.


Timor occidental : une bombe a été désamorcée à la résidence de l’évêque catholique d’Atambua


Le 23 avril, dans la matinée, en jouant dans le jardin de la résidence de l’évêque catholique d’Atambua, des enfants est-timorais réfugiés au Timor occidental ont découvert une bombe. Cachée dans un bananier, situé à environ 50 mètres des bureaux et de la chambre de l’évêque d’Atambua, la bombe était un engin “destiné à terroriser l’évêque [d’Atambua] », a déclaré un responsable de la police locale. C’est la deuxième fois en moins de cinq mois qu’un engin explosif visant l’évêque d’Atambua est ainsi désamorcé à temps ; à Noël dernier, tandis qu’une série d’explosion endeuillait la communauté catholique d’Indonésie (1), une bombe avait été découverte à Atambua et avait été désamorcée.


Les pentecôtistes qui rebaptisent les croyants mettent en danger l’unité des chrétiens


Les responsables des Eglises protestantes et catholique de Sumatra critiquent la pratique d’une communauté pentecôtiste qui consiste à rebaptiser les croyants, mettant ainsi en danger l’unité des chrétiens. “Nous regrettons qu’il y ait des chrétiens aux vues étroites qui proclament que leur Eglise est la seule détentrice de la vérité”, a déclaré en mars dernier l’évêque catholique de Padang, Mgr Martinus Dogma Situmorang, qui dénonce cette pratique. “Nous ne pouvons admettre le re-baptême, surtout s’il est forcé ou donné de manière détournée” parce cela aboutit à diviser les chrétiens, a-t-il précisé.




DES MOLUQUES


Nous soussignés, en tant que responsables des communautés chrétiennes et musulmanes des Moluques, appelons la communauté internationale à venir à notre aide et à intervenir de façon à mettre un terme à ce conflit tragique [aux Moluques] qui, selon les estimations, a déjà provoqué la mort de près de 8 000 vies et entraîné le déplacement de plus de 500 000 personnes.


Bornéo : à Ketapang, la bénédiction d’une église et l’ordination du premier prêtre d’origine dayak sont l’occasion de témoignages d’une bonne entente interreligieuse


A Ketapang, dans la province de Kalimantan-Ouest, sur l’île de Bornéo, des personnes de plusieurs religions étaient présentes et ont prié ensemble le 22 février à l’occasion de la bénédiction d’une église catholique et de l’ordination du premier prêtre catholique d’origine dayak. Bouddhistes, hindous, protestants, animistes d’origine dayak étaient rassemblés ; seuls les musulmans s’étaient excusés mais avaient tout de même tenus à s’associer à cet événement en aidant au bon déroulement de la cérémonie. Mgr Blasius Pujaraharja, évêque de Ketapang, a déclaré à cette occasion : “Nos différences ne nous empêchent pas de coopérer et de fraterniser mais, au contraire, enrichissent notre vie spirituelle et la qualité de notre foi”. Le P. Martinus Akomen, 29 ans, est ainsi devenu le premier prêtre dayak ordonné depuis l’arrivée des missionnaires catholiques en 1920. Les Dayaks sont les habitants autochtones de l’île de Bornéo (1).


Sumatra : afin d’assumer des responsabilités politiques, un prêtre est libéré de ses charges pastorales par son évêque


Un évêque indonésien a temporairement libéré un prêtre de ses charges pastorales pour lui permettre d’assumer une responsabilité politique dans son île natale. Le P. Philippus Giawa, capucin, âgé de 40 ans et natif de l’île de Nias, à l’ouest de la province Sumatra-Nord, y est déjà conseiller d’arrondissement, représentant le ‘Parti démocratique pour l’amour de la nation’, d’inspiration chrétiene. Licencié en études bibliques de l’Université grégorienne de Rome, il va se présenter maintenant aux élections, toujours dans son arrondissement de Nias, pour le poste de maire-adjoint. Son coéquipier, laïc et catholique, Silvester Lase, pour l’instant secrétaire d’arrondissement, postule de son côté au poste de maire du même arrondissement.